par tita » 19 mai 2020, 09:53
tuefeli a écrit : ↑18 mai 2020, 23:32
https://www.youtube.com/watch?v=UKDXdkV3ois
Insolentiae, Préparez-vous à survivre au choc inflationniste, 41min.
Une bonne argumentation, j'avoue.... Il notamment met en avant la chute de la productivité, liée au mesures barrières pour justifier l'inflation, exemples concrets et réels à l'appuis.
J'ai regardé en diagonale.
Je reste un peu perplexe face à ce genre de démonstration. Il prend pleins d'exemples particulier, et base tout sur la micro-économie sans faire de lien avec la macro-économie. C'est pas l'économie des masques et du gel hydroalcoolique qui va faire augmenter l'inflation. J'ai de la peine à imaginer la perte de 10-20% de productivité due aux mesures. Dans des cas particuliers, oui. Un restaurant qui doit limiter ses tables va forcément se retrouver à faire moins de clients. On pourrait logiquement penser qu'il devrait augmenter ses prix pour compenser la perte. Mais en réalité, il va juste employer moins de monde et acheter moins de marchandises, ces deux secteurs représentant 80% de ses coûts.
Le choc inflationniste, il viendrait surtout d'une perte de production liée à des faillites qui viendrait à manquer lorsqu'on revient à une situation normale où la demande augmente. C'est typiquement ce qu'on évoque avec le marché du pétrole. On est en situation déflationniste actuellement, la demande s'est effondré et les prix avec. Si ça dure suffisamment longtemps, on se retrouve avec une capacité de production plus faible parce qu'on aura coupé des investissements. Lorsque le monde recommencera à se déplacer au même niveau qu'avant, on aurait un choc pétrolier.
Si je reprends mon exemple de restaurant, on peut imaginer que certains établissements ne vont pas survivre. Face à une demande qui a moins de choix, on aurait une augmentation des prix envisageable.
Bref, on peut faire pleins de théories de sac à pain dans tous les sens. J'avais aussi une fausse idée dans la tête, l'exemple de l'hyper-inflation allemande. Je pensais qu'elle était la conséquence de la dépression de 1929. Mais cette dépression était complètement déflationniste, et l'hyper-inflation allemande c'était au début des années 1920. Au final, évoquer l'inflation alors qu'on est en pleine crise déflationniste me semble très prématuré. Et, comme je l'ai évoqué plus haut, une crise déflationniste se combat en compensant la baisse de masse monétaire résultant de la crise. On peut imaginer que l'injection monétaire puisse être trop élevée et conduise à de l'inflation, mais parler de 10-20% est assez extrême...
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https://www.youtube.com/watch?v=UKDXdkV3ois
Insolentiae, Préparez-vous à survivre au choc inflationniste, 41min.
Une bonne argumentation, j'avoue.... Il notamment met en avant la chute de la productivité, liée au mesures barrières pour justifier l'inflation, exemples concrets et réels à l'appuis.
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J'ai regardé en diagonale.
Je reste un peu perplexe face à ce genre de démonstration. Il prend pleins d'exemples particulier, et base tout sur la micro-économie sans faire de lien avec la macro-économie. C'est pas l'économie des masques et du gel hydroalcoolique qui va faire augmenter l'inflation. J'ai de la peine à imaginer la perte de 10-20% de productivité due aux mesures. Dans des cas particuliers, oui. Un restaurant qui doit limiter ses tables va forcément se retrouver à faire moins de clients. On pourrait logiquement penser qu'il devrait augmenter ses prix pour compenser la perte. Mais en réalité, il va juste employer moins de monde et acheter moins de marchandises, ces deux secteurs représentant 80% de ses coûts.
Le choc inflationniste, il viendrait surtout d'une perte de production liée à des faillites qui viendrait à manquer lorsqu'on revient à une situation normale où la demande augmente. C'est typiquement ce qu'on évoque avec le marché du pétrole. On est en situation déflationniste actuellement, la demande s'est effondré et les prix avec. Si ça dure suffisamment longtemps, on se retrouve avec une capacité de production plus faible parce qu'on aura coupé des investissements. Lorsque le monde recommencera à se déplacer au même niveau qu'avant, on aurait un choc pétrolier.
Si je reprends mon exemple de restaurant, on peut imaginer que certains établissements ne vont pas survivre. Face à une demande qui a moins de choix, on aurait une augmentation des prix envisageable.
Bref, on peut faire pleins de théories de sac à pain dans tous les sens. J'avais aussi une fausse idée dans la tête, l'exemple de l'hyper-inflation allemande. Je pensais qu'elle était la conséquence de la dépression de 1929. Mais cette dépression était complètement déflationniste, et l'hyper-inflation allemande c'était au début des années 1920. Au final, évoquer l'inflation alors qu'on est en pleine crise déflationniste me semble très prématuré. Et, comme je l'ai évoqué plus haut, une crise déflationniste se combat en compensant la baisse de masse monétaire résultant de la crise. On peut imaginer que l'injection monétaire puisse être trop élevée et conduise à de l'inflation, mais parler de 10-20% est assez extrême...