Engrais et fertilisants agricoles.

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

par energy_isere » Hier, 11:18

Égypte : un projet de 573 millions $ pour renforcer l’industrie locale des engrais

Agence Ecofin 13 juin 2025

L’Égypte est le 2ème exportateur africain d’engrais chimique après le Maroc et figure dans le top 10 des exportateurs de cet intrant à l’échelle mondiale. Le gouvernement renforce son soutien à l’industrie locale à travers des investissements dans la production des composants chimiques.

En Égypte, la société Abu Tartour for Phosphoric Acid entamera, dès 2026, la construction d’une nouvelle usine de fabrication d’acide phosphorique, une matière première chimique indispensable pour dans la production d’engrais phosphatés solides ou liquides. C’est ce qu’a annoncé le ministère du Pétrole et des Ressources minérales dans un communiqué publié le jeudi 12 juin.

Ce projet basé à Abu Tartour dans le gouvernorat de la Nouvelle Vallée sera développé en deux phases avec pour objectif de produire 500 000 tonnes d’acide phosphorique par an à terme. Avec un investissement total de 573 millions $, la première phase prévoit l’installation d’une capacité de production de 250 000 tonnes d’acide phosphorique par an, avec une mise en service commerciale programmée pour 2028.

Selon les autorités, les contrats d’ingénierie, de fourniture et de construction (EPC) doivent être signés d’ici la fin juin 2025 pour permettre le démarrage des travaux de construction l’année prochaine.

D’après Karim Badawi, ministre du Pétrole et des Ressources minérales, ce projet constitue une étape stratégique pour accroître la valeur ajoutée des ressources minières locales. « L’acide phosphorique, produit final de l’usine, est une matière première stratégique dans l’industrie chimique, notamment dans la fabrication d’engrais. Cela permettrait à l’Égypte de réduire ses importations de ce produit et d’augmenter ses capacités d’exportation », peut-on lire dans le communiqué.

Globalement, l’entrée en production de ce nouveau site industriel, devrait renforcer la compétitivité du pays des pharaons sur le marché international des engrais et en l’occurrence sur le segment des engrais phosphaté. Les données compilées sur la plateforme Trade Map indiquent que les exportations égyptiennes d’engrais ont généré 2,43 milliards $ en 2024 dont 22,5 % soit 549,5 millions $ proviennent des expéditions d’engrais phosphatés.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... es-engrais

Re: Engrais et fertilisants agricoles.

par energy_isere » Hier, 11:00

Le Nigeria s’apprête à valider l’un de ses plus importants projets de production d’engrais

Agence Ecofin 12 juin 2025

En annonçant la conclusion d’ici fin 2025 de quatre décisions finales d’investissement, la NNPC confirme son ambition de relancer la chaîne de valeur gazière, avec en priorité le projet d’engrais de Brass, d’une portée économique et agricole majeure.

Le Nigeria pourrait franchir une nouvelle étape dans la valorisation de son gaz domestique avec la validation imminente du projet Brass Fertilizer, dans l’État de Bayelsa. Porté depuis plus d’une décennie, ce projet industriel pourrait enfin voir le jour, aux côtés de trois autres décisions finales d’investissement attendues d’ici fin 2025, selon le rapport de la NNPC d’avril 2025.

Outre Brass, la compagnie prévoit de conclure la décision finale d’investissement pour le développement du gisement Ntokon (OML 102), l’expansion de la production sur OML 29, ainsi que de nouveaux projets gaziers sur les blocs OML 30 et 42. Ces décisions sont programmées pour le quatrième trimestre 2025.

Après plusieurs années de tergiversations, le projet Brass Fertilizer est désormais bien avancé. Fin 2024, un accord de 3,5 milliards de dollars a été signé avec les partenaires Shell, TotalEnergies et Eni pour fournir 270 millions de pieds cubes de gaz par jour à l’usine. L’infrastructure est conçue pour produire de l’urée et d’autres fertilisants à grande échelle.

L’intérêt économique du projet inclut le développement de la future usine de production, qui permettrait de réduire de 30 % les importations de fertilisants, d’économiser environ 200 millions de dollars de devises par an, et de renforcer la productivité agricole nationale. Le ministère du Pétrole évalue les revenus annuels attendus à au moins 1,5 milliard de dollars.

