par energy_isere » 27 sept. 2025, 11:08
Cuivre : l’offre mondiale sous pression en 2025 face aux aléas en RDC et en Indonésie
Agence Ecofin 26 sept 2025
Selon l’AIE, le marché du cuivre pourrait être confronté à un déficit d’approvisionnement de 40% d’ici 2035, en raison d’une offre future restreinte et d’une forte demande liée à la transition énergétique. Les prévisions à court terme des experts sont par contre globalement excédentaires, comme en 2023 et en 2024.
Le jeudi 25 septembre, Goldman Sachs a revu à la baisse ses prévisions d’approvisionnement mondial en cuivre pour 2025, anticipant désormais un déficit de 55 500 tonnes contre un excédent de 105 000 t auparavant. Cette révision est consécutive à l’annonce par la société minière américaine Freeport-McMoran d’un cas de force majeure sur ses contrats de vente du métal rouge.
Elle illustre plus largement les tensions croissantes qui pèsent sur l’offre cuprifère, dans un contexte d’aléas touchant plusieurs sites de production clés, en particulier en Indonésie et en République démocratique du Congo. Un incident de coulée de boue survenu ce mois-ci à la mine Grasberg opérée par Freeport-McMoran en Indonésie, devrait notamment entraîner un « report significatif de la production à court terme ».
Alors qu’elle indique réévaluer ses plans de production, l’entreprise a suspendu les opérations sur cet actif qui a livré 816 466 tonnes en 2024, se classant comme la deuxième plus grande mine de cuivre au monde. Un redémarrage des activités au niveau des zones non affectées est attendu d’ici le quatrième trimestre.
Dans le même temps, la société minière chilienne Codelco poursuit des travaux pour limiter les dégâts d’un séisme ayant frappé en août sa mine El Teniente, la plus grande exploitation souterraine de cuivre au monde. L’événement qui a coûté la vie à six employés sur le site, a aussi causé une réduction de 33 000 tonnes de l’objectif de production pour 2025, désormais fixé à 316 000 tonnes. Même son de cloche à Kamoa-Kakula, plus grande mine de cuivre d’Afrique et quatrième à l’échelle mondiale.
Suite à une activité sismique survenue en mai, le canadien Ivanhoe Mines prévoit désormais d’y produire jusqu’à 420 000 tonnes cette année, contre 580 000 t initialement. En atteignant cette cible révisée, Kamoa-Kakula verrait sa production baisser de 4% par rapport aux 437 061 tonnes produites l’année passée. C’est sur la base de ces développements que s’inscrit donc la projection de déficit formulée par Goldman Sachs.
Une concrétisation de cette prévision mettra fin à une série de deux années consécutives d’excédent mondial enregistré en 2023 et 2024. Bien que les pôles de production cités plus haut soient importants, il faut aussi noter que l’hypothèse d’un déficit repose sur les performances des autres mines de cuivre en activité, et surtout sur le niveau de demande du marché. Rappelons que l’International Copper Study Group (ICSG) avait prédit en avril dernier un excédent mondial de 289 000 tonnes de cuivre, sur la base d’une demande affectée par les frais de douane américains et d’une croissance de l’offre.
Historiquement, un marché déficitaire du cuivre soutient les prix, comme en mai 2021 où il a atteint les 11 700 USD la tonne, porté par une hausse de la demande et une offre restreinte. Les cours du métal rouge semblent déjà bien réagir aux perturbations enregistrées sur la chaîne d’approvisionnement. Selon Trading Economics, les contrats à terme ont atteint dans la journée du jeudi un sommet de près de deux mois, dépassant les 4,75 USD la livre (environ 10 400 USD/tonne) en raison du cas de force majeure annoncé par Freeport-McMoran en Indonésie.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... -indonesie
[quote] [b][size=110]Cuivre : l’offre mondiale sous pression en 2025 face aux aléas en RDC et en Indonésie[/size][/b]
Agence Ecofin 26 sept 2025
Selon l’AIE, le marché du cuivre pourrait être confronté à un déficit d’approvisionnement de 40% d’ici 2035, en raison d’une offre future restreinte et d’une forte demande liée à la transition énergétique. Les prévisions à court terme des experts sont par contre globalement excédentaires, comme en 2023 et en 2024.
Le jeudi 25 septembre, Goldman Sachs a revu à la baisse ses prévisions d’approvisionnement mondial en cuivre pour 2025, anticipant désormais un déficit de 55 500 tonnes contre un excédent de 105 000 t auparavant. Cette révision est consécutive à l’annonce par la société minière américaine Freeport-McMoran d’un cas de force majeure sur ses contrats de vente du métal rouge.
Elle illustre plus largement les tensions croissantes qui pèsent sur l’offre cuprifère, dans un contexte d’aléas touchant plusieurs sites de production clés, en particulier en Indonésie et en République démocratique du Congo. [color=#FF0000]Un incident de coulée de boue survenu ce mois-ci à la mine Grasberg opérée par Freeport-McMoran en Indonésie, devrait notamment entraîner un « report significatif de la production à court terme ».[/color]
Alors qu’elle indique réévaluer ses plans de production, l’entreprise a suspendu les opérations sur cet actif qui a livré 816 466 tonnes en 2024, se classant comme la deuxième plus grande mine de cuivre au monde. Un redémarrage des activités au niveau des zones non affectées est attendu d’ici le quatrième trimestre.
Dans le même temps, la société minière chilienne Codelco poursuit des travaux pour limiter les dégâts d’un séisme ayant frappé en août sa mine El Teniente, la plus grande exploitation souterraine de cuivre au monde. L’événement qui a coûté la vie à six employés sur le site, a aussi causé une réduction de 33 000 tonnes de l’objectif de production pour 2025, désormais fixé à 316 000 tonnes. Même son de cloche à Kamoa-Kakula, plus grande mine de cuivre d’Afrique et quatrième à l’échelle mondiale.
Suite à une activité sismique survenue en mai, le canadien Ivanhoe Mines prévoit désormais d’y produire jusqu’à 420 000 tonnes cette année, contre 580 000 t initialement. En atteignant cette cible révisée, Kamoa-Kakula verrait sa production baisser de 4% par rapport aux 437 061 tonnes produites l’année passée. C’est sur la base de ces développements que s’inscrit donc la projection de déficit formulée par Goldman Sachs.
Une concrétisation de cette prévision mettra fin à une série de deux années consécutives d’excédent mondial enregistré en 2023 et 2024. Bien que les pôles de production cités plus haut soient importants, il faut aussi noter que l’hypothèse d’un déficit repose sur les performances des autres mines de cuivre en activité, et surtout sur le niveau de demande du marché. Rappelons que l’International Copper Study Group (ICSG) avait prédit en avril dernier un excédent mondial de 289 000 tonnes de cuivre, sur la base d’une demande affectée par les frais de douane américains et d’une croissance de l’offre.
Historiquement, un marché déficitaire du cuivre soutient les prix, comme en mai 2021 où il a atteint les 11 700 USD la tonne, porté par une hausse de la demande et une offre restreinte. Les cours du métal rouge semblent déjà bien réagir aux perturbations enregistrées sur la chaîne d’approvisionnement. Selon Trading Economics, les contrats à terme ont atteint dans la journée du jeudi un sommet de près de deux mois, dépassant les 4,75 USD la livre (environ 10 400 USD/tonne) en raison du cas de force majeure annoncé par Freeport-McMoran en Indonésie.
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