Métros à air comprimé (et Hyperloop)

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Re: Métros à air comprimé (et Hyperloop)

par energy_isere » 11 avr. 2025, 01:58

Projet de train du futur imaginé par Elon Musk : les dettes laissées par Hyperloop France passées au crible par le tribunal de commerce

Écrit par Aude Henry 10/04/2025

La société porteuse du projet de train ultrarapide Hyperloop en France a été placée en redressement judiciaire au mois de mars 2025. Ce 10 avril, le tribunal de commerce de Toulouse doit se pencher sur les dettes laissées par cette filiale d'un groupe américain et décider de sa liquidation.

Un aller simple pour le tribunal de commerce de Toulouse. Huit ans après avoir fait miroiter à la ville et aux collectivités locales d'accueillir un modèle de transport révolutionnaire, l'aventure Hyperloop en France semble définitivement sur une voie de garage. Après son placement en redressement judiciaire, le tribunal de commerce doit se pencher sur les dettes laissées par Hyperloop TT France. Une audience qui pourrait se solder par une rapide liquidation judiciaire.

Procédure engagée par l'Urssaf

Depuis son installation en 2017 sur l'ancienne base de Francazal à Toulouse, Hyperloop n'aura pas beaucoup avancé dans la mise au point de son projet de train du futur. À part la mise en place d'un bout de tunnel en métal, sa "piste d'essai", et de belles annonces, la filiale d'une entreprise basée en Californie, aux États-Unis, se sera surtout illustrée par ses impayés.

Retards de paiement de loyers, de salaires d'employés et de cotisations sociales. Les dettes se sont très vite accumulées. Au 31 décembre 2021, à la clôture des comptes, il est fait mention de pertes à hauteur d'un peu plus d'un million d'euros. La Métropole de Toulouse décide à cette même période de résilier le bail. Hyperloop plie bagages et laisse des ardoises. Pour les créanciers, c'est loin d'être le bout du tunnel.

Après plusieurs tentatives pour récupérer des versements dus, l'Urssaf a décidé d'attaquer et déclenché l'ouverture de cette procédure collective au tribunal de commerce. Il est question de 135.000 euros de cotisations non payées. Mais comment se faire payer ? C'est toute la question sachant que depuis qu'Hyperloop a déserté Toulouse, il ne resterait plus d'actif dont tirer de l'argent. L'audience de ce 10 avril au tribunal de commerce devrait permettre d'examiner dans le détail la situation financière de l'entreprise et décider de sa liquidation judiciaire.

Faire payer le groupe américain ou les autres filiales européennes ?
Nous avons posé la question à une avocate qui a eu à défendre les intérêts d'un ancien salarié aux Prud'hommes. Elle a d'ailleurs obtenu condamnation de la filiale française d'Hyperloop basée à Toulouse. Mais il y a peu de chances que ce soit l'entreprise qui régularise la créance. Une personne morale placée en liquidation judiciaire, cela signifie en effet que ses dettes sont supérieures à ses actifs. Et qu'elle n'a pas de quoi payer.

Se tourner vers la maison mère aux États-Unis ? Cela risque d'être compliqué même si l'avocate se souvient d'un versement de fonds réalisés par le groupe américain alors que les salariés commençaient à saisir le conseil des prud'hommes pour obtenir le versement de leurs salaires.

Après le fiasco toulousain, le projet de train à capsules en lévitation à 1000 km/h a pris la direction de l'Italie et des Pays-Bas. De nouvelles entourloupes d'Hyperloop en perspective ?
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 36213.html

Re: Métros à air comprimé (et Hyperloop)

par energy_isere » 09 sept. 2024, 22:22

Il y a encore des gogols en Europe à travailler sur l'Hyperloop, aux Pays Bas.

https://www.boursorama.com/actualite-ec ... d52ad04140

alors :
.......Pour l'instant, sa vitesse est relativement lente — 30 km/h —, mais les opérateurs espèrent qu'il atteidra 100 km/h d'ici la fin de l'année. Ce premier test du véhicule est prometteur, selon la société néerlandaise Hardt Hyperloop.
:lol:

