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Au Mali, une première raffinerie nationale d’or et plusieurs questions

Agence Ecofin 18 juin 2025

Faire mieux briller l’or pour les Maliens : c’est le credo maintes fois répété qui pousse Bamako à lancer, cette semaine, les travaux de construction de sa première raffinerie nationale d’or. Ambitieux, le projet l’est. Mais derrière les retombées économiques espérées, bien des questions demeurent.

Le président malien Assimi Goïta a posé, lundi 16 juin, la première pierre de la future raffinerie nationale d’or. D’une capacité annoncée de 200 tonnes d’or par an, cette installation est non seulement destinée à traiter la totalité de la production nationale d’or, mais aussi la production de certains pays de la sous-région. Si l’ambition de Bamako est de faire « briller l’or » pour l’ensemble des Maliens, le projet mené en partenariat avec la société russe Yadran suscite plusieurs interrogations.

Budget, calendrier…

Éthiopie : KEFI reporte à 2027 la mise en production de la mine d'or Tulu Kapi

Agence Ecofin 07 juin 2025

Depuis quelques mois, KEFI Gold s’active à mobiliser 240 millions $ pour la construction de sa mine d’or Tulu Kapi en Éthiopie. La réussite de cette démarche est essentielle pour la concrétisation de ce projet, auparavant prévu pour démarrer en 2026.

En Éthiopie, le projet aurifère Tulu Kapi piloté par KEFI Gold and Copper, est désormais programmé pour entrer en production à la mi-2027. Cette échéance annoncée par la société dans son rapport annuel 2024 publié le vendredi 6 juin, marque un nouveau report dans le calendrier de développement de la future mine d’or.

En juin 2024, KEFI avait en effet annoncé son intention de mettre Tulu Kapi en exploitation au second semestre 2026. Avec ce nouveau calendrier, elle envisage d’atteindre la production commerciale sur le site d’ici fin 2027, avec une production moyenne de 164 000 onces d’or au cours de ses 7 premières années d’exploitation, et un pic attendu à 227 000 onces la quatrième année.

La société n’a pas expliqué les raisons de cette décision, mais notons qu’elle connaît ces dernières années des retards répétés dans la mobilisation des 240 millions USD nécessaires à la construction de la mine. Ce financement qui devrait être accordé par l’AFC et la Banque de commerce et de développement de l’Afrique orientale et australe (TDB), n’a toujours pas été bouclé à ce stade.

KEFI a néanmoins enregistré des avancées notables dans le processus cette année, notamment avec l’approbation de l’intervention des deux bailleurs de fonds par le Parlement éthiopien. Ce feu vert réglementaire obtenu, la compagnie vise désormais la finalisation des accords de prêt. Elle a récemment levé environ 10 millions USD pour couvrir les frais juridiques et autres coûts connexes liés à cette transaction.

Le Mali s’assure 62 % de parts dans la première raffinerie d’or nationale

Agence Ecofin 30 mai 2025

La production d’or au Mali est principalement assurée par les mines industrielles, dont les propriétaires exportent les volumes livrés vers des raffineries internationales. Pour assurer la transformation locale, Bamako a signé en 2024 un protocole d’accord pour construire une raffinerie nationale.

Le Conseil des ministres du 28 mai au Mali a adopté un décret fixant la participation de l’État au capital de la raffinerie d’or nationale à 62 %. D’une capacité de production annuelle de 200 tonnes d’or, il s’agit d’un projet mené avec la société russe Yadran.

C’est en octobre 2024 que la présidence malienne a annoncé la signature d’un protocole d’accord avec Yadran, pour la construction et l’opérationnalisation de la raffinerie d’or. La mise en place de cette raffinerie s’inscrit, selon le gouvernement, dans le cadre d’une « meilleure intégration du secteur minier à l’économie nationale et l’accroissement de sa valeur ajoutée ».

Premier produit d’exportation du Mali et première source de recettes publiques, l’or représente environ 10 % du PIB. La production industrielle d’or, estimée à environ 51 tonnes en 2024, est principalement exportée vers des raffineries internationales, en Suisse notamment.

Jusqu’ici, aucun détail n’a été donné sur l’investissement à mobiliser pour concrétiser ce projet, sur les modalités de l’implication du russe Yadran ou encore le calendrier de construction de la raffinerie. En attendant, c’est la société locale Marena Gold qui revendique la seule raffinerie d’or du Mali. Elle indique s’approvisionner auprès des orpailleurs, dont la production est annuellement estimée à 6 tonnes d’or par le gouvernement, même si d’autres rapports estiment la production artisanale à plus de 30 tonnes chaque année.

