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Espagne : après la panne électrique géante, les deux principales entreprises électriques veulent reporter la sortie du nucléaire

le 13/06/2025

Les groupes énergétiques espagnols Iberdrola et Endesa ont soumis une proposition visant à réexaminer le calendrier de sortie de l'énergie nucléaire.

Les deux principaux groupes électriques espagnols, Iberdrola et Endesa, ont proposé vendredi une révision du calendrier de sortie du nucléaire fixé d'un commun accord avec le gouvernement, et notamment celui de la principale centrale du pays, censée fermer en 2028.

Dans une lettre envoyée au ministère de la Transition écologique, les deux entreprises, ont fait part de leur "intention" de réclamer "la prolongation de la durée de vie utile de plusieurs centrales", a-t-on appris de source gouvernementale.

Parmi elles figurent le site d'Almaraz, dans la région d'Estrémadure (ouest). Cette centrale, la plus puissante du pays, doit être mise hors service en 2028 - un délai trop court pour ces entreprises, qui souhaitent reporter sa fermeture à 2030.

La sortie du nucléaire en Espagne est actuellement programmée pour 2035, conformément à une décision actée en 2019 dans le Plan national pour l'énergie et le climat (PNIEC) avec l'aval des entreprises concernées : Endesa, Iberdrola, Naturgy et EDP.

Mais depuis des mois les partisans du nucléaire font pression pour revoir ce calendrier, évoquant un risque pour l'approvisionnement électrique du pays. Leurs critiques ont redoublé après la panne électrique géante qui a touché la péninsule ibérique le 28 avril.

Pas une demande formelle, selon le gouvernement
Selon la même source gouvernementale, la lettre d'Iberdrola et Endesa ne constitue toutefois pas une "demande formelle" de "modification du calendrier de fermeture", cette démarche devant être engagée par l'ensemble des entreprises propriétaires des centrales.

Celle d'Almaraz, par exemple, est détenue à la fois par Iberdrola, Endesa et Naturgy. Or Naturgy n'a pas signé la lettre remise vendredi.

Selon cette source, la situation, en outre, ne remplit pas les trois conditions fixées par le gouvernement pour engager une révision du calendrier, à savoir que "la sécurité des personnes soit garantie, que l'approvisionnement le soit aussi, et que cela ne représente pas un coût plus élevé pour les citoyens".

Le gouvernement du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, qui a fortement soutenu l'essor des énergies renouvelables ces dernières années, s'est dit prêt ces dernières semaines à étudier un éventuel nouveau calendrier qui lui serait soumis par les entreprises .

Mais il a aussi assuré que la prolongation des centrales ne se ferait qu'à condition que les entreprises prennent en charge les coûts qui en découleraient.

Au plus fort de l'engouement pour l'atome, dans les années 1980, l'Espagne disposait de huit centrales, qui fournissaient 38% de son électricité. Aujourd'hui, elle n'en a plus que cinq, comptant sept réacteurs et représentant 20% de son mix électrique

Solar leads Spain’s power mix in May

June 3, 2025 Pilar Sánchez Molina

Photovoltaic energy led Spain’s generation mix in May with 4,867 GWh, or 23.5% of the total. Hydroelectric power followed with 3,587 GWh, or 17.3%, and wind power with 3,455 GWh, or 16.7%, according to data from REE.

Combined cycle gas ranked fourth with 15.6% (3,246 GWh), followed by nuclear at 14.8% (3,065 GWh).

Total monthly generation reached 20,741 GWh, with renewables accounting for 62.7%.

As of early June 2025, Spain had 34.3 GW of installed PV capacity, 32.4 GW of wind, and 17.1 GW of hydro, according to REE.

Hydrogène vert : l'Espagne débloque 524 millions d'euros pour financer 5 projets industriels

06.06.2025 h2-mobile

Dans le cadre de l’IPCEI Hy2Use, le gouvernement espagnol a attribué 524 millions d’euros à cinq projets industriels majeurs de production d’hydrogène renouvelable.

Le ministère espagnol de la Transition écologique (MITECO) a annoncé le financement de cinq projets industriels dédiés à l’hydrogène renouvelable. Un budget de 524 millions d’euros a été alloué via le Plan de relance, de transformation et de résilience (PRTR), dans le cadre du projet européen IPCEI Hy2Use.