Re: Métros à air comprimé (et Hyperloop)

par energy_isere » 27 févr. 2024, 08:28

suite de ce post du 1er juillet 2023 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 7#p2372597
Le démontage du tube d’Hyperloop a commencé sur l’aéroport de Toulouse-Francazal

26 fev 2024

Le bout du tunnel n’est plus très loin pour la société californienne Hyperloop TT implantée sur l’aéroport de Francazal depuis 2017. Celle qui souhaitait tester sa capsule à grande vitesse à l’intérieur d’un tube basse pression met définitivement fin à son aventure toulousaine. Toulouse Métropole qui possède le terrain lui a en effet demandé de quitter les lieux car elle souhaite y développer d’autres projets.
https://www.ladepeche.fr/2024/02/26/inf ... 789707.php

Re: Métros à air comprimé (et Hyperloop)

par kercoz » 23 déc. 2023, 09:57

Je pense que l'échec tient au processus choisi : transport sous vide relatif....Le concept qui a fait ses preuve de transport pneumatique pour le courrier ou de petits objets ds les entreprises ou magasins aurait été préférable à développer (différence de pression entre avant et arriere de la capsule. La technologie bien rodée de fabrication et pose de pipe-line ( de même l'utilisation d' ancien pipe line désaffectés pour des essais) pourrait faciliter le développement du transport de materiels avant d'envisager le transport humain.

Re: Métros à air comprimé (et Hyperloop)

par energy_isere » 23 déc. 2023, 09:18

Hyperloop One ferme

Article de Aurore Gayte numerama 21 dec 2023

Hyperloop One, qui rêvait de construire des lignes de transport ultra-rapides grâce à la technologie de l'hyperloop, va fermer à la fin de l'année 2023. L'entreprise avait levé des centaines de millions de dollars, mais n'avait signé aucun projet.

Hyperloop One, qui rêvait de construire des lignes de transport ultra-rapides grâce à la technologie de l’hyperloop, va fermer à la fin de l’année 2023. L’entreprise avait levé des centaines de millions de dollars, mais n’avait signé aucun projet.

Le rêve d’un hyperloop s’éloigne encore un peu plus : Hyperloop One, anciennement connu sous le nom de Virgin Hyperloop One, met la clé sous la porte. Bloomberg a rapporté la nouvelle le 21 décembre 2023, citant des sources internes à l’entreprise. La direction d’Hyperloop aurait annoncé aux employés que leurs contrats se termineront le 31 décembre 2023, mettant ainsi fin à presque 10 ans d’expérimentations.

L’hyperloop, un projet de transport futuriste et révolutionnaire, devait permettre de transporter très rapidement passagers et marchandises dans des capsules, lancées à très haute vitesse à travers des tubes à basse pression grâce à de la propulsion par champ magnétique. L’idée, formulée en 2013 par Elon Musk, avait enthousiasmé le monde, et de nombreuses entreprises s’étaient lancées, avec l’objectif de construire des hyperloops viables. Avec la fin d’Hyperloop One, un tel plan parait aujourd’hui difficilement atteignable.

Les difficultés d’Hyperloop One

Hyperloop One, créée en 2014, avait réussi à lever 450 millions de dollars pour ses divers projets d’hyperloop — dont un trajet pour les marchandises qui aurait permis de relier la Chine à l’Europe en un jour. Mais, l’entreprise a, au fil des années, rencontré de nombreuses difficultés. Les tests n’ont jamais réussi à atteindre la vitesse escomptée, atteignant au maximum 160 km/h seulement, contre les 1200 km/h annoncés.

En plus de l’échec technologique, l’entreprise s’est fait connaître pour de mauvaises raisons. L’un des cofondateurs d’Hyperloop, Brogan BamBrogan, aurait retrouvé une corde en forme de nœud coulant un jour sur sa chaise de bureau, et l’autre fondateur, Shervin Pishevar, est accusé de harcèlement sexuel. Enfin, un ancien directeur d’Hyperloop One, Ziyavudin Magomedov, a été arrêté à Moscou après avoir été accusé de détournement de fonds, rappelle Bloomberg.

