L'industrie agricole française.

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Re: L'industrie agricole française.

par energy_isere » Hier, 01:27

Les intempéries ramènent les vendanges françaises 2024 à des niveaux historiquement bas

AFP •08/11/2024

Affectée tantôt par les précipitations, la sécheresse, ou le gel tardif, la production viticole 2024 en France est attendue en recul de 23% sur un an, à un volume proche des niveaux historiquement bas de 2017 et 2021.

Au 1er novembre, la récolte 2024 était estimée à 36,9 millions d'hectolitres, ce qui devrait permettre à l'Italie de redevenir cette année le premier producteur mondial.

Pour la France, cela représente un recul de 17% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, selon la nouvelle estimation publiée vendredi par le ministère de l'Agriculture.

Tous les types de vins sont concernés, notamment en Bourgogne, Beaujolais et Champagne, ainsi que les vins destinés aux eaux-de-vie (en repli de 36% après une récolte exceptionnelle en 2023).

Ces projections ont encore été revues à la baisse, puisqu'en septembre les services de la statistique et de la prospective du ministère prévoyaient un repli de 18% sur un an.

L'année 2024 a été caractérisée par des précipitations depuis le printemps et jusqu'aux vendanges et des problèmes sanitaires qui ont réduit les volumes.

.........................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f165dd9090

Re: L'industrie agricole française.

par energy_isere » 20 oct. 2024, 15:41

Podcast France Culture :

Série « Les lieux de l'éco »
Épisode 2/44 : Le vignoble bordelais : un marché bouchonné
Mardi 3 septembre 2024

écouter (58 min) https://www.radiofrance.fr/francecultur ... ne-2227733

Alors que les vendanges débutent et que les programmes d'arrachages de vignes se poursuivent, le vignoble bordelais poursuit son déclin commercial et les ventes continuent de se tasser. Comment remédier à cette crise de surproduction et rendre à ce vignoble historique ses lettres de noblesse ?
Avec
- Jean-Marie Cardebat Économiste, professeur à l’université de Bordeaux
- Laure Gasparotto Journaliste spécialiste du vin
- Régis Chaigne vigneron, vignoble “Chaigne et Fils” dans l'Entre-deux-mers en Gironde


Energy qui a écouté au déjeuner avec une bouteille de Graves sur la table, ''Chateau de Respide''.

Re: L'industrie agricole française.

par kercoz » 20 oct. 2024, 13:22

energy_isere a écrit :
27 août 2024, 08:37
Face à la surproduction, des viticulteurs du Bordelais se décident à arracher des vignes

Article de Olivier DARRIOUMERLE 26 aout 2024

Pour enrayer la surproduction de vin, dans le Bordelais, la première partie d’un plan d’arrachage des vignes s’achève. Les viticulteurs se diversifient, comme Philippe Lherme, qui ne conserve que ses hectares de terroir prestigieux et développe le maraîchage.

Image
Dans un village de l’Entre-Deux-Mers, Philippe Lherme a arraché les deux tiers de ses vignes.
© Ouest-France


Il faut une vie pour construire un domaine. Maintenant il faut arracher pour sauver le vignoble bordelais de la surproduction , souffle Philippe Lherme. Ce viticulteur du Bordelais refuse de se plaindre : J’ai des confrères qui passent devant le tribunal de commerce…

Dans son village de l’Entre-Deux-Mers, il a recréé l’œuvre de son arrière-grand-père, négociant et viticulteur au début du XXe siècle, qui assemblait ici, sur les bords de la Dordogne, un vin rouge transporté en gabare. En 1999, Philippe Lherme a racheté les bâtiments de son ancêtre et commencé avec deux hectares. En 25 ans, j’ai grappillé des terrains, à droite à gauche, jusqu’à en posséder 22 hectares .