Avec une capacité combinée de 425 MW d’électrolyse, ces projets visent à renforcer la production d’hydrogène vert à grande échelle. L’objectif est d’atteindre une production annuelle de 55 200 tonnes d’hydrogène renouvelable.

Des projets répartis sur cinq régions stratégiques

Les initiatives se répartissent entre l’Andalousie, l’Aragon, les Asturies, le Pays basque et la région de Murcie. Quatre d’entre elles relèvent du champ technologique 1 du programme IPCEI, dédié à la production d’hydrogène renouvelable dans des clusters industriels.

À Los Barrios (Cádiz), l’hydrogène vert alimentera une aciérie et une usine chimique voisines. Dans les Asturies, le projet H2 Valley d’Avilés prévoit une fourniture directe à une cimenterie et une aciérie locales. À Bilbao, l’électrolyseur sera directement relié à la raffinerie de Petronor, tandis qu’à Carthagène, la production alimentera principalement la raffinerie de la région. Ces installations permettront de remplacer l’hydrogène d’origine fossile (hydrogène gris) jusqu'ici utilisé par de l’hydrogène produit à partir de sources renouvelables.

Situé à Utrillas (Teruel), en Aragon, le cinquième projet s’inscrit dans le champ technologique 2 du programme européen, axé sur la substitution technologique dans l’industrie. L’initiative Ver-Amonia prévoit ainsi l’installation d’une unité d’électrolyse de 25 MW, qui produira 15 000 tonnes par an d’ammoniac vert destiné à l’usage comme engrais.

En Espagne, TotalEnergies a inauguré un champ solaire de 263MW, son plus grand en Europe
TotalEnergies a annoncé jeudi 23 avril l'inauguration d'un champ solaire près de Séville, en Espagne, d'une capacité installée totale de 263 mégawatts (MW). Il fait partie d'un projet plus large du groupe français, qui développe 48 autres fermes solaires dans le pays.

REUTERS 22 mai 2025

400000 panneaux solaires pour produire 515 gigawatts/heure (GWh) par an d'électricité renouvelable. TotalEnergies a annoncé jeudi 23 mai l'inauguration de son plus grand champ solaire en Europe, situé près de Séville, au sud de l’Espagne. Composée de cinq projets d'une capacité installée totale de 263 mégawatts (MW), la centrale de Guillena doit produire de l'électricité nécessaire pour alimenter l’équivalent de plus de 150000 foyers.

3GW de projets solaires en développement en Espagne

Cette infrastructure concrétise le renforcement de TotalEnergies dans le solaire en Espagne. Le groupe français revendique 3 gigawatts (GW) de projets solaires en développement. Il avait signé en 2020 plusieurs accords pour développer ces capacités, avant d’obtenir en 2023 le feu vert environnemental du gouvernement pour construire 48 projets dans le pays. En plus de cette centrale andalouse, les fermes doivent être réparties entre les régions de Madrid (capacité de 1,9 GW), de Murcie (plus de 350 MW), en Castille-La Manche (plus de 300 MW) et en Aragon (50 MW).

La majorité de l'électricité produite à Guillena sera vendue par le biais de contrats d'achat d'électricité à long terme (PPAs), type de contrat permettant de conserver un prix prédéfini et stable pendant plusieurs années. Le restant sur le marché de gros, a déclaré le groupe pétrolier et gazier dans un communiqué, ajoutant que l'ensemble permettra d'éviter «l'émission de 245000 tonnes de CO2 par an.»

supert a écrit : ↑

04 mai 2025, 12:59

Le beurre et l'argent du beurre, y'a bon ! Peut-être que Sara Aagesen, ministre du pipeau vert espagnol, veut les fesses de la crémière en prime ?

"Les énergies renouvelables permettent à l'Espagne d'atteindre une indépendance énergétique très importante dans un monde géopolitiquement vulnérable", a assuré la ministre de la Transition écologique.

Elle a également insisté sur le besoin de connectivité, en particulier avec la France: "Au vu de ce qu'il s'est passé lundi, il est clair que plus nous aurons d'interconnexions, plus le système ibérique sera robuste".