Virgin, qui avait investi massivement dans l’entreprise, s’est également séparé d’Hyperloop en février 2022 — l’entreprise venait d’annoncer qu’elle allait se concentrer sur le transport de fret, et non de passagers. Le départ de Virgin a certainement porté un coup fatal à Hyperloop One, qui n’avait jamais réussi à signer de contrats, selon Bloomberg. La liquidation des possessions de l’entreprise serait en cours.

Une partie d’Hyperloop devrait néanmoins survivre. DP World, un exploitant portuaire appartenant au gouvernement de Dubaï, possède toujours la majorité des actions de l’entreprise, et recevra donc les droits de propriété intellectuelle, notamment concernant leurs avancées.

Hyperloop One était l’entreprise la plus avancée et la plus médiatique du secteur des hyperloop, mais sa faillite ne signifie pas l’abandon total du projet. « Plusieurs entreprises spécialisées dans l’hyperloop en sont à divers stades de construction de prototypes, notamment Hardt Hyperloop, Hyperloop Transportation Technologies, et Swisspod Technologies », rappelle Bloomberg.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/other ... e3b1&ei=71

Re: Métros à air comprimé (et Hyperloop)

par energy_isere » 01 juil. 2023, 16:15

suite de ce post du 26 fev 2019 viewtopic.php?p=2281287#p2281287

4 ans plus tard :
HYPERLOOP À TOULOUSE, RÉCIT D'UN FIASCO QUI TOUCHE À SA FIN

Olivier Chicheportiche Le 01/07/2023

Hyperloop TT, une start-up américaine qui s'était installée dans une ancienne base militaire près de la ville rose est sommée de quitter les lieux alors que son bail a été résilié fin 2021. Le dernier exemple d'un coûteux fiasco industriel.

Des services municipaux qui repeignent en blanc le logo d'Hyperloop TT affiché en grand sur un château d'eau sur le site de Toulouse-Francazal. La scène, relatée par France 3 Occitanie, est le dernier épisode symptomatique du fiasco de ce qui devait être le mode de transport du futur.

Hyperloop c'est ce "train" du futur "roulant" jusqu'à 1200 km/h imaginé par Elon Musk et utilisant des "capsules" ou "pods" évoluant en lévitation grâce à la sustentation magnétique dans des tubes à basse pression juchés sur des pylônes.

Le fantasque milliardaire ne s'est jamais engagé directement dans ce qui a été longtemps présenté comme le futur du transport à grande vitesse, se contentant d'encourager des start-ups à concrétiser et exploiter ce concept.

C'est le cas de l'américain Hyperloop TT (Transportation Technologies) qui a multiplié les projets, dont celui de venir installer un grand centre de recherche et d'essai à Toulouse. Un accord dans ce sens a été signé en 2017 afin d'établir ce centre sur l'ancienne base militaire de Toulouse-Francazal, à grand renfort de subventions publiques.

Abandon rapide du projet

Avec de grandes ambitions: assembler des tubes d'un diamètre intérieur de 4 mètres, et de 40 mètres de long (pour 65 tonnes) afin de mener des tests sur 320 mètres avant de pousser l'expérience sur un kilomètre avec une capsule évoluant dans un tube posé sur des pylônes d'une hauteur de 5,8 mètres. En 2018, plusieurs de ces tubes arrivent bien sur le site.

Las, les difficultés s'accumulent. D'abord, le concept lui-même peine à convaincre. Très vite, Hyperloop TT décide ainsi d'abandonner l'idée d'une piste d’un kilomètre.

"Hyperloop? Il n’y a plus grand monde… C’est presque tombé aux oubliettes cette affaire" se désolait en 2020 Albert Sanchez, maire (divers gauche) de Cugnaux, commune où est installé le centre d'essai.

"Le tuyau est toujours sur le site, mais il n’y a plus personne d’Hyperloop dans toutes les réunions qu’on organise" expliquait-il à ActuToulouse.
Fin 2021, face à une situation figée, le conseil de la Métropole Toulousaine résilie le bail de la start-up.