Fin juillet, il arrachait les deux tiers de ses vignes. Philippe Lherme ne conservera que sept hectares, sur un terroir très qualitatif, avec vue sur le clocher de Saint-Émilion (Gironde). Même si les ventes de primeurs n’ont pas été florissantes, avec une baisse des prix, les appellations réputées gardent leur prestige, confirme Renaud Laheurte, à la tête de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). Le plan d’arrachage a été ouvert à tous les viticulteurs, avec une prime d’un montant de 6 000 € par hectare. On voit bien qu’il concerne à 95 % les plus grosses appellations en volume (Bordeaux, Bordeaux sup, Côte de Bourg et Côte de Blaye) qui se vendent le plus difficilement .

« On ne pouvait pas continuer comme ça »

Philippe Lherme a un stock de 40 000 bouteilles de Bordeaux qui ne se vend pas. Il profite de son étal au marché des Capucins de Bordeaux pour écouler ses litres d’invendus entre ses cageots de légumes de saison. On ne pouvait pas continuer comme ça. Les négociants achetaient le tonneau à 700 € (900 litres, NDLR), alors que le prix de revient de la culture et de la vinification se situe entre 1100 et 1 200 € le tonneau ».

Une crise économique qui sonnait l’alarme d’un risque sanitaire accru. Les maladies peuvent proliférer dans les vignes mises en friche depuis plusieurs années, de ce fait, non traitées , explique Renaud Laheurte. L’État, l’interprofession (CIVB) et la Région Nouvelle-Aquitaine ont débloqué une enveloppe globale de 57 millions d’euros. La surproduction et la déconsommation de vin rouge ne pouvant que croître, on a pris les devants, pour ne pas reporter le risque sanitaire. On a offert aux viticulteurs la possibilité d’un arrachage primé ».

La prime, Philippe Lherme l’investit dans 13 hectares de peupliers et développe sa production maraîchère sur un terroir humide : la palud, terre d’alluvions. Il y a quinze ans, j’avais senti le coup venir. J’ai progressivement acheté des terres en bord de rivière pour me diversifier , dit-il en vendant une bouteille de rouge et une botte de carottes.

8 000 hectares à arracher

Aujourd’hui, l’enveloppe de l’interprofession (19 millions d’euros) destinée à la diversification agricole est consommée. Il reste à dépenser celle de l’État (38 millions d’euros) pour la renaturalisation (zones naturelles, jachère ou en boisement). Selon la préfecture, au 31 juillet 2024, 2 400 hectares ont été arrachés. Le plan a été prolongé fin septembre pour atteindre l’objectif de 8 000 hectares. On ne pouvait pas rentrer dans les parcelles à cause de la mauvaise météo. Il y a eu un embouteillage. Mais, aujourd’hui, le chantier est en plein boom. Les chiffres bougent tout le temps , conclut Renaud Laheurte.

Les guichets rouvriront fin avril 2025 pour défricher, au fur et à mesure, les dernières parcelles. Les terres non exploitées depuis 2022 ou 2023 seront prioritaires, pour qu’elles ne constituent pas un foyer de maladie au printemps.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/fra ... b23f&ei=90
Cette photo me fait penser à tous ces blaireaux qui disent qu'ils retapent une vielle ferme ou une maison ....
Par ici, encore beaucoup de vigne ensauvagées non arrachées.
Ce sont des sous traitants qui arrachent et qui refusent qu'on récupère les piquets d'acacia du fait que si on coupe le fil de fer, ils ne peuvent plus "roulert" le paquet pour le cramer au pétrole.

Re: L'industrie agricole française.

par energy_isere » 20 oct. 2024, 12:15

La pression monte sur le blé dur français à quelques semaines des semis

Publié le : 17/10/2024

Cultivez plus de blé dur en France ! Cet appel aux agriculteurs français est lancé par les fabricants de pâtes et semoule. Ils sont inquiets : dans l’Hexagone, les surfaces ont été divisées par deux en 15 ans et, cette année, la récolte de blé dur est en baisse comme celle de son cousin le blé tendre, qui sert lui à fabriquer de la farine.