Espagne: "de nombreux jours" pour connaître les causes de la méga-coupure, avertit la ministre de l'Environnement

AFP le 04 mai 2025

Presque une semaine après la méga-coupure électrique qui a frappé la péninsule ibérique, la ministre espagnole de la Transition écologique a averti qu'il faudrait "de nombreux jours" avant de connaître son origine, évoquant à demi-mot la possibilité d'un dysfonctionnement initial venant d'installations photovoltaïques.

"Nous parlons de beaucoup de jours" encore à attendre pour connaître les causes précises de l'incident, a affirmé dans un entretien publié dimanche dans El Pais Sara Aagesen, évoquant notamment un système électrique (...) très complexe".

"Toutes les hypothèses sont ouvertes", a assuré la ministre, même celle de la "cyberattaque".

Mais, interrogée à plusieurs reprises sur le rôle qu'auraient pu jouer les énergies renouvelables dans cette panne, la ministre a fini par admettre la possibilité d'une anomalie initiale provenant d'installations photovoltaïques dans le sud-ouest de l'Espagne, comme l'avait déjà évoqué le gestionnaire du réseau électrique espagnol (REE).

"A ce jour, nous ne savons pas quelles installations ont cessé de fonctionner dans le système" dans cette région, a déclaré Sara Aagesen. "Parler de solaire photovoltaïque pourrait être précipité, même si on voit sur la carte les différentes technologies de production de la région. Et qu'il y a beaucoup de solaire photovoltaïque dans le sud-ouest de l'Espagne".

Mais "les énergies renouvelables ne sont pas dangereuses en soi", a insisté la ministre: les "pointer du doigt comme l'origine de l'incident" résulte, selon elle, d'"un diagnostic facile", et est "irresponsable et simpliste".

Après la coupure, des experts du secteur se sont interrogés sur un éventuel déséquilibre entre production et demande d'électricité, plus difficile à corriger sans technologies adéquates dans un réseau où l'éolien et le solaire pèsent davantage, qui aurait pu contribuer à l'effondrement du système espagnol.

La production d'électricité dans le pays a incorporé ce "mix énergétique depuis longtemps", a rappelé la ministre, "écartant" d'emblée la piste de l'entrée "d'une grande quantité d'énergie renouvelable dans le système, puisqu'il y a eu bien d'autres jours avec plus de production solaire en Espagne, et bien moins de demande, et (que) le système a très bien fonctionné".

"Les énergies renouvelables permettent à l'Espagne d'atteindre une indépendance énergétique très importante dans un monde géopolitiquement vulnérable", a assuré la ministre de la Transition écologique.

Elle a également insisté sur le besoin de connectivité, en particulier avec la France: "Au vu de ce qu'il s'est passé lundi, il est clair que plus nous aurons d'interconnexions, plus le système ibérique sera robuste".

Pour des raisons environnementales, la France voit d'un mauvais oeil l'installation de deux nouvelles interconnexions à travers les Pyrénées, a assuré la ministre. "Nous insistons sur le fait que ceci doit être un objectif au-delà de nos deux seuls pays. Nous parlons d'un marché européen et ça ne peut pas être un débat entre la France et l'Espagne".

"La France doit prendre conscience que les interconnexions doivent se faire, quoi qu'il arrive", conclut-elle, se disant "convaincue qu'on peut pallier l'impact environnemental".

Eiffage remporte le contrat de construction de deux centrales solaires en Espagne
Le contrat de construction et de maintenance porte sur deux parcs photovoltaïques totalisant 300 MWc de puissance à Cordoue en Espagne, pour un montant global de 134 millions d’euros.

avril 25, 2025 Gwénaëlle Deboutte

Eiffage Energía Sistemas, filiale du groupe de construction français Eiffage, a remporté le contrat de construction de la centrale de 250 MWc de Cabra et de la centrale de 50 MWc d’Olivar pour Everwood Capital, dans la commune andalouse de Montemayor, province de Cordoue, en Espagne. Le montant total du marché est de 134 millions d’euros. Le projet clé en main, intègre la fourniture des principaux équipements, les infrastructures de raccordement en haute tension, ainsi que la prestation des services d’exploitation et de maintenance. Eiffage Energía Sistemas indique pour cela vouloir privilégier l’emploi et les entreprises de la région.