Au-delà du volet agricole, ce projet incarne un changement de paradigme qui implique l’utilisation d’une partie croissante de la production de gaz pour des usages industriels locaux, et non uniquement pour l’export ou la production d’électricité.

Si les quatre décisions finales d’investissement sont menées à bien, elles pourraient attirer plusieurs milliards de dollars d’investissements directs, créer des milliers d’emplois, et renforcer la balance commerciale du pays. Brass, en particulier, est perçu comme un levier stratégique pour la sécurité alimentaire.

La concrétisation de ces ambitions dépendra de la capacité de la NNPC à maintenir sa dynamique de réformes, à finaliser les infrastructures critiques comme les gazoducs OB3 et AKK, et à offrir un cadre contractuel lisible aux investisseurs.

Rappelons que le projet Brass est un complexe industriel qui prévoit également la construction d’une usine de liquéfaction de gaz naturel, dont la cérémonie de pose de la première pierre a été effectuée en mai 2007 et pour laquelle l’État fédéral recherche toujours des financements. Il importe de souligner qu’en 2021, la NNPC et ses partenaires ont pris la décision finale d’investissement pour la construction de la première usine de production de méthanol du pays avec une capacité de 10 000 tonnes par jour. Cette dernière étant également incluse dans le complexe industriel.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... -d-engrais

Re: Engrais et fertilisants agricoles.

par LeLama » 23 mai 2025, 07:56

Une economie de guerre normalement, c'est une economie ou tu te concentres sur le principal, energie, engrais, acier et ou tu supprimes le secondaire et le superflu pour allouer ces ressources a la guerre. Et meme sans economie de guerre, ce sont les points ou un etat fait attention a ses approvisionnements et parfois, declanche des guerres pour s'assurer la continuité de ses approvisionnements.

L'UE fait l'inverse, c'est un nouveau concept. Elle s'arrange pour se mettre dans des conditions difficiles pout ce qui est essentiel pour l'economie : energie, engrais, acier. Et au lieu d'assurer la continuite' de ses approvisionnements, elle choisit d'elle meme de les couper.

Sans surprise, ca va aller tres mal dans les prochaines annees.

Re: Engrais et fertilisants agricoles.

par LeLama » 23 mai 2025, 07:45

Avec les engrais Russes, l'UE continue son suicide economique, par la taxation des matieres premieres non substituables dont on a besoin pour travailler.

L'auto-mutilation est importante, pas symbolique. En gros, on se propose en 3 ans de supprimer 25% de nos engrais. L'UE importait 25 % de ses besoins d'engrais de la Russie, soit 6 millions de tonnes. Le train de sanctions prevoit un seuil d’importation de 2,7 millions de tonnes dès juillet 2025, réduit à 0,9 million de tonnes d’ici juin 2028.

On est en train de faire la meme connerie qu'avec le gaz, ou l'UE est dans la merde avec moins d'energie et plus chere. Ici, les memes mecanismes vont se mettre en place. Il y aura des contournements en partie, qui font qu'on paiera plus cher le meme produit en payant des intermediaires, puis on compensera en achetant plus cher sur le marche' spot. Au final, on aura moins de volume tout court, et plus cher.

Le truc cinglé, c'est que meme pour les va-t-en-guerre qui veulent en decoudre avec la Russie, on ne part pas en guerre avec des batons et des cailloux. Il faut une economie puissante.

C'est des champions !

Les USA, dont l'agriculture est l'autre atout principal avec la high-tech/software, se frottent les mains.

Re: Engrais et fertilisants agricoles.

par energy_isere » 22 mai 2025, 09:15

L'Union européenne prête à taxer les engrais russes dès juillet

AFP •22/05/2025

Le Parlement européen doit approuver jeudi une surtaxation des millions de tonnes d'engrais importées de Russie chaque année en Europe, malgré les craintes des agriculteurs d'une envolée des prix mondiaux, dans ce qui apparaît comme une étape de plus dans le bras de fer entre Bruxelles et Moscou.

Le projet prévoit la mise en place dès juillet de taxes douanières qui doivent augmenter progressivement durant trois ans, jusqu'à couper le robinet des fertilisants azotés venus de Russie et de son allié bélarusse.