Toutes les pâtes fabriquées en France, mais aussi la semoule qui sert à préparer le couscous, utilisent du blé dur français, c’est l’engagement pris par les industriels de l’Hexagone. Mais encore faut-il que le prix des grains reste acceptable économiquement et que les quantités soient là : les pastiers et semouliers consomment chaque année environ 650 000 tonnes de blé dur.

À l’approche des semis, le PDG de Panzani, aussi président du Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France (SIFPAF), a donc jugé bon de renouveler les promesses faites à la filière. Il espère qu’elles seront suffisantes pour rassurer les agriculteurs et les pousser à augmenter leurs surfaces, puisqu’ils auront encore, en 2025, la garantie d’avoir des acheteurs.

Récolte 2024 en baisse

Les patrons du secteur rêvent d’un approvisionnement en blé dur bleu-blanc-rouge sécurisé et d’une année meilleure que celle qui vient de se terminer. Les surfaces n’ont pas diminué entre 2023 et 2024, mais les aléas climatiques ont fait baisser les rendements.

Les derniers chiffres font état d’une baisse de la collecte de blé dur de 8 % — soit 1 147 000 tonnes, contre 1 250 000 tonnes l’année précédente — avec « des grains plus petits, et moins remplis » selon le SIFPAF : résultat, il faut 10 % de blé en plus pour produire la même quantité de pâtes.

Les cours du blé dur en baisse

Cela veut dire évidemment des coûts supplémentaires ce qui ne fait pas l’affaire des industriels qui doivent aussi composer avec leurs concurrents : 65 % des pâtes vendues en France sont importées et fabriquées avec du blé dur acheté sur le marché international sur lequel les prix ont baissé par rapport à l’année dernière. Et ce en particulier grâce à une bonne récolte chez le premier exportateur, le Canada. Le pays devrait exporter 40 % de plus cette année — soit 5,08 millions de tonnes selon le Conseil international des céréales.

Dans ce contexte de concurrence et de changement climatique, les industriels français disent aujourd’hui s’approcher du « seuil critique ». Si les volumes récoltés ne se redressent pas, la compétitivité des coquillettes et de la semoule made in France pourrait s’en ressentir.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... -des-semis

Re: L'industrie agricole française.

par supert » 18 oct. 2024, 14:49

Ce matin je suis passé devant la sous-préfecture d'Alès. Trois pelés devant les grilles tenaient compagnie à deux banderoles et à une quinzaine de panneaux d'entrée de village. Je vais les voir, curieux. C'étaient des agriculteurs qui "faisaient une action symbolique parce que les actions de cet hiver n'ont servies à rien", "on ne sait pas où on va", ...

Aucune idée si c'était uniquement Alès, régional ou national. A mon avis, ils devraient prendre des cours chez les rebelles professionnels, ils apprendraient à attirer les médias. Sans parler que s'ils étaient de la FNSEA, on peut imaginer une hiérarchie compréhensive qui leur sabote le coup dans le dos.


Supert qui a mal au crâne à force de marcher sur la tête.

Re: L'industrie agricole française.

par energy_isere » 16 oct. 2024, 22:53

Climat: cacahuète, gingembre... Ces cultures qui s'invitent dans les Landes

AFP •16/10/2024
..........................
lire https://www.boursorama.com/actualite-ec ... ca746fd0b8

Re: L'industrie agricole française.

par energy_isere » 08 oct. 2024, 23:43

suite de ce post du 25 aout 2024 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 3#p2397143
La récolte de miel 2024 en baisse de 40%, selon un syndicat d'apiculteurs

AFP •08/10/2024

A peine 12.000 tonnes de miel ont été récoltées en 2024 en France, soit près de 40% de moins que l'année précédente, du fait des conditions climatiques, pluies et gelées tardives, a annoncé mardi l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf).


"Contrairement aux années précédentes marquées par des sècheresses récurrentes, ce sont bien les gelées tardives, les périodes de pluies, de froid, de vent qui ont fortement handicapé l'apiculture française en 2024", constate l'Unaf dans son estimation, basée sur les remontées de ses syndicats départementaux.