Parmi les mesures environnementales prévues, on note la création d’un écran végétal périphérique visant à réduire l’impact visuel du complexe et à favoriser la biodiversité de l’écosystème naturel. Les travaux viennent de débuter et la mise en service est prévue à partir de juin 2027, date à partir de laquelle les deux parcs produiront environ 600 000 MWh par an. Eiffage Energía Sistemas a déjà construit plus de 130 centrales photovoltaïques, représentant une capacité installée de plus de 7,7 GW et a réalisé 102 parcs éoliens totalisant une puissance de 4 GW. Ces projets ont été réalisés dans de nombreux pays tels que l’Espagne, le Portugal, la France, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Irlande, la Pologne, le Sénégal, le Chili, la Colombie et le Mexique.

EC approves €400m Spanish State aid scheme to support renewable hydrogen production
Spain notified the Commission of its intention to introduce a scheme to support the production of renewable hydrogen through the “Auctions-as-a-Service” tool within the European Hydrogen Bank

Swagath Bandhakavi 16th Apr 2025

he European Commission (EC) has approved, under EU State aid rules, a €400 million Spanish State aid scheme to support the production of renewable hydrogen through the European Hydrogen Bank’s “Auctions-as-a-Service” tool for the auction closing in 2025. The scheme will contribute to the objectives of the Clean Industrial Deal to accelerate the decarbonisation of EU industry while strengthening its competitiveness, of the REPowerEU Plan to reduce dependence on Russian fossil fuels and accelerate the green transition, as well as the EU Hydrogen Strategy.

The scheme

Spain notified the Commission of its intention to introduce a scheme to support the production of renewable hydrogen through the “Auctions-as-a-Service” tool within the European Hydrogen Bank. The approved scheme will support construction of up to 345 megawatts of installed electrolyser capacity, and the production of up to 221,000 tonnes of renewable hydrogen in Spain. This is estimated to result in the avoidance of the equivalent of up to one million tonnes of CO2. The scheme will help Spain achieve its national objective to install 12 gigawatts of electrolyser capacity by 2030, as well as the targets for the share of renewable fuels of non-biological origin (RFNBOs) consumed in transport and in industry that are set in the Renewable Energy Directive.

The aid will be awarded through a competitive bidding process that concluded in the first quarter of 2025. The bidding process will be supervised by the European Climate, Infrastructure, and Environment Executive Agency (CINEA) which will receive, assess, and rank bids for projects in all Member States. The support provided under the schemes will be open to companies planning to construct new electrolysers in Spain.

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En Espagne, un village veut sauver ses oliviers face à l'essor du photovoltaïque

AFP •14/04/2025

Hydrogène vert : l'Espagne débloque 46 millions d'euros pour soutenir son industrie
Le gouvernement espagnol a accordé une enveloppe de 46 millions d’euros à onze entreprises développant des électrolyseurs et des composants associés à la production d’hydrogène vert.

05.04.2025 08:00 Michaël TORREGROSSA

Ce soutien s’inscrit dans le cadre d’un investissement global de 300 millions d’euros pour les technologies renouvelables et de stockage, financé par le plan de relance espagnol (PRTR), adossé au programme NextGenerationEU. L’objectif est de renforcer la production industrielle nationale tout en réduisant la dépendance aux importations. Selon le ministère de la Transition écologique et du Défi démographique (Mitceo), ces fonds doivent permettre à l’Espagne de consolider son autonomie énergétique, tout en stimulant la compétitivité de son industrie et en accélérant la décarbonation.

Une part majeure pour le photovoltaïque

Si l’hydrogène bénéficie de ce soutien ciblé, une grande partie du budget total – près de 200 millions d’euros – sera destinée à SUNWAFE SL. Cette entreprise prévoit la construction d’une usine de lingots et de plaquettes de silicium à Gijón, des composants essentiels à la fabrication de panneaux solaires.

Outre l’hydrogène, les projets soutenus couvrent aussi l’éolien, les systèmes photovoltaïques, le stockage par batteries et les pompes à chaleur.

Eni Starts Building 90 MW Solar Plant in Spain

by Jov Onsat|Rigzone Staff | Wednesday, March 26, 2025

Eni SpA has broken ground for a 90-megawatt (MW) photovoltaic (PV) generation facility in the municipality of Fortuna in the Spanish region of Murcia.

