Le plan Hydrogène en France

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Re: Le plan Hydrogène en France

par energy_isere » 13 juin 2024, 23:00

Hydrogène: à Belfort, inauguration de la première usine d'électrolyseurs de France

AFP le 13 juin 2024

La société McPhy a inauguré jeudi à Belfort la première usine française produisant des électrolyseurs en France, un défi industriel pour engager la décarbonation de l'industrie et des transports lourds, à condition que le prix de l'électricité permette la rentabilité de l'hydrogène bas carbone.

Les électrolyseurs McPhy, basés sur une technologie dite "alcaline", doivent servir à produire industriellement de l'hydrogène de façon propre, à partir d'électricité éolienne, solaire voire nucléaire, et de se passer du gaz méthane utilisé jusqu'à présent, a expliqué à l'AFP le directeur général, Jean-Baptiste Lucas.

Sans représentant de l'Etat en raison de la période électorale, l'inauguration de l'usine, qui a reçu une première tranche d'aide publique de 28 millions d'euros sur quelque 114 millions promis par l'Union européenne, doit permettre à la France d'avancer vers son objectif de souveraineté en matière de capacité d'électrolyse installée (6,5 gigawatts prévue en 2030, et 10 GW en 2035), ajoute M. Lucas.

Belfort qui l'accueille, une ville à la longue histoire industrielle, a développé un écosystème hydrogène très avancé "grâce à la recherche sur le sujet depuis près de 40 ans", a relevé la présidente de la région Bourgogne Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, qui a apporté un fort soutien à l'implantation.

L'usine, très lumineuse et noyée dans un environnement champêtre, est encore vide.

- Début en juillet -

Un électrolyseur se construit en deux parties principales: d'une part les structures métalliques, appelées EPU (electrolyser process unit), sortes de châssis de 10 mètres de long et pesant 60 tonnes; et d'autre part le coeur de la machine, les "stacks", sortes de gros radiateurs où des molécules d'eau (H20) sont cassées par un courant électrique, pour séparer hydrogène et oxygène.

La fabrication des structures commencera en juillet, et celle des stacks en 2025.

L'objectif est de produire 260 unités par an, indique Benoît Duriez, responsable de l'industrialisation.

Il y a une quinzaine d'années, McPhy, une ancienne start-up qui emploie 260 personnes en France, Italie et Allemagne, est née des recherches du CNRS et du Commissariat à l'Energie Atomique (CEA). L'usine elle-même n'emploie pour l'instant que 25 personnes et pense monter en cadence rapidement.

- "Se passer de gaz russe" -

La société a subi de nombreux déboires techniques depuis son lancement il y a plus de 15 ans et a été soutenue à bout de bras par les pouvoirs publics, mais affirme aujourd'hui avoir plus de 55 MW de projets signés dans le monde.

Comme débouchés, elle parie d'abord sur le remplacement de l'hydrogène industriel consommé dans le monde. Soit 100 millions de tonnes par an. Surnommé hydrogène "gris", il est produit de façon très polluante, en rejetant beaucoup de CO2 dans l'atmosphère, car issu du vapo-réformage du gaz méthane. Cet hydrogène gris est utilisé notamment par la pétrochimie pour désulfurer ses carburants.

Mais elle parie aussi sur les nouveaux usages de l'hydrogène pour décarboner la production d'engrais ou d'acier, ou fabriquer les futurs "électrocarburants" pour l'aviation.

Reste à inciter les clients à passer commande. En France, ils ne se bousculent pas. La raison repose sur le coût de la matière première, l'électricité, dont le prix fait l'objet de négociations serrées entre EDF et les industriels.

Le fait d'avoir EDF présent dans son capital, à hauteur de 14% environ, pourrait aider McPhy, relève Philippe Boucly, président de France Hydrogène qui regroupe les acteurs du secteur.

En attendant, McPhy vise surtout l'étranger. Son client de lancement est le groupe allemand de distribution d'énergie HMS Oil and Gas pour un projet de 64 MW, avec une mise en service prévue fin 2025, sous réserve de la décision finale d'investissement. "Nous avons privilégié cette technologie car elle est facile à faire évoluer" a dit à l'AFP son PDG Dennis Schwindt, selon qui "si on veut se passer de gaz russe, l'hydrogène est la solution".

Le groupe indien Larsen & Toubro, présent à l'inauguration, a signé un accord de licence pour fabriquer les électrolyseurs McPhy en Inde. Le groupe marocain OCP était présent également.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nce-240613
Près de Belfort, McPhy inaugure son usine d’électrolyseurs à 50 millions d’euros

McPhy a investi 50 millions d’euros dans sa gigafactory d’électrolyseurs basée sur l’aéroparc de Fontaine, près de Belfort. Livré début mars, le site, inauguré le 13 juin, a débuté ses activités d’ingénierie et de design avant que la production ne soit lancée en juillet prochain. A terme, jusqu’à 450 personnes seront employées dans l’usine, capable de produire jusqu’à un gigawatt par an.