Côte d’Ivoire : 5 projets bien placés pour soutenir l’objectif de 100 tonnes d’or d’ici 2030

Agence Ecofin 13 mai 2025

Porté par les investissements accrus des compagnies, le secteur aurifère ivoirien est en plein essor depuis quelques années. Cette tendance se reflète dans la croissance soutenue de la production d’or qui a atteint 58 tonnes en 2024. Abidjan veut atteindre d’ici 2030 la barre des 100 tonnes d’or.

Grâce à un potentiel aurifère estimé à 600 tonnes et à un climat des affaires jugé stable et attractif, la Côte d’Ivoire a su attirer un nombre croissant de compagnies minières ces dernières années. À travers le développement de leurs projets, ces acteurs pourraient contribuer à l’objectif du gouvernement visant à porter la production nationale à 100 tonnes d’or par an d’ici 2030. Cette sélection met en lumière cinq projets parmi les plus avancés à ce jour.

L’australien Turaco découvre 100 tonnes d’or sur son projet en Côte d’Ivoire

Agence Ecofin 05 mai 2025

En Côte d’Ivoire, les projets aurifères hébergeant 100 tonnes d’or ou plus se multiplient. Après Montage Gold et Endeavour Mining, respectivement à Assafou et Koné, c’est au tour de Turaco d’atteindre ce seuil sur le projet Afema, confortant les ambitions du pays dans l’or en Afrique de l’Ouest.

Turaco Gold a actualisé les ressources minérales de son projet aurifère Afema en Côte d’Ivoire à 3,55 millions d’onces (100,6 tonnes d’or). Cela représente une hausse de plus de 40 % par rapport à l’estimation d’août 2024 (71,4 tonnes d’or), grâce notamment à l’intégration du gisement Asupiri, indique la compagnie australienne dans un communiqué du lundi 5 mai.
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Le cours de l’or pourrait atteindre 4000 $ d'ici le 2e trimestre 2026, selon JP Morgan

Agence Ecofin 23 avril 2025

Le prix de l’or pourrait franchir la barre des 4000 dollars l'once en 2026, sur fond d’augmentation des probabilités de récession aux Etats-Unis dans un contexte de poursuite de la guerre commerciale entre Washington et Pékin, a estimé la banque américaine JP Morgan dans une note d’analyse publiée le mardi 22 avril 2025.

La banque de Wall Street prévoit désormais que le cours du métal jaune atteigne une moyenne de 3675 dollars l’once d'ici le 4e trimestre 2025, avant de grimper à plus de 4000 dollars d'ici le 2e trimestre 2026, avec des risques d’un dépassement précoce de ces prévisions si la demande dépasse ses attentes.
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Au pays de Galles, la flambée de l'or relance une mine oubliée chère aux Windsor
AFP •16/04/2025

Côte d’Ivoire : African Gold vise 28 tonnes de ressources aurifères sur le projet Didievi

Agence Ecofin 08 avril 2025

En juillet 2024, African Gold a annoncé 452 000 onces à 2,9 g/t d’or de ressources présumées sur le gisement Blaffo Guetto du projet Didievi en Côte d’Ivoire. La société s’attend à une augmentation de cette estimation grâce à de nouveaux forages prévus.

En Côte d’Ivoire, African Gold souhaite porter l’estimation des ressources minérales de son projet aurifère Didievi à 1 million d’onces d’or (environ 28 tonnes). C’est ce qu’a annoncé la société dans une note publiée le lundi 7 avril, en s’appuyant sur une mise à jour des ressources du gisement Blaffo Guetto prévue au second semestre 2025.

La compagnie avait notamment indiqué 452 000 onces à 2,9 g/t d’or de ressources présumées dans une première estimation publiée en juillet 2024 pour ce gisement. Si elle n’a pas révélé plus de détails sur l’actualisation des ressources du projet, on sait qu’elle avait levé en août 2024 2 millions de dollars australiens (environ 1,34 million USD au taux d’alors) pour financer une campagne de forage au niveau de Blaffo Guetto.

Une augmentation des ressources aurifères devrait répondre à la volonté d’African Gold pour étendre et mieux préciser le potentiel du projet Didievi. De tels développements permettent généralement aux opérateurs miniers de conforter leurs plans de développement d’actifs d’exploration. Cela sert ensuite de base à une éventuelle exploitation commerciale, après une évaluation préalable de la viabilité économique desdites ressources.

Notons par ailleurs qu’African Gold prévoit aussi de nouvelles campagnes prospectives sur d’autres prospects, dont « Tendance Poku » où l’existence d’une « ressource aurifère importante et en expansion » a récemment été évoquée. A cela, il faut ajouter de prochaines études prévues sur les prospects Kouassi et Pranoi.

La réussite éventuelle de ces études exploratoires, ainsi que la découverte de ressources supplémentaires, pourraient davantage étendre les ressources minérales du projet Didievi.