par bonokevlar » 09 mars 2006, 23:55
Je suis très perplexe sur le diester et sur les biocarburants en général :
- France et Europe se sont engagés pour des raisons économiques dans un programme de soutien industriel et fiscal de ces filières pour en incorporer 5,75 à 7% en 2008/2015 dans les caburants "classiques".
- En France, cet objectif implique la mise en culture à fin énergétique de 2 millions d'hectares, c'est à dire 11% sur la surface agricole cultivable !
- Compte tenu de leur faible bilan énergétique, les rendements des cultures de betteraves ou colza doivent être très importants pour être rentables. La porte est grande ouverte à des monocultures très gourmandes en pesticides et fertilisants chimiques avec toutes leurs conséquences : dégradation des paysages, régression de la biodiversité, pollution des nappes phréatiques et érosion des sols. Sans parler des OGM qui pointent leur nez… Si l'industrie pétrolière se met à contrôler les terres, on peut craindre le pire. Sorti des sous-sol, le glouton s'attaque à la surface.
- Par ailleurs, l'Europe importe plus de 70% de sa consommation alimentaire d’oléo protéagineux. On n'a pas assez de colza alimentaire et voilà qu’on va en produire à fin énergétique ! C’est absurde. L’agriculture ne doit pas oublier sa vocation : nourrir les hommes, pas les voitures !
- D'un point de vue global, les spécialistes s'accordent à dire qu'il sera difficile d’atteindre les objectifs fixés sans recourir à des importations de d'huile pour le diesel ou d'éthanol pour l'essence. Or, les rapports d’ONG comme Rainforest Foundation, Friends of the Earth ou encore Greenpeace ne cessent de pointer le lien direct entre déforestation tropicale et explosion du commerce d’huile de palme et de soja. L'expansion de la production d'huile de palme est l'une des principales causes de la destruction de la forêt tropicale en Asie du Sud-Est. Nous tentons de régler nos problèmes environnementaux en les exportant dans les pays en voie de développement.
= L’impact du développement des biocarburants est désastreux, sur l'effet de serre comme sur les orang-outan, si pour cultiver du soja, il faut arracher une forêt.
Tels qu'ils existent, les biocarburants on tout du faux nez vert pour les pétroliers et les constructeurs automobiles. Ils permettent de repousser la question de la gloutonnerie énergétique et de la fin du pétrole.
A grande échelle, ils pourraient conduire à un véritable désastre.
Pour autant, d'un point de vue local, leur développement est intéressant : auto-produits et utilisés à la ferme les biocarburants sont très utiles : ils garantissent une alimentation produite indépendamment de ressources fossiles en voie de disparition.
Je suis très perplexe sur le diester et sur les biocarburants en général :
- France et Europe se sont engagés pour des raisons économiques dans un programme de soutien industriel et fiscal de ces filières pour en incorporer 5,75 à 7% en 2008/2015 dans les caburants "classiques".
- En France, cet objectif implique la mise en culture à fin énergétique de 2 millions d'hectares, c'est à dire 11% sur la surface agricole cultivable !
- Compte tenu de leur faible bilan énergétique, les rendements des cultures de betteraves ou colza doivent être très importants pour être rentables. La porte est grande ouverte à des monocultures très gourmandes en pesticides et fertilisants chimiques avec toutes leurs conséquences : dégradation des paysages, régression de la biodiversité, pollution des nappes phréatiques et érosion des sols. Sans parler des OGM qui pointent leur nez… Si l'industrie pétrolière se met à contrôler les terres, on peut craindre le pire. Sorti des sous-sol, le glouton s'attaque à la surface.
- Par ailleurs, l'Europe importe plus de 70% de sa consommation alimentaire d’oléo protéagineux. On n'a pas assez de colza alimentaire et voilà qu’on va en produire à fin énergétique ! C’est absurde. L’agriculture ne doit pas oublier sa vocation : nourrir les hommes, pas les voitures !
- D'un point de vue global, les spécialistes s'accordent à dire qu'il sera difficile d’atteindre les objectifs fixés sans recourir à des importations de d'huile pour le diesel ou d'éthanol pour l'essence. Or, les rapports d’ONG comme Rainforest Foundation, Friends of the Earth ou encore Greenpeace ne cessent de pointer le lien direct entre déforestation tropicale et explosion du commerce d’huile de palme et de soja. L'expansion de la production d'huile de palme est l'une des principales causes de la destruction de la forêt tropicale en Asie du Sud-Est. Nous tentons de régler nos problèmes environnementaux en les exportant dans les pays en voie de développement.
= L’impact du développement des biocarburants est désastreux, sur l'effet de serre comme sur les orang-outan, si pour cultiver du soja, il faut arracher une forêt.
Tels qu'ils existent, les biocarburants on tout du faux nez vert pour les pétroliers et les constructeurs automobiles. Ils permettent de repousser la question de la gloutonnerie énergétique et de la fin du pétrole.
A grande échelle, ils pourraient conduire à un véritable désastre.
Pour autant, d'un point de vue local, leur développement est intéressant : auto-produits et utilisés à la ferme les biocarburants sont très utiles : ils garantissent une alimentation produite indépendamment de ressources fossiles en voie de disparition.