"Le bouleversement climatique et ses différentes facettes, ressenti par les apiculteurs depuis une bonne quinzaine d'années, est omniprésent", souligne l'organisation du secteur, qui ces dernières années a connu des productions en dents de scie.

Après un début d'année 2024 favorable, les intempéries tout au long du printemps n'ont "pas permis aux abeilles de profiter des floraisons pour butiner nectar et pollen", obligeant nombre d'apiculteurs à apporter des compléments alimentaires aux colonies pour qu'elles ne meurent pas de faim, explique l'Unaf.

In fine, fin juin-début juillet, quelques belles journées ont permis des récoltes à peu près correctes, "sauvant la saison d'un désastre annoncé", notamment dans le Sud et dans le Sud-Ouest.

Concernant le type de miel, les récoltes de printemps comme le colza, tout comme les miellées de romarin, de thym ou de bruyère blanche, ont été "décevantes".

La miellée d'acacia a été perturbée par des gelées ou des orages lors des floraisons. Les récoltes de miel de montagne, de miel polyfloral et de tilleul, ont varié selon les massifs.

En revanche, la récolte de miel de châtaignier a été "plutôt satisfaisante", et celle de miel de lavande "le plus souvent bonne en Provence" et "très bonne dans les nouveaux secteurs de production comme le centre de la France".

"Néanmoins, les consommateurs, de plus en plus exigeants sur la traçabilité, pourront déguster des miels de grande qualité", insiste l'Unaf.

"La France produit les mauvaises années à peine un tiers de sa consommation, et les conditionneurs importent chaque année près de 30.000 tonnes de miels à bas prix venus des quatre coins du monde en particulier d'Asie", rappelle le président de l'organisation, Christian Pons.

Cette année aura en tout cas signifié un surcoût financier et un surcroît de travail "considérables" pour les apiculteurs, souligne aussi l'Union.

"Les départements les plus impactés par cette chute brutale doivent pouvoir bénéficier d’aides publiques pour empêcher la faillite d'exploitations apicoles fragilisées", alerte son président.

L'apiculture française avait connu sa pire année en 2021, quand la récolte était tombée à 9.000 tonnes, avant de remonter à 20.000 en 2023.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 2d5fefecdd

Re: L'industrie agricole française.

par energy_isere » 03 oct. 2024, 22:45

suite de 3 posts au dessus.
Crise viticole: Bruxelles autorise un plan d'arrachage de 120 millions d'euros en France

AFP •03/10/2024

La Commission européenne a annoncé jeudi avoir approuvé une campagne d'arrachage de vignes pour résorber la surproduction de vin en France de 120 millions d'euros, en arguant des effets de la guerre en Ukraine sur le secteur.

"La Commission a autorisé un régime d'aides français d'un montant de 120 millions d'euros visant à soutenir les viticulteurs dans le contexte de la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine", indique-t-elle dans un communiqué.

Dans le cadre de ce régime autorisé en vertu de l'encadrement temporaire de crise et de transition en matière d'aides d'État, "l'aide prendra la forme de subventions directes", précise Bruxelles.

Le régime vise à soutenir les viticulteurs qui ont besoin de liquidités pour compenser partiellement les pertes provoquées notamment par la guerre en Ukraine, en leur permettant de réduire leur potentiel de production. Pour en bénéficier, les viticulteurs devront s'engager à arracher définitivement les vignobles concernés.

La guerre en Ukraine a affecté les viticulteurs français en raison notamment de la pénurie des bouteilles en verre fabriquées par des usines ukrainiennes qui ont fermé, l'augmentation des coûts de la production et des perturbations des chaînes d'approvisionnement.

Ces éléments se sont ajoutés dans certains bassins de production viticole au désamour croissant pour le vin rouge, aux difficultés d'exportation vers la Chine et les États-Unis, au Covid-19 et à l'inflation.

La France, actuellement premier producteur mondial de vin (48 millions d'hectolitres en 2023), connaît ainsi un déséquilibre entre l'offre et la demande.