Une facture de 5,5 millions pour la métropole
Sauf que l'entreprise n'a pas quitté les lieux proprement, ses gigantesques tubes sont encore présents. Elle est aujourd'hui sommée par la Métropole de quitter le site avant septembre prochain, indique France 3 Occitanie. Le fait d'effacer son logo participe à cette volonté de tourner la page pour les pouvoirs publics.

Les élus sont quelque peu irrités. Si Hyperloop TT ne laisse pas de dettes, l'entreprise américaine a reçu des aides publiques et a bénéficié d'un rabais sur son loyer pour s'installer. Elle n'a pas non plus payé pour la dépollution du site et la rénovation promise de certains bâtiments. Résultat, une facture de 5,5 millions d'euros pour la métropole.

Une fausse bonne idée
Ce départ est l'ultime épisode d'une fausse bonne idée proférée par Elon Musk. Sur le papier, Hyperloop a de quoi séduire avec sa vitesse phénoménale. En pratique, elle est inapplicable.

D'abord pour une question de coûts pharaoniques puisque Hyperloop exige la création d'une infrastructure dédiée. Sur de longues distances, ce n'est tout simplement pas viable économiquement. Ainsi, une liaison de ce type envisagée entre Calgary et Edmonton, au Canada, est évaluée à… 18 milliards de dollars pour 300 kilomètres (hypothétiquement bouclés en 45 minutes).

..........................
https://www.bfmtv.com/economie/entrepri ... 10189.html

Re: Métros à air comprimé (et Hyperloop)

par energy_isere » 05 nov. 2022, 19:34

Elon Musk croit-il seulement encore à l’hyperloop ?

Par Romain le 04 novembre 2022

Le tunnel hyperloop expérimental qui longeait les locaux de SpaceX à Hawthorne, en Californie, vient d’être démonté.


Le tunnel expérimental hyperloop qui longeait le QG de SpaceX en Californie vient d’être démonté pour faire place à des places de parking pour les employés de la firme. Ce tunnel était utilisé depuis 2018 pour des concours d’ingénierie autour de ce projet futuriste présenté comme la prochaine révolution dans le transport.

Sur le papier, le hyperloop avait en effet tout pour séduire. L’idée était de faire circuler des « capsules » (pods en anglais) plutôt que des trains, dans un tube à vide — pour réduire au maximum la résistance de l’air. Les capsules devaient tirer parti de la sustentation magnétique — de quoi atteindre une vitesse proche de celle des avions.

Un projet qui n’avance plus

Lorsque l’entrepreneur a présenté initialement le projet, il promettait du rêve — notamment de rallier Los Angeles à San Francisco en une trentaine de minutes à peine. Très occupé avec ses autres entreprises, Elon Musk a toutefois préféré ne pas développer lui-même la technologie. Préférant favoriser la création d’un écosystème de startups.

Initialement tout semblait aller pour le mieux. Plusieurs startups se sont montées, avec même la promesse que des lignes de hyperloop seraient vraiment construites dans un avenir proche. Or, pour l’instant, à part quelques tests peu convaincants, la technologie n’a débouché sur rien de vraiment concret.

Le démontage de ce tunnel est dès lors tout un symbole — et semble dénoter qu’Elon Musk lui-même ne croit plus vraiment en la technologie. Ce qui semble d’ailleurs d’autant plus vrai qu’il y a encore peu de temps, l’entrepreneur promettait d’étendre ce tunnel sur une distance de « 10 km avec un virage ». Pour l’heure, l’info vient de sous-traitants.

Des projets d’Hyperloop partout dans le monde
La firme elle-même ou Elon Musk n’ont rien annoncé d’officiel. Outre Virgin hyperloop, plusieurs startup continuent de développer indépendamment la technologie. On peut notamment citer TUM Hyperloop, dirigé par une équipe de chercheurs de l’Université technique de Munich, EuroTube qui développe un tube expérimental de 3,1 km en Suisse.

