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La "grande et belle loi" de Trump adoptée de justesse au Sénat

AFP •01/07/2025

Donald Trump a glané mardi une importante victoire législative avec l'adoption de justesse au Sénat américain de son projet de loi budgétaire de plusieurs milliers de milliards de dollars, qui comprend des crédits d'impôt massifs, mais aussi de vastes coupes dans la santé.

Au terme de plus de 26 heures de votes sur des dizaines d'amendements, les sénateurs républicains ont finalement réussi à surmonter leurs différends pour adopter cette "grande et belle loi", comme l'a baptisée le président américain.

Mais l'affaire s'est jouée dans un mouchoir de poche. Malgré une majorité républicaine de 53 sièges sur 100, le vote s'est terminé à 50 voix contre 50 et c'est le vice-président JD Vance qui a alors eu le dernier mot, comme le veut la Constitution.

"Avec cette loi, nous accomplissons le mandat qui nous a été confié en novembre", lors des élections présidentielle et législatives, a déclaré John Thune, le chef des sénateurs républicains, après un marathon législatif de deux jours.



La Chambre des représentants est désormais lancée dans un sprint pour adopter la version révisée avant vendredi.

Depuis près d'une semaine, Donald Trump pousse en effet les parlementaires à passer ce texte phare de son deuxième mandat avant le 4 juillet, jour de la fête nationale, qu'il a fixé comme échéance symbolique pour la promulguer.

- Réticences -

Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a assuré dans un communiqué que ses élus allaient "immédiatement examiner le texte", qui arriverait "sur le bureau du président Trump à temps" pour le 4 juillet.

Un vote est prévu dès mercredi.

Mais des élus conservateurs de la Chambre ont publiquement affiché leurs réticences à certains changements apportés par le Sénat à leur version initiale. Or, les républicains ne disposent que d'une fine majorité et le processus pourrait bien être retardé.

Donald Trump, 79 ans, a fait du projet de loi la pierre angulaire de son programme économique. En jeu: la prolongation de colossaux crédits d'impôt adoptés lors de son premier mandat, mais aussi l'élimination de l'imposition sur les pourboires ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l'immigration.

Mais experts comme politiques pointent du doigt l'explosion attendue du déficit public.

Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d'évaluer de manière non partisane l'impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette de plus de 3.000 milliards de dollars d'ici 2034.

L'extension des "crédits d'impôt Trump" coûterait à elle seule 4.500 milliards. Pour la compenser en partie, les républicains prévoient notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d'assurance santé dont dépendent des millions d'Américains aux revenus modestes.

Une réduction drastique du programme Snap, principale aide alimentaire du pays, est également prévue, de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales aux énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.

- "Trahis" -

Des mesures farouchement dénoncées par les démocrates.

"D'un seul coup, les républicains ont approuvé le plus grand crédit d'impôt pour les milliardaires jamais vu - financé en arrachant des soins de santé à des millions de gens et en retirant la nourriture de la bouche d'enfants affamés", a condamné Chuck Schumer, le chef des sénateurs démocrates.

Le texte a aussi fait face au vote contre de trois sénateurs républicains, qui s'inquiétaient de l'explosion du déficit ou des conséquences des coupes dans la santé.

Le multimilliardaire Elon Musk, ancien proche allié de Donald Trump avant leur spectaculaire brouille, a exprimé aussi sa franche opposition, en raison de l'impact attendu du texte sur la dette publique.

"Nous vivons dans un pays au parti unique: le parti des cochons qui se goinfrent", a cinglé le patron de SpaceX et Tesla, répétant vouloir lancer un nouveau parti.

Donald Trump lui a répondu de manière sèche mardi, avec une menace à peine voilée.

"Il est très fâché, mais vous savez, il pourrait perdre bien plus que ça", a déclaré le président, suggérant un passage en revue des nombreux contrats des entreprises d'Elon Musk avec l'Etat fédéral.

Emploi. États-Unis : les jeunes diplômés en galère

Le marché du travail américain est très défavorable aux nouveaux diplômés. La faute au gel des embauches et au développement de l’intelligence artificielle, selon “Bloomberg”. Une situation particulièrement stressante pour les titulaires d’un visa étudiant, qui doivent être parrainés par un employeur potentiel pour pouvoir rester dans le pays.

Courrier International le 27 juin 2025

États-Unis: la baisse du PIB au premier trimestre plus sévère qu'attendu (-0,5%)

Boursorama avec AFP •26/06/2025

Les taxes sur l'acier vont devenir très concrètes pour les Américains: frigos et lave-vaisselles vont flamber

14 juin 2025

Donald Trump entend ainsi protéger les fabricants d'électroménager produisant sur le sol américain.
Les droits de douane de Donald Trump s'appliqueront aussi aux appareils ménagers contenant de l'acier rapporte la presse américaine, qui a pris connaissance d'un avis du ministère du Commerce à paraître lundi 16 juin.

En clair, les réfrigérateurs, les sèche-linge, les machines à laver ou les fours vont être taxés à 50% sur la quantité d'acier qu'ils contiennent, soit le niveau applicable à toutes les importations d'acier et d'aluminium brut.