Plus de trois ans après l'invasion de l'Ukraine, il faut cesser "d'alimenter la machine de guerre" de Vladimir Poutine et "limiter la dépendance des agriculteurs européens à l'égard des engrais russes", revendique l'eurodéputée lettone Inese Vaidere (PPE, droite), rapporteure de ce texte.

L'Union européenne a importé 6,2 millions de tonnes d'engrais russes en 2024 et déjà près de 2,5 millions depuis début 2025, soit un quart de ses importations en la matière.

"L'origine russe est la plus compétitive en termes de prix" et la logistique de livraisons est "bien établie", indique Dominique Dejonckheere, cadre du Copa-Cogeca, l'organisation des syndicats agricoles européens.

Avec les surtaxes, l'Europe veut empêcher la Russie de passer par ses engrais pour exporter son gaz naturel, matière première principale de fabrication de ces fertilisants azotés.

Bruxelles vise surtout une augmentation de la production européenne, pour davantage d'indépendance. La taxation des engrais russes est d'ailleurs applaudie par les industriels de l'UE.

"Le temps presse. Cela fait trois ans que nous demandons à l'UE d'agir", souligne Tiffanie Stephani, chez Yara, l'un des plus gros producteurs d'engrais en Europe.

"Les importations russes ont eu un impact massif" avec une "pression" sur les prix, estime-t-elle.

- "Punir les agriculteurs" -
L'UE va maintenant devoir rassurer les agriculteurs qui s'alarment d'une éventuelle explosion des prix sur l'ensemble du marché.

Cette taxation peut être "potentiellement dévastatrice", a lancé le Copa-Cogeca. "Les agriculteurs européens ne doivent pas devenir des dommages collatéraux" de la situation géopolitique, dit ce lobby agricole.

A Berloz, dans le centre de la Belgique, Amaury Poncelet vient d'épandre des engrais azotés. Il se ravitaille auprès d'un négociant à Gant, sans connaître l'origine des fertilisants. Mais ce céréalier et betteravier "ne comprend pas l'idée de l'Union européenne de punir ses agriculteurs" avec la taxe sur les produits russes.

"On perd de l'argent à cause de ces décisions européennes qui nous méprisent et nous prennent pour des pions", grince-t-il.

A la Commission européenne, on assure pourtant que toutes les précautions ont été prises pour que le marché ne soit pas affecté.

L'exécutif européen insiste sur la progressivité de la mesure, en trois ans. Et promet d'intervenir si les prix grimpent.

En cas d'inflation, la Commission pourrait suspendre les taxes douanières sur les engrais d'autres régions pour compenser: Maghreb, Asie Centrale, Etats-Unis, Trinité-et-Tobago ou Nigeria...

De son côté, l'entreprise Yara, qui assure comprendre les inquiétudes "légitimes" des agriculteurs, évoque une potentielle hausse limitée des prix du marché de "5 à 10 dollars (4,5 à 9 euros) par tonne en raison de différents coûts logistiques".

Les cours varient, mais la tonne d'engrais à base d'azote vaut quelque 350 euros actuellement.

Sauf coup de théâtre, le vote du Parlement européen devrait être acquis sans trop de difficulté jeudi en plénière à Bruxelles. Mais des voix à droite demandent un report d'un an de la mesure.

Et une série d'élus d'extrême droite ont tenté, en vain, de détricoter la proposition. La taxation des engrais russes "ne va pas changer d'un iota la guerre et est extrêmement périlleuse pour nos agriculteurs", juge l'eurodéputé Thierry Mariani (RN, Patriotes).

"C'est une usine à gaz et un suicide économique", lâche cet élu français, régulièrement pointé du doigt par ses adversaires politiques pour sa proximité avec la Russie de Vladimir Poutine.

Echaudée par la colère agricole de 2024, la Commission européenne va surveiller le sujet comme le lait sur le feu. L'exécutif a enchaîné les gestes à l'égard des agriculteurs ces derniers mois, à l'image d'un plan présenté mi-mai pour simplifier la politique agricole commune en allégeant les règles environnementales.