Pour le Bordelais, premier vignoble AOC (appellation d'origine contrôlée) de France avec 103.000 hectares, la Commission européenne a déjà validé en novembre 2023 un plan d'arrachage "sanitaire" de 8.000 hectares, pouvant compter 1.500 hectares supplémentaires d'ici l'hiver prochain.

Visant officiellement à lutter contre la flavescence dorée, maladie qui menace les vignes laissées à l'abandon, il permet indirectement de réduire les volumes de production dans un vignoble très ébranlé par la chute de la consommation.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... d450ba165a

ah ? dans les inquiétudes sur la filière vinicole l'argument des bouteilles en verre d' Ukraine n' avait pas été soulevé dans les posts plus haut.

Re: L'industrie agricole française.

par energy_isere » 30 sept. 2024, 17:19

Face aux importations en hausse, le poulet français en quête de compétitivité

Confrontée à une hausse des importations, la filière française de la volaille se mobilise en faveur d’une production de poulets standard, après avoir misé sur les labels. La réorganisation des gammes et la robotisation pourraient lui permettre de s'aligner sur la concurrence européenne.

Pierre-Henri Girard Claudon 30 septembre 2024

Image
Face aux importations en hausse, le poulet français en quête de compétitivité© Terrena

La filière de la volaille française se caractérise par des références plus nombreuses que ses concurrents étrangers.
Au pays du coq, le poulet bat de l’aile. «La France a perdu sa souveraineté alimentaire en matière de volaille. Les importations soutiennent désormais notre consommation», pestait Philippe Gélin, le président de LDC, leader du secteur, auditionné, début mai, par la commission d’enquête sur la souveraineté alimentaire. La filière est devenue l’un des symboles de cet enjeu stratégique. Faute de s’être engagée dans la course à l’agrandissement des élevages et dotée d’un outil industriel réputé moins moderne que celui de ses concurrents européens, elle subit une perte de compétitivité.

... abonnés
https://www.usinenouvelle.com/article/f ... e.N2218669

Re: L'industrie agricole française.

par energy_isere » 24 sept. 2024, 18:55

Cherbourg : six millions d’euros pour soutenir la filière française de saumon en Normandie
Basée à Cherbourg, Saumon de France, filiale de Aquaponic management project (AMP), figure parmi les lauréats de l’appel à projets France 2030 intitulé Innover pour réussir les transitions agroécologique et alimentaire.

Image
Aquaponic management project (AMP) va bénéficier d’une enveloppe de 6 millions d’euros pour soutenir son projet de Filière française de saumon en Normandie (FFSN). | SÉBASTIEN LUCOT
https://lemarin.ouest-france.fr/peche/c ... 3ac9af3b93

Re: L'industrie agricole française.

par energy_isere » 19 sept. 2024, 09:15

Crise viticole: la France soumet à Bruxelles un plan d'arrachage de 120 millions d'euros

AFP •18/09/2024

Le gouvernement français a soumis mercredi à l'approbation de Bruxelles une campagne d'arrachage de vignes pour résorber la surproduction de vin en France, financée par une enveloppe de 120 millions d'euros, a annoncé mercredi le ministère de l'Agriculture.

"La France a notifié ce jour à la Commission un dispositif de réduction définitive du potentiel viticole", écrit le ministère dans un communiqué, qualifiant ce plan de "premier volet de réponses aux difficultés structurelles rencontrées par le secteur", touché notamment par la baisse de la consommation.

"Le dispositif notifié propose de financer l'arrachage de vignes afin de pérenniser l'activité des exploitations viticoles, avec un montant pouvant atteindre 4.000 euros par hectare, pour une enveloppe prévisionnelle de 120 millions d'euros", poursuit le ministère dans son communiqué.

Ce montant moyen permettrait donc de compenser l'arrachage d'au moins 30.000 hectares (sur près de 800.000 hectares de vignes recensés en France en 2020).

Fin janvier, un budget de 150 millions d'euros sur deux ans, pouvant concerner "jusqu'à 100.000 hectares", avait été évoqué par le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau. Au même moment, le gouvernement portait à 80 millions d'euros le "fonds d'urgence" pour les viticulteurs des régions "en crise", du Bordelais au sud de la vallée du Rhône.