Expected to be completed this year, the La Flota project will be able to produce 185 gigawatt hours a year. It will have 150,000 bifacial modules spread across a 120-hectare site. It will be connected to the distribution grid via a 6-kilometer (3.73 miles) 30-kilovolt (kV) underground line and a 30/132 kV substation. Spain’s Negratin has won construction rights.
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Iberdrola a dégagé un bénéfice net record de 5,61 milliards d'euros en 2024

AFP le 27 février 2025

Le géant espagnol de l'énergie Iberdrola a annoncé jeudi avoir dégagé un bénéfice net record de 5,61 milliards d'euros en 2024, grâce à des cessions d'actifs et à l'augmentation de sa production d'électricité d'origine renouvelable.

Cession au Mexique de 13 centrales électriques

Ce résultat est supérieur de 17% au chiffre de 2022 (4,8 milliards d'euros), qui constituait lui-même un record. Il dépasse également les attentes des analystes interrogés par Factset, qui tablaient en moyenne sur 5,53 milliards de profits nets.

Il a été atteint malgré une forte baisse de son chiffre d'affaires, qui a plafonné à 44,74 milliards d'euros, soit 9% de moins que les 49,33 milliards d'euros de 2023, en raison d'une baisse de sa production mondiale d'électricité.

L'amélioration de sa rentabilité s'explique par la cession à l'État mexicain de 13 centrales électriques qu'Iberdrola possédait dans ce pays. Cette vente a apporté une contribution extraordinaire de 1,2 milliard d'euros au résultat net de l'entreprise.

Mais elle est également liée aux bons résultats opérationnels du groupe dans le secteur des énergies renouvelables, porté par un niveau d'investissement record de 12 milliards d'euros au cours des douze derniers mois, soit 5% de plus qu'il y a un an.

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont été les principales bénéficiaires de ces investissements, avec 70% du total, selon l'entreprise

« Jamais eu de perspectives de croissance comme aujourd'hui »

Le bénéfice du fleuron espagnol, devenu en quelques années l'un des leaders mondiaux des énergies renouvelables, aurait été encore plus important sans la mise en place par le gouvernement de gauche espagnol d'une taxe exceptionnelle sur les bénéfices des grands groupes énergétiques, destinée à financer les mesures de soutien au pouvoir d'achat.

Avec cette mesure, Iberdrola a versé au total 2,15 milliards d'euros d'impôt l'an dernier, souligne dans son communiqué le groupe énergétique, qui se dit confiant pour 2025 au vu de la forte demande d'électricité mondiale.

"L'électrification est la base de toutes les révolutions technologiques du 21e siècle", a souligné récemment dans un entretien au quotidien économique Expansion le président d'Iberdrola Ignacio Sánchez Galán, qui dit voir dans les besoins croissants en électricité de l'industrie "une opportunité historique".

"Nous n'avons jamais eu de perspectives de croissance comme aujourd'hui", a ajouté le chef d'entreprise. Pour Iberdrola, le défi "n'est pas de trouver des opportunités d'investissement, mais de choisir les plus attractives", a-t-il insisté.

Fin mars, le groupe a annoncé prévoir près de 41 milliards d'euros d'investissements entre 2024 et 2026. Ces investissements vont se concentrer principalement aux Etats-Unis (35%), au Royaume-Uni (24%) et dans la péninsule ibérique (15%), selon l'entreprise.

Gaz naturel : le groupe espagnol Naturgy présente ses résultats pour 2024

AFP le 20 février 2025

Le groupe énergétique espagnol Naturgy a vu son bénéfice net reculer de 4,3% l'an dernier, en raison notamment de la faiblesse des cours du gaz, dans un contexte de rumeurs persistantes sur une réorganisation de son actionnariat.

Faibles cours du gaz en 2024

L'ex-Gas Natural Fenosa, rebaptisé Naturgy en 2018, a dégagé 1,90 milliard d'euros de bénéfices net sur l'ensemble de l'année 2024, contre 1,99 milliard en 2023, selon les résultats communiqués jeudi par l'entreprise.

Ce résultat est toutefois légèrement supérieur aux attentes du groupe espagnol, qui avait confirmé à l'automne ses objectifs financiers, prévoyant un bénéfice net de 1,8 milliard d'euros et un Ebitda (excédent brut d'exploitation) de 5,3 milliards d'euros (5,37 milliards enregistrés en 2024 finalement).