Interpellé mercredi, le gouvernement français a assuré avoir négocié des concessions avant ces surtaxes, notamment de ne pas inclure les produits à base d'ammoniac.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f00dc3e0c0

Re: Engrais et fertilisants agricoles.

par energy_isere » 10 mai 2025, 12:20

Engrais : les prix mondiaux en hausse de 11 % au premier trimestre 2025

Agence Ecofin 05 mai 2025

Depuis 2022, les tensions provoquées par la guerre en Ukraine et la flambée des prix du gaz naturel ont bousculé le marché des engrais. Si depuis plus d’un an l’heure est à l’accalmie, l’année 2025 pourrait marquer une nouvelle phase de hausse des prix.

Après être restés relativement stables pendant la majeure partie de 2024, les prix mondiaux des engrais ont grimpé de 11 % sur le premier trimestre 2025 en glissement annuel. C’est ce qu’indique la Banque mondiale dans la dernière édition de son rapport « Commodity Markets Outlook ».

Dans les détails, les prix de l’urée (engrais azoté) ont grimpé de 20 % alors que les prix de l’engrais phosphaté le plus répandu (Phosphate diammonique-DAP) ont augmenté de 5 % par rapport à l’année dernière. De son côté, le chlorure de potassium (MOP) a vu son tarif progresser de 8 %.

D’après l’institution financière, cette tendance est d’abord la conséquence de la forte demande des marchés comme le Brésil et l’Inde, combinée à des baisses de production et à des restrictions à l’exportation.

Dans le cas de l’urée par exemple, l’offre a notamment faibli en Egypte où la chute de l’approvisionnement en gaz naturel a affecté l’industrie alors que les disponibilités sont réduites sur le marché mondial avec la décision de la Chine de couper ses expéditions de plus de 90 % en 2024.

Par ailleurs, les restrictions chinoises sur les exportations de phosphates au profit de la production de batteries pour les véhicules électriques et les sanctions contre la Russie ont perturbé le commercial mondial d’engrais phosphatés.

Globalement, la Banque mondiale souligne que les prix mondiaux des engrais devraient grimper de 7 % en 2025, en raison du renforcement de la demande avant de se stabiliser en 2026.

« Les prix devraient rester au-dessus des niveaux de 2015-2019 en raison d’une combinaison de facteurs : demande soutenue, coûts élevés des intrants (notamment le gaz naturel), et restrictions continues à l’exportation, en particulier de la part de la Chine. Un risque de hausse est l’augmentation des coûts des intrants, tandis qu’une reprise des exportations chinoises pourrait faire baisser les prix », explique-t-elle.

Sur l’année en cours, les prix de l’urée devraient augmenter de 15 % par rapport à 2024 atteignant 390 $ la tonne avant de baisser de 4 % en 2026 avec l’entrée en service de nouvelles capacités de production en Asie de l’Est et au Moyen-Orient. Pendant ce temps, les tarifs du DAP pourraient augmenter de 6 % à 600 $ en 2025 avant de baisser de 8 % en 2026.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... estre-2025

Re: Engrais et fertilisants agricoles.

par energy_isere » 12 avr. 2025, 16:39

Engrais : l’Arabie saoudite accélère et concurrence le Maroc en Afrique

Agence Ecofin 09 avril 2025

Détenant 35 fois moins de réserves de phosphates que le Maroc, l’Arabie saoudite joue un rôle croissant dans l’industrie mondiale des engrais. Elle compte désormais dans le commerce global et étend sa présence jusque sur le continent africain.

Depuis le choc enregistré en 2022 au niveau des prix et de l’offre, en raison de la guerre en Ukraine, les cartes ont été rebattues sur le marché mondial des engrais.

Parmi les nouvelles tendances qui se dégagent, figure la montée en puissance de l’Arabie Saoudite en tant que concurrent sérieux du Maroc, selon une étude du cabinet Global Sovereign Advisory (GSA) publiée vers la fin mars.

D’après les données fournies par la firme, la contribution du pays du Moyen-Orient aux exportations mondiales est passée de 2 à 5,7 % entre 2019 et 2023, une croissance qui lui permet désormais de faire presque jeu égal avec le Maroc dont la part a crû modestement de 5,7 à 6,6 % sur la période. S’appuyant sur des réserves de phosphates (8e en importance à l’échelle mondiale) et sur la disponibilité à bas coût du gaz naturel fourni par la compagnie nationale (Saudi Aramco), le pays a investi massivement dans ses capacités industrielles. Cela va de la valorisation de la roche en concentré de phosphates en passant par la production d’acide phosphorique, sulfurique et d’ammoniac qui entrent dans la fabrication des engrais.