Mais aussi Hyperloop Transportation Technologies aux États-Unis, Transpod (un projet franco-canadien), DGWHyperloop en Inde, Hardt Global Mobility aux Pays-Bas, Zeleros en Espagne et Nemovo en Pologne — qui restent tous, à date, en phase de développement actif. La Chine semble également très en pointe sur le sujet. Un tunnel de 2 km serait déjà construit dans la province de Shanxi à Datong — et une prolongation pour atteindre une distance totale de 15 km est apparemment déjà en construction.
https://www.journaldugeek.com/2022/11/0 ... hyperloop/

Re: Métros à air comprimé (et Hyperloop)

par energy_isere » 02 sept. 2022, 09:12

WizardOfLinn a écrit :
01 sept. 2022, 14:41
Le concept d'hyperloop a quelques limitations assez fondamentales, exposées ici :
https://theconversation.com/hyperloop-l ... uve-189336

C'est la vitesse et le débit de l'avion, mais avec les coûts en infrastructure du train. Ça n'exclut pas qu'il y aura peut-être quand même quelques petites lignes, du genre desserte d'aéroport.

je note :

Au point que François Lacôte, ancien directeur technique d’Alstom n’hésite pas à parler d’Hyperloop comme d’une « formidable escroquerie technico-industrielle ».

Re: Métros à air comprimé (et Hyperloop)

par WizardOfLinn » 02 sept. 2022, 08:49

Pour du transport de passagers, la limite est du même ordre que celle de l'hyperloop : les coûts d'infrastructure du ferroviaire, mais pour un débit passagers misérable. En réalité, ce serait plutôt assez lent, au sens de la vitesse généralisée définie dans l'article pointé plus haut.

Re: Métros à air comprimé (et Hyperloop)

par kercoz » 01 sept. 2022, 15:45

Le "vrai" air comprimé : ...40 Kmh dans paris, mais la vitesse était limitée par les nombreux coudes de faible rayon. En inter ville ça devrait etre tres rapide.
https://www.pariszigzag.fr/secret/histo ... e-de-paris

Re: Métros à air comprimé (et Hyperloop)

par WizardOfLinn » 01 sept. 2022, 14:41

Le concept d'hyperloop a quelques limitations assez fondamentales, exposées ici :
https://theconversation.com/hyperloop-l ... uve-189336

C'est la vitesse et le débit de l'avion, mais avec les coûts en infrastructure du train. Ça n'exclut pas qu'il y aura peut-être quand même quelques petites lignes, du genre desserte d'aéroport.

Voir aussi :
https://halshs.archives-ouvertes.fr/hal ... 7/document

Re: Métros à air comprimé (et Hyperloop)

par kercoz » 08 juil. 2022, 09:42

A mon avis, l'échec tient au fait que l'on choisit le modèle "sous vide" ...alors que le modèle existant et archi essayé (réseaux pneumatiques de courriers ou d'objets) peut etre développé. La différence de pression avec un vide relatif à l'avant et un jeu calculé entre le tube et la capsule.
Cette technique ne demande aucune energie de propulsion, mais seulement des pompes à air.

Re: Métros à air comprimé (et Hyperloop)

par energy_isere » 08 juil. 2022, 09:10

Hyperloop: dix ans après, toujours rien de bien concret

AFP•08/07/2022

Dix ans après avoir été évoqué par le fantasque milliardaire Elon Musk, Hyperloop n'est pas prêt de faire léviter ses premiers passagers à plus de 1.000 km/h, mais plusieurs entreprises planchent toujours sur le sujet.

"C'est comme les premiers jours de l'aviation", remarque Rick Geddes, expert à la Cornell University, près de New York. "Il n'y avait pas eu de nouveau mode de transport depuis plus de 100 ans!"

Elon Musk pensait à l'origine relier San Francisco à Los Angeles en une demi-heure. Lassé par les embouteillages, et ne croyant visiblement pas au projet de train à grande vitesse californien.

Reprenant une idée ancienne, il a proposé de faire circuler des capsules ("pods" en anglais) transportant une trentaine de personnes à des vitesses allant de 1.000 à 1.200 km/h. Elles se succéderaient dans des tubes à basse pression, juchés sur des pylônes.

On a parlé de "cinquième mode" de transport, après les avions, les trains, les véhicules routiers et les bateaux.

Au-delà de la faisabilité, l'incertitude demeure sur les coûts. Et de nombreux experts des transports restent franchement perplexes.