Le nouveau plan d'arrachages doit désormais être validé par la Commission européenne avant que les fonds ne puissent être débloqués par l'établissement public FranceAgriMer.

"L'aide serait octroyée pour les agriculteurs qui abandonnent, sur les surfaces ainsi arrachées, la production d'autorisation de replantation, et qui renoncent également à mobiliser ou à demander, pendant les six campagnes viticoles 2024 à 2029 incluses, des autorisations de plantations nouvelles", selon le communiqué.

Entre le désamour croissant pour le vin rouge, les difficultés d'exportation vers la Chine et les Etats-Unis, le Covid et l'inflation, les difficultés économiques se sont empilées dans certains bassins de production viticole.

La France, actuellement premier producteur mondial de vin (48 millions d'hectolitres en 2023), connaît un déséquilibre entre l'offre et la demande.

Pour le Bordelais, premier vignoble AOC (appellation d'origine contrôlée) de France avec 103.000 hectares, la Commission européenne a déjà validé en novembre 2023 un plan d'arrachage "sanitaire" de 8.000 hectares, pouvant compter 1.500 hectares supplémentaires d'ici l'hiver prochain.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... bece75a2df

Re: L'industrie agricole française.

par GillesH38 » 07 sept. 2024, 18:19

le vin, c'est pas comme l'électricité éolienne, ça se stocke des années :)

Re: L'industrie agricole française.

par supert » 07 sept. 2024, 18:17

27 août 2024 : Face à la surproduction de vin, des viticulteurs arrachent des vignes... Ouin !
7 septembre 2024: La production de vin devrait baisser en 2024. Ouin !

Ca ouin ouinte ici.


Supert qui n'aime pas les chaînes dans la vie, ni le chêne dans le vin

Re: L'industrie agricole française.

par energy_isere » 07 sept. 2024, 15:37

prévisions encore pires que 3 posts au dessus.
France: La production de vin devrait baisser de 18% en 2024
PARIS (Reuters) - La production de vin en France devrait reculer à 39,3 millions d'hectolitres cette année, en baisse de 18% par rapport à l'an dernier et en deçà d'une fourchette initiale de 40 à 43 millions projetée le mois dernier, a annoncé vendredi le ministère de l'Agriculture, invoquant des conditions météorologiques défavorables.

REUTERS 06 septembre 2024

Les prévisions révisées sont inférieures de 11% à la moyenne quinquennale de 44,2 millions d'hectolitres.

"Cette baisse est due à des conditions climatiques particulièrement défavorables qui ont réduit le potentiel de production dans presque tous les bassins viticoles", a déclaré le ministère dans un communiqué.

Les baisses les plus marquées concernent les vignobles du Jura, des Charentes, du Val de Loire et du Beaujolais-Bourgogne, ajoute-t-il.

Comme d'autres cultures, notamment les céréales, la vigne a souffert des fortes pluies tombées en France ces derniers mois.

Ces conditions ont favorisé la propagation de maladies dans les vignobles et provoqué un phénomène de coulure, une chute des fleurs et des jeunes baies due aux conditions humides et fraîches pendant la floraison.

Le secteur vinicole est par ailleurs confronté à une baisse de la consommation intérieure. Les ventes en grandes surfaces ont chuté de plus de 5% sur la période du 1er janvier au 11 août par rapport à 2023, a annoncé l'office agricole FranceAgriMer dans une note.
https://www.usinenouvelle.com/article/f ... 4.N2218139

Re: L'industrie agricole française.

par energy_isere » 27 août 2024, 08:37

Face à la surproduction, des viticulteurs du Bordelais se décident à arracher des vignes

Article de Olivier DARRIOUMERLE 26 aout 2024

Pour enrayer la surproduction de vin, dans le Bordelais, la première partie d’un plan d’arrachage des vignes s’achève. Les viticulteurs se diversifient, comme Philippe Lherme, qui ne conserve que ses hectares de terroir prestigieux et développe le maraîchage.

