par energy_isere » Hier, 11:28
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Terres rares : après l’Europe, Washington mise sur le projet Songwe Hill au Malawi
Agence Ecofin 29 sept 2025
Selon Mkango Resources, son projet de terres rares Songwe Hill peut livrer 8425 tonnes de carbonate de terres rares par an sur 18 ans. Un potentiel qui a déjà permis à cet actif situé au Malawi de figurer sur la liste des projets de minéraux critiques bénéficiant de l’appui de l’Union européenne.
L’agence américaine International Development Finance Corporation (DFC), a signé un accord pour injecter 4,6 millions $ dans le projet de terres rares Songwe Hill au Malawi. L’annonce a été faite le lundi 29 septembre par Mkango Resources (MKAR), propriétaire canadien de l’actif qui avait déjà obtenu, il y a quelques mois le soutien de l’Union européenne pour le même projet.
Le financement sécurisé par Mkango, ne devra être remboursé que si sa filiale Mkango Rare Earths Limited, en charge de Songwe Hill, parvient dans les dix ans à réunir les fonds nécessaires pour lancer la construction ou l’exploitation d’une mine. En attendant, les fonds de la DFC serviront notamment aux études d’ingénierie préliminaire (FEED).
« La DFC reconnaît le potentiel de développement révolutionnaire du projet et ce financement initial ouvre la voie à MKAR pour obtenir le financement à long terme nécessaire au développement de Songwe Hill et positionner le groupe Mkango comme l’un des rares acteurs clés de la chaîne d’approvisionnement mondiale en terres rares », souligne Alexander Lemon, président et directeur fondateur de la compagnie.
Bien que la contrepartie de cet appui n’ait pas été précisée, il s’inscrit dans une stratégie plus large de la DFC en Afrique. À travers subventions, prêts et protocoles d’accord, l’institution structure depuis quelques années sa présence aux côtés de compagnies actives sur des minéraux considérés comme critiques par les États-Unis.
Qu’il s’agisse de graphite en Ouganda et au Mozambique ou de terres rares au Malawi, Washington cherche à sécuriser ainsi l’accès à des gisements pouvant réduire sa dépendance à la Chine, principal fournisseur de ces produits.
Selon une étude de faisabilité publiée en 2022, Songwe Hill peut livrer annuellement 8425 tonnes de carbonate de terres rares sur 18 ans. L’Union européenne suit également ce projet de près, comme en témoigne l’inscription de l’usine de séparation de terres rares prévue par Mkango en Pologne sur la liste européenne des projets stratégiques de minéraux critiques. Cette usine doit notamment permettre la transformation des terres rares de Songwe Hill.
Alors que Pékin reste dominant dans les minéraux critiques, même en Afrique, des analystes jugent les initiatives européennes et américaines encore insuffisantes pour contrer cette influence chinoise. Pour l’European Council, les entreprises européennes brillent par leur faible présence dans le secteur minier africain, notamment en raison d’un soutien insuffisant de Bruxelles, ce qui limite leur capacité à mobiliser des financements à la hauteur des enjeux.
Selon l’Agence internationale de l’énergie, l’Afrique devrait capter 50 milliards $ d’investissements dans la production de minéraux critiques entre 2024 et 2040. Là où les appuis européens et américains annoncés jusqu’ici se résument généralement à quelques millions de dollars, les groupes chinois soutenus par leur gouvernement consacrent chaque année des milliards à l’acquisition de projets afin d’orienter la future production vers l’empire du Milieu.
En attendant un changement de paradigme à Bruxelles et Washington, notons que l’accord signé avec Mkango donne à la DFC le droit « d’organiser directement le financement ou l’investissement du projet à des conditions commerciales sensiblement comparables ou meilleures que celles des autres options de financement disponibles ».
https://www.agenceecofin.com/actualites ... -au-malawi
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[quote] [b][size=110]Terres rares : après l’Europe, Washington mise sur le projet Songwe Hill au Malawi [/size][/b]
Agence Ecofin 29 sept 2025
Selon Mkango Resources, son projet de terres rares Songwe Hill peut livrer 8425 tonnes de carbonate de terres rares par an sur 18 ans. Un potentiel qui a déjà permis à cet actif situé au Malawi de figurer sur la liste des projets de minéraux critiques bénéficiant de l’appui de l’Union européenne.
L’agence américaine International Development Finance Corporation (DFC), a signé un accord pour injecter 4,6 millions $ dans le projet de terres rares Songwe Hill au Malawi. L’annonce a été faite le lundi 29 septembre par Mkango Resources (MKAR), propriétaire canadien de l’actif qui avait déjà obtenu, il y a quelques mois le soutien de l’Union européenne pour le même projet.
Le financement sécurisé par Mkango, ne devra être remboursé que si sa filiale Mkango Rare Earths Limited, en charge de Songwe Hill, parvient dans les dix ans à réunir les fonds nécessaires pour lancer la construction ou l’exploitation d’une mine. En attendant, les fonds de la DFC serviront notamment aux études d’ingénierie préliminaire (FEED).
« La DFC reconnaît le potentiel de développement révolutionnaire du projet et ce financement initial ouvre la voie à MKAR pour obtenir le financement à long terme nécessaire au développement de Songwe Hill et positionner le groupe Mkango comme l’un des rares acteurs clés de la chaîne d’approvisionnement mondiale en terres rares », souligne Alexander Lemon, président et directeur fondateur de la compagnie.
Bien que la contrepartie de cet appui n’ait pas été précisée, il s’inscrit dans une stratégie plus large de la DFC en Afrique. À travers subventions, prêts et protocoles d’accord, l’institution structure depuis quelques années sa présence aux côtés de compagnies actives sur des minéraux considérés comme critiques par les États-Unis.
Qu’il s’agisse de graphite en Ouganda et au Mozambique ou de terres rares au Malawi, Washington cherche à sécuriser ainsi l’accès à des gisements pouvant réduire sa dépendance à la Chine, principal fournisseur de ces produits.
Selon une étude de faisabilité publiée en 2022, Songwe Hill peut livrer annuellement 8425 tonnes de carbonate de terres rares sur 18 ans. L’Union européenne suit également ce projet de près, comme en témoigne l’inscription de l’usine de séparation de terres rares prévue par Mkango en Pologne sur la liste européenne des projets stratégiques de minéraux critiques. Cette usine doit notamment permettre la transformation des terres rares de Songwe Hill.
Alors que Pékin reste dominant dans les minéraux critiques, même en Afrique, des analystes jugent les initiatives européennes et américaines encore insuffisantes pour contrer cette influence chinoise. Pour l’European Council, les entreprises européennes brillent par leur faible présence dans le secteur minier africain, notamment en raison d’un soutien insuffisant de Bruxelles, ce qui limite leur capacité à mobiliser des financements à la hauteur des enjeux.
Selon l’Agence internationale de l’énergie, l’Afrique devrait capter 50 milliards $ d’investissements dans la production de minéraux critiques entre 2024 et 2040. Là où les appuis européens et américains annoncés jusqu’ici se résument généralement à quelques millions de dollars, les groupes chinois soutenus par leur gouvernement consacrent chaque année des milliards à l’acquisition de projets afin d’orienter la future production vers l’empire du Milieu.
En attendant un changement de paradigme à Bruxelles et Washington, notons que l’accord signé avec Mkango donne à la DFC le droit « d’organiser directement le financement ou l’investissement du projet à des conditions commerciales sensiblement comparables ou meilleures que celles des autres options de financement disponibles ».
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