Le Planet Solar boucle son tour du monde à l'énergie solaire :
MONACO (Reuters) - Salué par les sirènes et les trompes des bateaux du port de Monaco, le Planet Solar a conclu vendredi à Monaco un tour du monde de 60.000 km à la seule énergie solaire.
Long de 31 m, large de 15 et bardé de 536 m2 de panneaux solaires, ce prototype de catamaran a mis dix-huit mois pour effectuer son périple par la route de l'Equateur.
"Pour nous, ce n'était pas une course, il ne s'agissait pas de battre un quelconque record de vitesse mais bien de démontrer l'efficacité des nouvelles technologies environnementales ainsi que le potentiel des énergies renouvelables et photovoltaïques", a dit à l'arrivée Patrick Marchesseau, l'un des deux capitaines qui se sont relayés à la barre pendant ce tour du monde.
"C'est le premier tour du monde à l'énergie solaire intégrale et c'est une belle prouesse, pour nous la mission est accomplie", a-t-il ajouté. "Jamais nous ne nous sommes retrouvés en panne d'énergie ni en situation dangereuse, même si quelques fois nous avons dû faire demi-tour pour nous mettre à l'abri face à une météo défavorable".
Erwan Le Rouzic, capitaine de paquebot dans le civil et deuxième capitaine du Planet Solar, dit avoir apprécié l'aventure.
"Nous n'avons jamais utilisé les deux moteurs thermiques que nous sommes obligés d'avoir à bord pour des questions de manoeuvres et d'assurance, tout a été fait à 100% à l'énergie solaire", a-t-il dit.
Avec une moyenne de cinq noeuds et des pointes à 10, le Planet Solar n'a pas battu de record de vitesse, mais tel n'était pas le but.
"Ce bateau est un prototype, on peut aller plus vite et on va faire certainement mieux et plus rapide à l'avenir", a expliqué Erwan Le Rouzic. "La seule difficulté en fait, la seule obligation pour ce type de bateau, est de trouver à chaque fois sur notre route suffisamment de soleil pour recharger les batteries".
Le projet a coûté 15 millions d'euros, a expliqué son initiateur, le Suisse Raphaël Domjan. "C'est un prototype", a-t-il souligné. "Nouvelle propulsion, batteries au lithium-ion, coque en carbone, c'est du sur-mesure, c'est normal que ça coûte cher, mais ce n'est rien par rapport à le joie d'avoir bouclé ce tour du monde, d'être ici entiers, ensemble et en bonne santé".