Image
Dans un village de l’Entre-Deux-Mers, Philippe Lherme a arraché les deux tiers de ses vignes.
© Ouest-France


Il faut une vie pour construire un domaine. Maintenant il faut arracher pour sauver le vignoble bordelais de la surproduction , souffle Philippe Lherme. Ce viticulteur du Bordelais refuse de se plaindre : J’ai des confrères qui passent devant le tribunal de commerce…

Dans son village de l’Entre-Deux-Mers, il a recréé l’œuvre de son arrière-grand-père, négociant et viticulteur au début du XXe siècle, qui assemblait ici, sur les bords de la Dordogne, un vin rouge transporté en gabare. En 1999, Philippe Lherme a racheté les bâtiments de son ancêtre et commencé avec deux hectares. En 25 ans, j’ai grappillé des terrains, à droite à gauche, jusqu’à en posséder 22 hectares .

Fin juillet, il arrachait les deux tiers de ses vignes. Philippe Lherme ne conservera que sept hectares, sur un terroir très qualitatif, avec vue sur le clocher de Saint-Émilion (Gironde). Même si les ventes de primeurs n’ont pas été florissantes, avec une baisse des prix, les appellations réputées gardent leur prestige, confirme Renaud Laheurte, à la tête de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). Le plan d’arrachage a été ouvert à tous les viticulteurs, avec une prime d’un montant de 6 000 € par hectare. On voit bien qu’il concerne à 95 % les plus grosses appellations en volume (Bordeaux, Bordeaux sup, Côte de Bourg et Côte de Blaye) qui se vendent le plus difficilement .

« On ne pouvait pas continuer comme ça »

Philippe Lherme a un stock de 40 000 bouteilles de Bordeaux qui ne se vend pas. Il profite de son étal au marché des Capucins de Bordeaux pour écouler ses litres d’invendus entre ses cageots de légumes de saison. On ne pouvait pas continuer comme ça. Les négociants achetaient le tonneau à 700 € (900 litres, NDLR), alors que le prix de revient de la culture et de la vinification se situe entre 1100 et 1 200 € le tonneau ».

Une crise économique qui sonnait l’alarme d’un risque sanitaire accru. Les maladies peuvent proliférer dans les vignes mises en friche depuis plusieurs années, de ce fait, non traitées , explique Renaud Laheurte. L’État, l’interprofession (CIVB) et la Région Nouvelle-Aquitaine ont débloqué une enveloppe globale de 57 millions d’euros. La surproduction et la déconsommation de vin rouge ne pouvant que croître, on a pris les devants, pour ne pas reporter le risque sanitaire. On a offert aux viticulteurs la possibilité d’un arrachage primé ».

La prime, Philippe Lherme l’investit dans 13 hectares de peupliers et développe sa production maraîchère sur un terroir humide : la palud, terre d’alluvions. Il y a quinze ans, j’avais senti le coup venir. J’ai progressivement acheté des terres en bord de rivière pour me diversifier , dit-il en vendant une bouteille de rouge et une botte de carottes.

8 000 hectares à arracher

Aujourd’hui, l’enveloppe de l’interprofession (19 millions d’euros) destinée à la diversification agricole est consommée. Il reste à dépenser celle de l’État (38 millions d’euros) pour la renaturalisation (zones naturelles, jachère ou en boisement). Selon la préfecture, au 31 juillet 2024, 2 400 hectares ont été arrachés. Le plan a été prolongé fin septembre pour atteindre l’objectif de 8 000 hectares. On ne pouvait pas rentrer dans les parcelles à cause de la mauvaise météo. Il y a eu un embouteillage. Mais, aujourd’hui, le chantier est en plein boom. Les chiffres bougent tout le temps , conclut Renaud Laheurte.

Les guichets rouvriront fin avril 2025 pour défricher, au fur et à mesure, les dernières parcelles. Les terres non exploitées depuis 2022 ou 2023 seront prioritaires, pour qu’elles ne constituent pas un foyer de maladie au printemps.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/fra ... b23f&ei=90

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