Naturgy a été touché comme ses principaux concurrents par le cours du gaz européen, faible durant une majeure partie de l'année 2024, surtout en comparaison des années précédentes marquées par l'invasion russe en Ukraine.

"Les bons résultats de l'année 2024 reflètent l'engagement, la qualité professionnelle et la bonne performance de toute l'équipe de Naturgy pour répondre aux grands défis auxquels le secteur de l'énergie est confronté", s'est toutefois félicité Francisco Reynés, président du groupe espagnol.

Gazoduc Medgas

Le géant espagnol - qui gère conjointement avec le groupe Sonatrach le gazoduc Medgaz reliant l'Espagne aux champs de gaz algérien - a également annoncé jeudi le lancement d'un nouveau plan stratégique 2025-2027, prévoyant notamment une hausse de 10% de ses investissements, à 6,4 milliards d'euros, et qui seront concentrés à 75% en Espagne.

Sur cette période, le groupe anticipe un résultat net moyen autour de 1,90 milliard d'euros chaque année.

Ces résultats surviennent alors que l'énergéticien, dont le principal actionnaire est Criteria Caixa et qui a annoncé jeudi qu'il allait proposer à ses actionnaires un programme de rachat d'actions pour augmenter son flottant, fait l'objet de rumeurs persistantes depuis l'échec des négociations engagées avec le géant émirati Taqa.

Stratégie et partenaires de « de long terme »

Le groupe spécialisé dans l'exploration gazière et pétrolière souhaitait racheter plus de 40% de l'énergéticien aux fonds d'investissement CVC et GIP dans le cadre d'une OPA. Mais il a renoncé à cette opération en juin 2024. Selon des médias espagnols, Taqa reste cependant intéressé par le groupe espagnol. Le fonds de pension australien IFM, qui possède déjà 15% de Naturgy, pourrait quant à lui vouloir accroître sa participation.

Interrogée dimanche par le quotidien El Pais, la ministre de la Transition écologique Sara Aagesen a plaidé pour la mise en place d'une stratégie de "long terme" pour le premier fournisseur de gaz espagnol. "Je ne peux pas donner de nom" mais "ce que je peux dire", c'est qu'il faut "des partenaires souhaitant investir sur le long terme" dans l'entreprise, a insisté la ministre, en écartant par ailleurs toute entrée de l'État espagnol au capital du groupe énergétique.

Proposal to reverse Spain's nuclear phase-out approved by parliament

14 February 2025

The Plenary Session of the Spanish Congress has approved a proposal calling for the government to implement a series of measures that would reverse the country's decision to phase out nuclear power. Under current plans, Spain's power reactors are all scheduled to shut by 2035.


The proposal, presented by the right-wing People's Party, was passed in its original terms on 12 February, with 171 votes in favour, 164 against and 14 abstentions.

Spain's seven operating nuclear power reactors - Almaraz I and II, Ascó I and II, Cofrentes, Trillo and Vandellós II - generate about 20% of its electricity. Under the country's nuclear phase-out plans, agreed in 2019, four reactors are scheduled to close by the end of 2030, while the remaining three reactors will shut by 2035.

The text of the approved proposal urges the government to extend the operational life of existing nuclear power plants in Spain, "in accordance with European regulations, the guidance of the Nuclear Safety Council, and plant operators, while considering technical and economic criteria".

It also calls for the government to "ensure the economic sustainability of nuclear facilities, recognising the key role of this technology in the energy transition as it guarantees a secure and stable electricity supply and contributes to lower electricity market prices and the reduction of greenhouse gas emissions".

The government is also urged to hold talks with municipalities, regional governments, and local authorities affected by the planned shutdown of the country's seven reactors. In addition, it says the National Commission on Markets and Competition and the electricity system operator assess the economic impact of the scheduled nuclear shutdown.

The proposal also calls on the government to implement measures "to ensure that the Spanish nuclear industry can contribute to challenges and seize opportunities presented by the EU Net-Zero Industry Act", which includes nuclear energy technologies. It should also move to repeal legislation that bans new permits for exploring, mining or processing radioactive minerals, including uranium in Spain and also prohibits new authorisations for nuclear fuel cycle facilities to manage these materials.