Image

Dans le cadre de cette montée en puissance du Royaume, deux entreprises publiques, à savoir Ma’aden et SABIC Agri-Nutrients sont à l’œuvre. La première a injecté plus de 8 milliards $ dans la construction du parc industriel de Wa’ad Al Shamal Industrial City et produit grâce à ses 7 usines environ 3 millions de tonnes de phosphate diammonique (DAP).

De son côté, SABIC Agri-Nutrients est active dans la production d’ammoniac et d’urée et fonctionne depuis 2021, après reprise de toutes les activités engrais de sa maison-mère, comme un ensemble intégré dans le secteur des engrais.

D’après GSA, la stratégie de ce duo a permis au Royaume de presque doubler entre 2020 et 2022 ses exportations d’engrais de tous types. En 2023, le volume d’engrais expédié vers le monde a atteint 6,86 millions de tonnes pour une valeur de 4,5 milliards $.

Au-delà du paysage global, l’Arabie saoudite livre une concurrence directe au Maroc en Afrique, terrain d’une offensive stratégique de l’Office chérifien des phosphates (OCP) depuis une dizaine d’années.

Avec le rachat d’entreprises déjà implantées à un niveau sous-régional comme Meridian Fertilizer Group et ETG Inputs Holdco Limited, l’Arabie saoudite compte actuellement pour 10 % du marché des engrais en Afrique.

Alors que ce pourcentage reste inférieur aux 15 % de l’OCP qui, via sa filiale dédiée à l’Afrique (OCP Africa), a investi dans des usines d'engrais en Afrique de l’Ouest (notamment au Nigeria et au Ghana), les entreprises saoudiennes renforcent leur présence en Afrique australe avec l’Afrique du Sud et le Mozambique, mais aussi en Afrique de l’Est (Kenya et Tanzanie).

En dépit de la montée en puissance de l’Arabie saoudite, les observateurs du marché indiquent que l’OCP a encore des marges de manœuvre sur le continent et dispose d’un avantage majeur sur le marché global. Il possède des réserves de phosphates représentant 73 % du stock mondial, selon les estimations de l’Institut américain d’études géologiques et demeure le plus grand producteur mondial de phosphate et de ses dérivés, avec près de 30 % du marché mondial.

La compagnie compte aussi renforcer sa présence dans les prochaines années avec l’annonce de son ambition d’augmenter sa capacité de production d’engrais de 9 millions de tonnes d’ici 2028.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... en-afrique

Re: Engrais et fertilisants agricoles.

par Jeuf » 08 févr. 2025, 14:12

kercoz a écrit :
08 févr. 2025, 13:58
Jeuf a écrit :
08 févr. 2025, 13:30
kercoz a écrit :
08 févr. 2025, 08:33
les engrais sont tres dépendants du gaz, je crois bien , ....on va donc échanger une dépendance russe contre une US ?
Ne te fais pas de tracas, ton jardin n'est pas impacté.
Pas de problème ... pour les qqs produits que je ne produis pas, je boycott tout produit provenant de la grande distribution agricole francaise ..j'achète local non FNSEA ou etranger....de puis la remise des néocot sur les champs....
C'est ce que je disais.

Re: Engrais et fertilisants agricoles.

par kercoz » 08 févr. 2025, 13:58

Jeuf a écrit :
08 févr. 2025, 13:30
kercoz a écrit :
08 févr. 2025, 08:33
les engrais sont tres dépendants du gaz, je crois bien , ....on va donc échanger une dépendance russe contre une US ?
Ne te fais pas de tracas, ton jardin n'est pas impacté.
Pas de problème ... pour les qqs produits que je ne produis pas, je boycott tout produit provenant de la grande distribution agricole francaise ..j'achète local non FNSEA ou etranger....de puis la remise des néocot sur les champs....

Re: Engrais et fertilisants agricoles.

par Jeuf » 08 févr. 2025, 13:30

kercoz a écrit :
08 févr. 2025, 08:33
les engrais sont tres dépendants du gaz, je crois bien , ....on va donc échanger une dépendance russe contre une US ?
Ne te fais pas de tracas, ton jardin n'est pas impacté.