Cette mesure doit prendre effet le 23 juin. Elle est censée protéger les fabricants de produits électroménagers qui produisent sur le sol américain.

Le New York Times observe qu'il s'agit de l'une des premières fois que des biens de consommation courante sont spécifiquement ciblés depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, qui a annoncé le doublement des barrières douanières sur l'acier et l'aluminium la semaine dernière (50% au lieu de 25%).

1.800 emplois créées dans tout le pays
Trump avait déjà imposé des droits de douane de 20 à 50% sur les machines à laver importées lors de son premier mandat pour un résultat mitigé. Selon la Réserve fédérale, cette politique avait créé 1.800 emplois tout en causant une hausse de 90 dollars du prix moyen d'une machine à laver.

L'inflation est très légèrement repartie à la hausse aux États-Unis le mois dernier (+0,1%), à 2,4% sur un an, selon un indice officiel publié mercredi, sans pour autant flamber. Des économistes estiment que les prix pourraient augmenter plus sensiblement d'ici la fin de l'année à mesure que la liste des produits concernés s'allonge.

Les nouvelles menaces commerciales de Donald Trump contre certains partenaires commerciaux des Etats-Unis ont porté un coup au dollar, qui a atteint jeudi son niveau le plus bas depuis plus de trois ans.

phyvette a écrit : ↑

17 mai 2025, 09:33

L'agence Moody's abaisse la note AAA de la dette américaine, à AA1, Grorange vénère grave accuse la politique de Biden.

La Maison blanche critique Moody's après l'abaissement de la note de crédit des USA
Reuters •17/05/2025

Etats-Unis : le secrétaire au Trésor met la pression sur le Congrès pour relever le plafond de la dette
Scott Bessent invite les élus à agir avant les vacances parlementaires, fin juillet, en votant un texte sur le plafond de la dette américaine, afin d’éviter aux Etats-Unis de se retrouver en défaut de paiement et d’ouvrir une crise financière.

Le Monde avec AFP 10 mai 2025

energy_isere a écrit : ↑

05 mai 2025, 22:09

Dans Wikipedia je lis que Leonardo fournis la moité de la production des ailes du F-35. J'imagine que l'autre moitié reste aux USA. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lockheed_ ... ghtning_II

......
All F-35 forward fuselages, and more than 120 sets of wings per year, are produced in Fort Worth, which employs more than 3,000 touch laborers, as well as 2,000 production leaders, quality professionals, engineers, and more than 500 material handlers in what is a 24-hour, seven day-a-week operation.


An F-35 wing in production at Fort Worth. Lockheed Martin
...................

Le F-35, victime collatérale de la politique de Trump
Best-seller des avions de combat, le chasseur de Lockheed risque de battre des ailes à brève échéance : sa chaîne de production est très éparpillée.

En effet, pour les différents composants de son F-35, Lockheed repose sur plus de 1 900 fournisseurs répartis dans une douzaine de pays parmi lesquels le Royaume-Uni, le Danemark, l'Australie, l'Allemagne, l'Italie, le Canada, la Norvège et les Pays-Bas. Ainsi, les ailes sont fabriquées par l'italien Leonardo, et le siège éjectable par le britannique Martin-Baker. Durant sa première décennie d'existence, l'absence de tarifs douaniers prohibitifs entre les pays occidentaux a favorisé le modèle industriel sur lequel est bâti le F-35.

phyvette a écrit : ↑

04 mai 2025, 18:19

Voila un raisonnement qui ne sera pas valable pour les 4 ans. Faudra vite trouver autre chose.

États-Unis : Trump évoque une possible récession, qu'il impute à Biden.

Donald Trump a estimé dimanche lors d'une interview sur NBC que les « bons côtés » de l'économie américaine sont la conséquence de sa politique tandis que « les mauvais côtés » résultent de l'action de son prédécesseur Joe Biden qui « a fait un travail terrible ». Il n'exclut pas « le risque d'une récession » mais « le plus grand boom économique de l'histoire »

US adds 10 more mining projects to fast-track permitting list

Reuters | May 2, 2025

The Trump administration on Friday added 10 more US mining projects to a fast-track permitting list aimed at expanding critical minerals production across the country.


The projects – which would supply copper, palladium and other minerals – have been granted FAST-41 status, a federal initiative launched in 2015 to streamline approvals of critical infrastructure.

The Trump administration last month had named an initial 10 projects to the list and said that more would be added in the future.

All of the projects are listed on a US federal website where their permitting progress can be publicly tracked, part of what the administration calls a push for greater transparency and faster permitting.

The latest 10 include a proposed copper and nickel mine in Minnesota from a joint venture of Glencore and Teck Resources; a New Mexico uranium project from Energy Fuels; expansion of a Montana palladium project from Sibanye Stillwater; an Alaskan silver project from Hecla; and a Georgia titanium dioxide project from Chemours.

South32’s Hermosa zinc-manganese project in Arizona was fast-tracked by former President Joe Biden, the first mine to receive the FAST-41 treatment.

President Donald Trump also last month ordered a probe into potential new tariffs on all US critical minerals imports, a major escalation in his dispute with global trade partners and an attempt to pressure industry leader China.