par Berthier » 12 avr. 2006, 19:05
"Ces chiffres ne sont quand même pas inventées de toute pièce et proviennent bien d'évaluations géologiques, même très imparfaites et sujettes à interprétation, même si la possibilité de récupérer ce pétrole est en partie spéculative.
L'auteur cite l'US Geological Survey, concernant l'augmentation des taux de récupération."
Ces chiffres sortent en effet, de nulle part, et ce ne sont pas les seuls : comme le fait remarquer Laherrère lorsqu'on lit des prévisions de compagnies à plus deux chiffres significatifs, on remarque le sérieux des auteurs. Pour comprendre les chiffres de l'USGS, il suffit de remarquer la date à laquelle il a été écrit en 2000, toute une époque : le baril à moins de 10 dollars, grosse vague d'optimisme, des investissements n'importe où, des développements exponentiels prévus etc...
Depuis on a découvert deux fois moins de réserves que prévu par l'USGS et les nouvelles techniques ont plutôt accéléré le pompage qu'augmenté les réserves, il suffit de lire la courbe de production de la mer du Nord par rapport aux prévisions. Pour passer à 50% de taux de récupération en moyenne, il faut qu'il y ait des puits à +50%, as-tu beaucoup d'exemple à me proposer ?
Desmarest annonce publiquement que l'on a presque tout exploré, dans le rapport : "il reste de larges zones inexplorées.."allons-y 940 Gbarils d'un coup ds le rapport !
L'auteur cite ces zones mal explorées : Sibérie, ou fonds marins par exemple.
Il faut être réaliste, les fonds marins en question sont à quelques centaines de km des côtes, tout ce qui proche du cercle polaire ne représente pas une grande surface. Ceci est pris en compte par l'ASPO. Moi je fais comme les députés, je me renseigne auprès d' un ancien de chez Total, d'un ancien de chez Schell, d'un ancien de l'ARAMCO, d'un suédois etc... et c'est bizarre quand je vais les lis, eux me présentent des courbes de production de puits plus ou moins anciens, des découvertes ; pas des méga barils venus de nulle part.
Impression générale: ce chapitre sur le pétrole est quand même assez étrange et véhicule des messages assez contradictoires.
On commence par parler de tassement des ressources, pour afficher juste après un titre provocateur ("Des réserves d'au moins 100 années de production"), pour ensuite modérer par un abus de conditionnels.
Remarquer que la première page de la rubrique "Pétrole" est bien surtitrée "Un avenir inquiétant", ce qui devrait inciter les députés à lire ce chapitre sur le pétrole.
Le rapport conclut quand même sur la nécessité de diminuer notre dépendance au pétrole, même si ce n'est pas tout à fait pour cause de pic de production. C'est déjà ça.
A+
La les littéraires sont très forts "limiter notre dépendance au pétrole" : tout un programme.
Voilà ce que serait une communication claire : il faut limiter les importations de pétrole à 50 Mtep en 2015, c'est à dire isoler les batiments, revoir la politique de transport, limiter la cylindrée et le poids des véhicules. Construire seulement des bâtiments et des quartiers basse énergies. dévelloper le solaire sur les bâtiments anciens, etc..
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"Ces chiffres ne sont quand même pas inventées de toute pièce et proviennent bien d'évaluations géologiques, même très imparfaites et sujettes à interprétation, même si la possibilité de récupérer ce pétrole est en partie spéculative.
L'auteur cite l'US Geological Survey, concernant l'augmentation des taux de récupération."
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Ces chiffres sortent en effet, de nulle part, et ce ne sont pas les seuls : comme le fait remarquer Laherrère lorsqu'on lit des prévisions de compagnies à plus deux chiffres significatifs, on remarque le sérieux des auteurs. Pour comprendre les chiffres de l'USGS, il suffit de remarquer la date à laquelle il a été écrit en 2000, toute une époque : le baril à moins de 10 dollars, grosse vague d'optimisme, des investissements n'importe où, des développements exponentiels prévus etc...
Depuis on a découvert deux fois moins de réserves que prévu par l'USGS et les nouvelles techniques ont plutôt accéléré le pompage qu'augmenté les réserves, il suffit de lire la courbe de production de la mer du Nord par rapport aux prévisions. Pour passer à 50% de taux de récupération en moyenne, il faut qu'il y ait des puits à +50%, as-tu beaucoup d'exemple à me proposer ?
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Desmarest annonce publiquement que l'on a presque tout exploré, dans le rapport : "il reste de larges zones inexplorées.."allons-y 940 Gbarils d'un coup ds le rapport !
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L'auteur cite ces zones mal explorées : Sibérie, ou fonds marins par exemple.
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Il faut être réaliste, les fonds marins en question sont à quelques centaines de km des côtes, tout ce qui proche du cercle polaire ne représente pas une grande surface. Ceci est pris en compte par l'ASPO. Moi je fais comme les députés, je me renseigne auprès d' un ancien de chez Total, d'un ancien de chez Schell, d'un ancien de l'ARAMCO, d'un suédois etc... et c'est bizarre quand je vais les lis, eux me présentent des courbes de production de puits plus ou moins anciens, des découvertes ; pas des méga barils venus de nulle part.
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Impression générale: ce chapitre sur le pétrole est quand même assez étrange et véhicule des messages assez contradictoires.
On commence par parler de tassement des ressources, pour afficher juste après un titre provocateur ("Des réserves d'au moins 100 années de production"), pour ensuite modérer par un abus de conditionnels.
Remarquer que la première page de la rubrique "Pétrole" est bien surtitrée "Un avenir inquiétant", ce qui devrait inciter les députés à lire ce chapitre sur le pétrole.
Le rapport conclut quand même sur la nécessité de diminuer notre dépendance au pétrole, même si ce n'est pas tout à fait pour cause de pic de production. C'est déjà ça.
A+[/quote]
La les littéraires sont très forts "limiter notre dépendance au pétrole" : tout un programme.
Voilà ce que serait une communication claire : il faut limiter les importations de pétrole à 50 Mtep en 2015, c'est à dire isoler les batiments, revoir la politique de transport, limiter la cylindrée et le poids des véhicules. Construire seulement des bâtiments et des quartiers basse énergies. dévelloper le solaire sur les bâtiments anciens, etc..