Re: Engrais et fertilisants agricoles.

par kercoz » 08 févr. 2025, 08:33

les engrais sont tres dépendants du gaz, je crois bien , ....on va donc échanger une dépendance russe contre une US ?

Re: Engrais et fertilisants agricoles.

par energy_isere » 08 févr. 2025, 00:04

Pression européenne de plus en plus forte contre les engrais russe

Publié le : 04/02/2025

La Commission européenne étudie la mise en place de sanctions sur les engrais azotés russes. Une proposition de texte a été publiée le 28 janvier, et doit être maintenant examinée par le Parlement européen. C'est un exercice d'équilibriste pour l'Europe, tiraillée entre la pression exercée par les fabricants d'engrais qui réclament plus de tarifs douaniers et les agriculteurs qui eux profitent des prix bas proposés par la Russie.


Les nouvelles sanctions européennes sur les engrais russes et biélorusses prévoient une augmentation graduelle des tarifs douaniers pour arriver, au bout de trois ans, à des taxes supérieures à 50%. Ce projet, qui doit encore être voté par le Parlement européen, a pour objectif de réduire la dépendance à la Russie dans le domaine vital de la sécurité alimentaire.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, les exportations russes d'Urée, de NPK ou de DAP vers l'Union européenne ont plus que doublé. Un jour sur sept désormais, les besoins en nutriments du secteur agricole français sont fournis par la Russie, selon l'Union des industries de la fertilisation (Unifa).

Des coûts de production russes « imbattables »

Pour les agriculteurs qui sont soumis aux cours du marché mondial pour vendre leurs grains, les prix pratiqués par les exportateurs russes et biélorusses sont précieux, car ultra-compétitifs, en raison de coûts de production imbattables. « L'Europe peut se fournir ailleurs, pour l'Urée, par exemple, il y a l'Égypte ou l'Algérie, mais le prix sera toujours plus élevé qu'en Russie », explique un négociant.

La préparation de nouvelles sanctions n'est donc pas une bonne nouvelle pour les grandes filières agricoles de pays tels que la France, l'Allemagne, ou encore les Pays-Bas. C'est sans doute pour tenter de ménager les agriculteurs que les mesures proposées sont graduelles.

La Pologne alerte sur les risques de dépendance

Ces sanctions répondent en revanche à une demande des fabricants européens d'engrais tels que les géants Yara, Azoty ou encore Achema, qui souffrent des prix du gaz. Ces derniers ont été contraints, ces derniers mois, de réduire leur activité, comme le rappelle Unifa. Pour le groupe de pression Fertilizers Europe, le projet européen de nouvelles taxes doit être encore plus ambitieux.

La Pologne, qui assure la présidence du Conseil de l'UE, a clairement pris position pour la mise en place de ces tarifs douaniers supplémentaires. Elle est directement concernée et dit vouloir arrêter l'afflux de produits qui « étranglent » son industrie nationale des engrais, « menacée d'effondrement », selon le vice-ministre des finances, cité par l'agence Bloomberg.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... rais-russe

Re: Engrais et fertilisants agricoles.

par energy_isere » 01 févr. 2025, 19:44

L’eau, talon d’Achille de la florissante industrie des engrais au Maroc (Fitch)

Agence Ecofin 30 janvier 2025

Acteur majeur du marché mondial des engrais phosphatés, le Maroc lutte contre des défis hydriques qui menacent sa production et sa compétitivité. Bien que possédant les réserves de phosphates les plus importantes au monde, le royaume reste à la traîne en matière de production réelle.

La pénurie d’eau constitue une menace pour l’industrie des engrais au Maroc malgré les efforts déployés par les autorités pour limiter l’impact d’un stress hydrique structurel en augmentant les capacités de dessalement de l’eau de mer, selon un rapport publié le 20 janvier 2025 par Fitch Solutions.

Intitulé « Tailwinds for Morocco’s fertiliser industry while water availability remains a concern », le rapport rappelle que le royaume chérifien est un acteur de premier plan sur le marché mondial des engrais, grâce à ses abondantes réserves de phosphates. Selon les données de l'US Geological Survey, le pays concentrait en 2023 près de 68% des réserves mondiales de ce minerai, contre 58,3 % en 2000, soit plus de 12 fois plus que le deuxième pays en matière de réserves, en l'occurrence la Chine (5,1 % des réserves mondiales).

