par energy_isere » Aujourd’hui, 09:35
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« Bloquons tout » le 10 septembre : Mélenchon, le récupérateur en chef
Jean-Luc Mélenchon tente une énième fois de rallier à lui la colère populaire, en s’accrochant au mouvement du 10 septembre né sur les réseaux sociaux. Dans une France inquiète, plus avide de stabilité que de révolution, sa stratégie de récupération sonne comme le signe d’une usure politique.
[...]
Or, le mouvement du 10 septembre est né loin des appareils de la gauche. Il a surgi autrement, sur les réseaux sociaux, dans le sillage des fameux « Nicolas », ces jeunes actifs excédés de payer sans cesse. Pas question pour eux de « tout bloquer » : ils voudraient bien au contraire « débloquer » un pays englué dans son socialisme de redistribution. Une révolte inédite, qui ne devait rien aux slogans syndicaux ni aux mantras de la gauche.
Le précédent des Gilets jaunes
Mais la mécanique bien connue s’est enclenchée : les professionnels de la contestation ont flairé la brèche et s’y sont engouffrés. Les banderoles syndicales ont recouvert les pancartes improvisées, le mouvement a été phagocyté. Conséquence immédiate : la fuite de ceux qui espéraient une mobilisation sans étiquette, et qui n’entendent pas être enrôlés malgré eux sous la bannière des Insoumis. Et voilà comment l’on passe d’une révolte antifiscale à une énième vétille gauchiste.
Mélenchon est coutumier de cette stratégie du coucou. Sa méthode est toujours la même : capter l’énergie des colères populaires, surfer sur leur agitation, tenter d’en tirer un profit politique. L’exemple le plus parlant fut celui des Gilets jaunes : une révolte surgie de nulle part, hors des partis, difficile à classer. Mélenchon s’en méfia d’abord, car elle était née de la contestation des taxes sur le carburant, combat peu conforme à son répertoire. Cela faisait un peu trumpiste sur les bords. Puis, constatant l’ampleur du phénomène, il s’y associa, multipliant tout à coup gestes de soutien et tentatives de récupération.
[...]
Sophie de Menthon, patronne du mouvement Ethic, le rappelle : « Ce n’est certainement pas le moment de faire la Révolution. Je n’ai jamais vu un mouvement résoudre quelque chose en France. » Sophie de Menthon poursuit, avec cette franchise qu’on lui connaît : « Je représente tout ce que Jean-Luc Mélenchon ne peut pas supporter : je suis une bourgeoise, libérale, plutôt tadi et chef d’entreprise ! Et puis surtout, je ne veux pas prendre l’argent des riches mais faire en sorte qu’il n’y ait plus de pauvres… »
Avant de conclure, dans un registre plus imagé : « Pour reprendre un vocabulaire aujourd’hui employé par Alexandre Jardin, il semble bien que les PME soient les gueux du gouvernement, condamnées à payer pour les erreurs de l’État ! » Et d’ajouter, incisive : « Mélenchon sait qu’il est à la limite de la péremption politique, donc tout ce qui est de nature à précipiter les échéances politiques est le seul objectif pour lui. »
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[b]« Bloquons tout » le 10 septembre : Mélenchon, le récupérateur en chef
Jean-Luc Mélenchon tente une énième fois de rallier à lui la colère populaire, en s’accrochant au mouvement du 10 septembre né sur les réseaux sociaux. Dans une France inquiète, plus avide de stabilité que de révolution, sa stratégie de récupération sonne comme le signe d’une usure politique. [/b]
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Or, le mouvement du 10 septembre est né loin des appareils de la gauche. Il a surgi autrement, sur les réseaux sociaux, dans le sillage des fameux « Nicolas », ces jeunes actifs excédés de payer sans cesse. Pas question pour eux de « tout bloquer » : ils voudraient bien au contraire « débloquer » un pays englué dans son socialisme de redistribution. Une révolte inédite, qui ne devait rien aux slogans syndicaux ni aux mantras de la gauche.
Le précédent des Gilets jaunes
Mais la mécanique bien connue s’est enclenchée : les professionnels de la contestation ont flairé la brèche et s’y sont engouffrés. Les banderoles syndicales ont recouvert les pancartes improvisées, le mouvement a été phagocyté. Conséquence immédiate : la fuite de ceux qui espéraient une mobilisation sans étiquette, et qui n’entendent pas être enrôlés malgré eux sous la bannière des Insoumis. Et voilà comment l’on passe d’une révolte antifiscale à une énième vétille gauchiste.
[b]Mélenchon est coutumier de cette stratégie du coucou.[/b] Sa méthode est toujours la même : capter l’énergie des colères populaires, surfer sur leur agitation, tenter d’en tirer un profit politique. L’exemple le plus parlant fut celui des Gilets jaunes : une révolte surgie de nulle part, hors des partis, difficile à classer. Mélenchon s’en méfia d’abord, car elle était née de la contestation des taxes sur le carburant, combat peu conforme à son répertoire. Cela faisait un peu trumpiste sur les bords. Puis, constatant l’ampleur du phénomène, il s’y associa, multipliant tout à coup gestes de soutien et tentatives de récupération.
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Sophie de Menthon, patronne du mouvement Ethic, le rappelle : « Ce n’est certainement pas le moment de faire la Révolution. Je n’ai jamais vu un mouvement résoudre quelque chose en France. » Sophie de Menthon poursuit, avec cette franchise qu’on lui connaît : « Je représente tout ce que Jean-Luc Mélenchon ne peut pas supporter : je suis une bourgeoise, libérale, plutôt tadi et chef d’entreprise ! Et puis surtout, je ne veux pas prendre l’argent des riches mais faire en sorte qu’il n’y ait plus de pauvres… »
Avant de conclure, dans un registre plus imagé : « Pour reprendre un vocabulaire aujourd’hui employé par Alexandre Jardin, il semble bien que les PME soient les gueux du gouvernement, condamnées à payer pour les erreurs de l’État ! » Et d’ajouter, incisive : « Mélenchon sait qu’il est à la limite de la péremption politique, donc tout ce qui est de nature à précipiter les échéances politiques est le seul objectif pour lui. »[/quote]