Elon Musk ne s'est pas lancé directement dans l'aventure, se contentant d'encourager des start-ups à réaliser son rêve.

Il est récemment revenu dans le débat, proposant de faire léviter les "pods" dans des tunnels creusés par son entreprise The Boring Company. Au risque de renchérir encore le concept.

Hyperloop Transportation Technologies (HyperloopTT) a été très active, multipliant les accords ici et là. Le dernier en date remonte au 21 mars: il vise à ouvrir une ligne entre Venise et Padoue, en Italie, pour les jeux Olympiques d'hiver de 2026.

- D'Edmonton à Calgary -

"HyperloopTT est prêt à construire", a alors assuré son directeur général Andres De Leon. Un discours que la start-up californienne avait déjà tenu à l'AFP il y a cinq ans. Et qui contraste avec les propos plus mesurés du responsable marketing Rob Miller, qui veut désormais "être plus prudent vis-à-vis de ce genre d'annonce".

On attend toujours le premier tronçon qui devait ouvrir pour l'Exposition universelle Dubaï 2020... Un projet toujours d'actualité, selon M. Miller.

L'entreprise a successivement évoqué des études aux Etats-Unis, en France, en Allemagne, en Chine, au Brésil, en Inde, en Corée du Sud, en Slovaquie et en République tchèque, en Ukraine... Elle devait aussi installer un grand centre d'essai à Toulouse, qui ne verra jamais le jour.

Autre start-up flamboyante, Virgin Hyperloop (ex-Hyperloop One) a fait des essais dans le désert du Nevada, atteignant 387 km/h. En novembre 2020, elle a transporté des passagers pour la première fois, à 172 km/h... avant d'annoncer en février 2022 qu'elle se réorientait vers le transport de fret.

L'entreprise a au passage licencié la moitié de ses employés et embauché pour diriger l'ingénierie le Français Pierre Chambion, venu de chez Safran.

Plus discrète, la société TransPod. Basée au Canada, elle est dirigée par le Français Sébastien Gendron, ingénieur au discours beaucoup plus mesuré que ses concurrents.

Sa première liaison est trouvée: entre Calgary et Edmonton, dans l'Ouest du Canada, distantes de 300 km. La ligne, prévue pour transporter des passagers et du fret léger, coûterait selon lui 18 milliards d'euros.

"La réaction des autorités a été: +on ne mettra pas d'argent public, mais si vous êtes capable de financer le projet en trouvant des capitaux privés, on vous accompagnera+", explique M. Gendron à l'AFP.

La société --qui doit présenter un démonstrateur à l'échelle 1/3 en juillet à Toronto-- a indiqué en mars avoir réussi à lever 550 millions de dollars auprès du fonds britannique Broughton Capital Group, avec une garantie bancaire China-East Resources Import & Export Co. (Cerieco).

"Ça fait effet boule de neige" et doit permettre de "financer la technologie cet été", dit son dirigeant.

Un premier tronçon d'environ 20 km doit relier si tout va bien Edmonton à son aéroport en 2027, la ligne devant être ouverte jusqu'à Calgary "entre 2030 et 2035", selon lui. Il faudrait alors 45 minutes pour relier les deux villes, pour 60 euros l'aller simple.

"En France, pour le moment, les pouvoirs publics ne sont pas intéressés", regrette-t-il. Une piste d'essai de 3 km devrait quand même être ouverte début 2023 dans la Haute-Vienne.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 5fe02e0457

Re: Métros à air comprimé (et Hyperloop)

par kercoz » 24 févr. 2022, 07:52

energy_isere a écrit :
24 févr. 2022, 02:35
Le transport de passagers était une mauvaise idée pour Virgin Hyperloop
Mais pas le concept d'hyperloop



Cette déclinaison de la capsule était à l’époque vue comme absolument formidable : un trajet de marchandises prenant 4 jours par camion pourrait être ramené à 16 heures avec l’hyperloop (même l’avion ne serait pas aussi compétitif, avec 23 heures par les airs). Quant aux coûts, ils étaient annoncés comme huit fois moins élevés que ceux d’un avion et quasi identiques à ceux d’un camion.