Or, l'extraction et la transformation des phosphates en engrais nécessitent d'importantes quantités d'eau. On estime que 7 à 8 m3 d’eau sont nécessaires pour produire une tonne d’acide phosphorique, ce qui pose de sérieux problèmes dans le cas du Maroc. D’après l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le niveau de stress hydrique du pays s’élève à 50,8 %, contre une moyenne mondiale de 18,6 % et une moyenne européenne de 8,41 %.

L'accent mis par le gouvernement marocain sur l'augmentation des capacités de dessalement d’eau de mer, avec des initiatives telles que la construction de nouvelles usines et le récent achat d’une technologie américaine pour réduire le coût d’exploitation des stations de dessalement, n’est pas jusqu’ici suffisant, compte tenu de l'ampleur de la pénurie d'eau dans le pays.

En dépit de ce grand défi lié au manque d’eau, Fitch Solutions estime que les perspectives de l’industrie marocaine des engrais restent positives. Bien qu'il dispose de loin des réserves les plus abondantes au niveau mondial, le Maroc reste à la traîne en termes de production réelle par rapport à ses concurrents. En 2023, le pays a contribué à hauteur de 15,9 % à la production mondiale du minerai, derrière la Chine (40,9 %). L’extraction des phosphates dans ce pays d'Afrique du Nord a cependant connu une tendance haussière au cours de la dernière décennie. La moyenne annuelle de production a atteint 37 millions de tonnes durant le quinquennat 2019-2023, ce qui représente une hausse de 22,8% par rapport à la période 2014-2018. Cette tendance haussière de la production devrait se poursuivre au cours des prochaines décennies alors que le gouvernement s’efforce d’augmenter les investissements dans le secteur, dans un contexte marqué par une envolée de la demande mondiale des engrais.

1 mineral

L’OCP devrait renforcer son tropisme africain

Bien qu’ils aient considérablement diminué par rapport au pic atteint en 2022, peu après le déclenchement du conflit russo-ukrainien, les prix des engrais restent supérieurs à la moyenne de la période 2015-2019. Plus généralement, les récentes perturbations du commerce mondial des engrais ont également poussé les pays du monde entier à donner la priorité à l'accès à ces produits et à la sécurité alimentaire en général. Naturellement, ces facteurs encouragent davantage l'exploitation minière et la transformation des phosphates au Maroc.

L’Office chérifien des phosphates (OCP), l’un des plus grands acteurs de l’industrie à l’échelle mondiale, devrait concentrer ses efforts sur l'amélioration de la chaîne de valeur durant les prochaines années, avec des investissements dans des usines portuaires pour transformer la roche phosphatée et l'acide en engrais.

Le rapport indique dans ce même cadre que l’OCP devrait augmenter son engagement dans le secteur dans d’autres pays africains, rappelant que le groupe s’est déjà doté d’une filiale dédiée à l’Afrique (OCP Africa), qui a investi dans des usines d'engrais au Nigeria et au Ghana. Le Maroc est devenu ces dernières années le plus grand fournisseur d’engrais aux autres pays africains, avec 15,0 % des importations totales en 2023, contre 8,3 % en 2012 et 0,1 % en 2004. Ses exportations vers l’Afrique présentent un grand potentiel de croissance, car le continent affiche les taux les plus bas d'utilisation des engrais au niveau mondial.

Fitch Solutions note par ailleurs que le Maroc a accaparé 25,9 % des exportations mondiales des engrais phosphatés minéraux et chimiques en 2023, ce qui incite de plus en plus les institutions financières multilatérales à s'engager dans le financement de l’industrie, et plus particulièrement dans le domaine de l’amélioration de l’accès à l’eau. A titre d'exemple, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a décaissé, en novembre 2024, un prêt de 200 millions d’euros en faveur de l’OCP pour la construction de deux usines de dessalement de l’eau de mer. De son côté, la Société financière internationale (SFI) a accordé, deux mois plus tôt, un prêt de 100 millions d'euros au groupe pour la construction d’un pipeline de 219 kilomètres et d’une station de pompage destinée à transporter de l’eau depuis les stations de dessalement situées sur l’océan Atlantique jusqu’aux sites de production des engrais dans le centre du pays.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... aroc-fitch

Re: Engrais et fertilisants agricoles.

par energy_isere » 14 déc. 2024, 11:28

suite de ce post du 4 juin 2023 viewtopic.php?p=2370845#p2370845
Phosphates au Togo : l’ITIE appelle à renforcer la transparence au sein de la SNPT

Agence Ecofin 13 dec 2024

Au Togo, l’exploitation des phosphates est principalement assurée par la société publique SNPT qui a produit 1,5 million de tonnes en 2023. Fleuron de l’industrie minière locale, la SNPT a néanmoins des défis à relever en matière de divulgation de ses performances.

