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La dernière goutte d’eau fut sans doute la lettre de menaces, cosignée par les ambassadeurs des États-Unis, de Chine et leurs quelques alliés, adressée au Conseil européen, contre le projet de la Commission d’intégrer l’aviation (y compris les avions venus de pays tiers se posant en Europe) dans le système européen de quotas d’émission de gaz à effet de serre.

Quel intérêt pour l'Etat de se taxer lui-même ?

kweennie a écrit :et pourquoi pas de taxes sur les transports diplomatiques, c'est toujours ceux qui ne paient rien qui nous inventent des taxes

greenchris a écrit :Faux, tout le monde paye : 1 euros à 4 euros en classe économique et 10 à 40 euros en classe affaire et première.

Aujourd'hui débute en France le prélèvement de plusieurs euros par billet d'avion acheté. Les sommes collectées serviront à acheter des médicaments pour soigner les malades du sida, de la tuberculose et du paludisme dans des pays pauvres. Cette initiative s'est faite connaître sous le nom de marque « UNITAID ». Ce matin, des militants d'Act Up-Paris se sont rendus au Terminal 2E de l'aéroport de Roissy pour interpeller les voyageurs sur l'utilisation qui sera faite de ces fonds et leur distribuer des autocollants enjoignant la France à préférer les génériques pour pouvoir traiter un plus grand nombre de malades.

Taxe sur les billets d'avion: le Gabon sur la ligne de départ aussi

Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé vendredi que le Gabon devrait prélever dès samedi la contribution de solidarité sur les billets d'avion également mise en oeuvre à cette date par la France, afin de financer l'accès des pays les plus pauvres aux médicaments contre le paludisme, la tuberculose et le sida.

Les sommes récoltées alimenteront une facilité internationale d'achats de médicaments (UNITAID), sorte de centrale d'achat permettant d'abaisser les prix. Outre la France, qui a lancé cette initiative avec le Brésil, 17 pays se sont engagés dans une procédure d'adoption de cette contribution.

Par ailleurs, le groupe pilote sur les contributions de solidarité en faveur du développement rassemblant 44 pays se réunira les 6 et 7 juillet à Brasilia et les modalités concrètes du fonctionnement d'Unitaid seront présentées à l'assemblée générale des Nations unies de septembre. Unitaid devrait être "en mesure de lancer ses premières actions effectives dès le mois d'octobre", selon le ministère.

La France espère récolter 200 millions d'euros par an qui viendront à 90% financer Unitaid, grâce à une taxe d'un euro pour les voyages en classe économique en France, vers un pays de l'Union européenne, l'Islande, le Liechtenstein ou la Norvège, et de quatre euros pour le reste du monde. Pour les vols en première classe et en classe affaires, la taxe s'élèvera respectivement à 10 et 40 euros. Elle s'appliquera à tous les vols au départ des aéroports français, quelle que soit la compagnie choisie, mais pas aux passagers en transit.

Paris estime qu'une taxe de cinq dollars par billet en classe économique, si elle était mise en oeuvre dans le monde entier, rapporterait 10 milliards d'euros par an, soit un sixième de l'aide publique au développement (APD), à laquelle elle viendrait s'ajouter.

A compter de samedi en France, 130.000 notes d'information seront distribuées aux voyageurs des aéroports de Paris et Lyon, puis ceux des autres grands aéroports français (Nice, Marseille, Toulouse, Bordeaux...) la semaine suivante. Par ailleurs, les voyageurs se verront remettre des étiquettes à bagages indiquant "Je voyage solidaire avec Unitaid" et le gouvernement espère "une mobilisation des compagnies aériennes", pourtant opposées à la taxe.

Selon le Quai d'Orsay, "près de 100.000 personnes" ont envoyé leurs nom et prénoms par SMS afin de marquer leur adhésion à Unitaid. Le nom de tous ceux qui soutiennent cette initiative seront projetés en lumière sur les plus beaux monuments de la plupart des grandes villes de France.

"La contribution est modeste. Un euro ou quatre euros, ce n'est pas considérable par rapport à un billet d'avion. Ce n'est pas un élément de nature à peser sur la fréquentation des compagnies aériennes ni à influencer le choix des voyageurs", a estimé le porte-parole du Quai d'Orsay, Jean-Baptiste Mattéi. "Ce que nous souhaitons maintenant, c'est que tout le monde s'associe à cette initiative. Nous avons bon espoir que cela soit le cas." AP

Douze pays d'accord pour mettre en oeuvre une taxe sur les billets d'avion

Douze pays au total sont d'accord pour mettre en oeuvre une taxe sur les billets d'avion dans le but de financer notamment la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose dans les pays pauvres, a indiqué mercredi le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy à l'issue d'une conférence internationale à Paris.

La conférence de Paris sur les financements innovants du développement a réuni les représentants d'une centaine de pays durant deux jours.

La France a tenté de rallier les Etats à son mécanisme de contribution de solidarité internationale sur les billets d'avion.

Ce mécanisme -une taxe de un à 40 euros- pour les passagers embarquant en France entrera en vigueur au 1er juillet.

Outre la France et le Brésil, à l'origine de ce projet, dix autres pays se sont déclarés d'accord pour mettre en oeuvre un tel mécanisme, a indiqué le ministre en présentant les conclusions de la conférence.

Il s'agit du Chili, de Chypre, du Congo, de la Côte d'Ivoire, de la Jordanie, du Luxembourg, de Madagascar, de Maurice, du Nicaragua et de la Norvège.

"D'autres pays envisagent de suivre leur exemple", a dit le ministre, qui a estimé que la Conférence de Paris a été "un jalon crucial dans la recherche de nouveaux financements pour le développement".

De nombreux pays se montrent réservés sur l'application d'une taxe sur les billets d'avion, dont les Etats-Unis et le Canada. Les professionels du secteur du transport aérien y sont également opposés.