Cette comparaison s’avérait toutefois limitée : certes, l’hyperloop va peut-être plus vite et coûte moins cher, mais il ne dispose aujourd’hui d’aucun réseau commercial opérationnel. Tout est à construire, sur des années et pour des milliards d’euros. À l’inverse, les routes sont déjà en place, les aéroports existent déjà. Sans parler des rails, dans le cas d’une comparaison avec le train.
https://www.numerama.com/vroom/863489-l ... rloop.html
J'ai toujours dit ça.
Le concept pour les marchandises peut utiliser les dimensions tubulaires d' un pipe line et faire, sans risque humain , progresser la technologie .....vers le transport humain (éventuel). C'est le transport humain qui est énergivore, et le transport objet se développe de façon significative . Un système pneumatique inter-ville est aisé à mettre en place, et les temps indiqués seront vite améliorés, le seul facteur limitant étant les rayons de courbure des trajets..... et le processus reviendra vers le pneumatique et non le "sous vide".

Re: Métros à air comprimé (et Hyperloop)

par energy_isere » 24 févr. 2022, 02:35

Le transport de passagers était une mauvaise idée pour Virgin Hyperloop
Mais pas le concept d'hyperloop


23 février 2022 Numerama

Virgin Hyperloop renonce au transport de passagers. Mais la société n’abandonne pas globalement le concept d’hyperloop pour autant.
Proposer du transport de passagers par Hyperloop s’avère plus compliqué à développer que prévu. Suffisamment, d’ailleurs, pour pousser la société Virgin Hyperloop (autrefois nommée Hyperloop One) à prendre ses distances avec cette orientation. À la place, l’entreprise va pivoter en direction du transport de fret, rapporte le Financial Times le 21 février 2022.

Du transport de fret plutôt que de passagers
Mais cela ne se fait pas sans un passage très difficile pour les équipes, car cette transition s’accompagne d’un plan de licenciement qui a touché 111 personnes. Ce changement d’activité pour Virgin Hyperloop a été pris sous l’effet du coronavirus, qui a rendu plus sensibles les transports en commun en situation de pandémie, mais aussi de la pénurie de composants électroniques.

La bascule de Virgin Hyperloop vers le transport de marchandises tranche nettement avec la communication observée jusqu’ici par le groupe : on se souvient par exemple d’un test très médiatisé avec des passagers à bord en novembre 2020. Puis en août 2021, la société sortait une vidéo tout en images de synthèse illustrant les mérites attribués au transport par sustentation électromagnétique.

Mais passer du virtuel au réel est un pas que Virgin Hyperloop n’a pas su franchir pour le transport de passagers. Le concept n’est toutefois pas abandonné dans son ensemble : en basculant dans le fret, le groupe aura possiblement moins besoin de composants tiers pour aménager l’intérieur des capsules (avec des écrans à bord par exemple) filant dans des tubes sous vide.

Ce changement d’activité constitue un virage complexe pour Virgin Hyperloop, car les personnes licenciées représentaient la moitié des effectifs du groupe. Mais c’est une évolution qui ne dépaysera pas fondamentalement le groupe, puisque le fret était vu dès 2018 comme un secteur d’avenir pour du transport ferroviaire dans des tubes. Un concept de « cargospeed » avait été présenté à l’époque.

Cette déclinaison de la capsule était à l’époque vue comme absolument formidable : un trajet de marchandises prenant 4 jours par camion pourrait être ramené à 16 heures avec l’hyperloop (même l’avion ne serait pas aussi compétitif, avec 23 heures par les airs). Quant aux coûts, ils étaient annoncés comme huit fois moins élevés que ceux d’un avion et quasi identiques à ceux d’un camion.

Cette comparaison s’avérait toutefois limitée : certes, l’hyperloop va peut-être plus vite et coûte moins cher, mais il ne dispose aujourd’hui d’aucun réseau commercial opérationnel. Tout est à construire, sur des années et pour des milliards d’euros. À l’inverse, les routes sont déjà en place, les aéroports existent déjà. Sans parler des rails, dans le cas d’une comparaison avec le train.
https://www.numerama.com/vroom/863489-l ... rloop.html

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