L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) appelle à publier régulièrement les déclarations financières auditées de la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT). Au bout de la dernière évaluation de la mise en œuvre de la Norme ITIE dans le pays, l’organisation a indiqué début décembre que cet effort de divulgation aiderait à renforcer la transparence pour la première entreprise publique du Togo.

Pour l’ITIE, la divulgation des données financières est « essentielle » pour améliorer la supervision et renforcer la redevabilité vis-à-vis des citoyens. Par ailleurs, la publication des données sur les volumes et les valeurs des ventes de phosphates aiderait à éclairer le débat public sur les politiques relatives à ce minerai, première matière extractive du Togo.

« Une plus grande transparence dans la gestion de l’entreprise d’État, l’identification des bénéficiaires effectifs et la répartition des recettes extractives au niveau infranational pourraient contribuer à garantir que la population togolaise bénéficie davantage des ressources nationales du pays », indique Helen Clark, présidente du conseil d’administration de l’ITIE.

Au-delà de la transparence, la SNPT a d’autres défis importants à relever, notamment une production en deçà de ses capacités. Alors qu’elle dispose d’après l’IFDC, d’une capacité de 4,8 millions de tonnes sur son site de traitement à Kpémé, la compagnie publique n’a produit que 1,5 million de tonnes de phosphates sur les deux dernières années. La SNPT travaille aussi à transformer localement le phosphate en engrais, grâce à un partenariat amorcé en 2023 avec le géant marocain des engrais phosphatés OCP.

Rappelons que le secteur extractif togolais, dominé par l’exploitation des phosphates, représente 1,4 % du PIB, 2,5 % des recettes publiques et 10 % des exportations, d’après les données de l’ITIE pour 2021.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

par energy_isere » 17 août 2024, 10:58

Angola : prêt de 1,4 milliard $ d’Afreximbank pour la construction d’une usine d’engrais

Agence Ecofin 6 aout 2024

Porté par la joint-venture Amufert, le projet permettra de stimuler l’industrialisation, d’accroître la sécurité alimentaire et de positionner l’Angola en tant que grenier alimentaire de la région.

Afreximbank a conclu un accord de prêt de 1,4 milliard $ avec la joint-venture Amufert SA, pour financer la construction d’une usine d’engrais en Angola. L’annonce a été faite le vendredi 2 août 2024.

La banque africaine d’import-export a également été mandaté en qualité d’arrangeur principal pour soutenir la levée de fonds nécessaires pour ce projet de production d’ammoniac et d’urée dans la municipalité de Soyo en Angola. L’initiative vise à satisfaire la demande en engrais sur le marché local et d’autres marchés à l’international.

L’apport financier d’Afreximbank sera complété par celui du groupe d’investissement privé Opaia et de l’entreprise publique des hydrocarbures Sonangol, tous deux fondateurs d’Amufert.

« Le partenariat avec Afreximbank facilite non seulement notre aventure, mais reflète également la confiance et une vision commune d’un avenir prometteur pour les initiatives de développement de l’Afrique », a commenté Agostinho Kapaia, président d’Opaia Group tout en soulignant les retombées notamment en matière d’amélioration des pratiques agricoles et d’augmentation de la production alimentaire locale.

Notons que ce projet de production d’engrais, annoncé en octobre 2023, a été lancé en mai 2024.

En Afrique, « au cours des 10 dernières années, la consommation d'engrais a maintenu un taux de croissance annuel d'environ 8%, et l'utilisation moyenne d'engrais en Afrique subsaharienne en 2021 a augmenté à 18 kg (nutriments)/ha », a souligné l’Union africaine dans une note produite en marge du Sommet africain sur les engrais et la santé des sols, tenu en mai dernier.
https://www.agenceecofin.com/agro/0608- ... -d-engrais

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