Nadège Hubert 13 juin 2024

Image
La gigafactory d’électrolyseurs de McPhy débutera la production en juillet 2024 dans son nouveau site basé à Fontaine, près de Belfort.

McPhy inaugure ce 13 juin sa gigafactory d’électrolyseurs alcalins, installée sur l’aéroparc de Fontaine, près de Belfort, pour laquelle elle a engagé 50 millions d’euros. «Nous avons retenu trois régions, mais Belfort s’est démarquée par une capacité à prendre des décisions rapidement et un certain dynamisme. La présence d’un écosystème de l’hydrogène et notamment de l’UTBM, l’université de technologie de Belfort Montbéliard, a également contribué de notre décision», précise Jean-Baptiste Lucas, directeur général de McPhy.
... abonnés
https://www.usinenouvelle.com/article/p ... s.N2214472

Re: Le plan Hydrogène en France

par energy_isere » 12 juin 2024, 23:03

Hydrogène « vert » : des usines ouvrent en France, mais l'incertitude politique pèse

AFP le 12 juin 2024

Inauguration d'une giga-usine à Belfort jeudi, après une autre à Bordeaux fin mai : une filière industrielle naissante de l'hydrogène vert prend forme en France malgré des ratés au démarrage et dans un contexte d'incertitude sur les choix énergétiques du pays après la dissolution surprise de l'Assemblée nationale.

Avec 9 milliards d'euros d'argent public mis sur la table via les plans France Relance et France 2030, la France affiche l'ambition de devenir un "leader de l'hydrogène décarboné", clé pour permettre la décarbonation de l'industrie des engrais, de la pétrochimie, de la sidérurgie ou des transports lourds.

La première usine de piles à combustible de forte puissance construite par Hydrogène de France (HDF) à Blanquefort près de Bordeaux a été inaugurée fin mai.

Ces piles serviront à transformer l'hydrogène en électricité pour remplacer les carburants fossiles dans le transport maritime, ou à stocker l'électricité renouvelable avant de l'envoyer dans les réseaux.

Après l'usine Symbio inaugurée fin 2023 dans le Rhône, dont les actionnaires sont Michelin, Forvia et Stellantis, il s'agit de la deuxième usine de piles à combustible de taille conséquente en quelques mois en France.

La filière cherche surtout à acquérir une souveraineté sur l'amont de la chaîne, c'est-à-dire la fabrication des machines qui produiront l'hydrogène ou le stockeront.

« Coup de froid structurel »

Au total cinq giga-usines d'électrolyseurs sont prévues en France dans les années à venir, grâce à l'aide d'aides publiques françaises et européennes massives.

Le groupe belge John Cockerill doit ouvrir d'ici la fin de l'année l'extension d'une usine à Aspach-Michelbach (Haut-Rhin), Elogen (groupe GTT) doit se lancer à Vendôme (Loir-et-Cher) en 2025. Gen-Hy construit une usine près de Montbéliard (Doubs). GenVia à Béziers a aussi un projet d'usine.

Et jeudi, l'ancienne start-up McPhy, qui produit déjà des "stacks" d'électrolyseurs en Italie, inaugure sa première giga-usine française, à Belfort.

Après une série de déboires sur la fiabilité de sa technologie, la société a vendu en février son activité stations de recharge pour concentrer ses moyens sur son coeur de métier, régler ses problèmes techniques, et enfin pouvoir ouvrir son usine.

Mais d'autres acteurs de l'hydrogène dans le monde ont connu des problèmes techniques, ce qui a fait dire au PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné fin avril - sceptique sur l'essor rapide de l'hydrogène vert - que le déploiement de la filière n'était qu'à un stade "embryonnaire".

"Il y a eu un coup de froid" admet le directeur-général de McPhy Jean-Baptiste Lucas, "mais pas structurel, conjoncturel", selon lui. "Il est lié à une maturation technologique et à une courbe d'apprentissage un peu plus compliquée que ce qu'on attendait il y a 4 ou 5 ans", explique le responsable à l'AFP.

Ses machines produiront de l'hydrogène en cassant les molécules d'eau H2O avec de l'électricité.

Si l'électricité utilisée est éolienne, solaire ou hydraulique, l'hydrogène produit est dit vert. Si elle est nucléaire, l'hydrogène sera dit décarboné.

Dans les deux cas, il réchauffe beaucoup moins le climat que l'hydrogène industriel "gris" produit actuellement dans le monde à partir du gaz naturel ou méthane (CH4), une opération qui relâche beaucoup de carbone.

« Éléphants blancs »

Mais si les usines d'équipementiers comme celle de McPhy commencent à fleurir, le coût des molécules d'hydrogène qui pourraient être produites avec les équipements sortis de leurs chaînes reste bien trop élevé pour que des clients industriels puissent les utiliser de façon compétitive, craignent les spécialistes du secteur.

"On a fait un travail exceptionnel pour financer les équipements, pour faire baisser les prix des piles, des réservoirs, des électrolyseurs. Mais au final, est-ce qu'on a créé des éléphants blancs ou est-ce qu'on va finir par soutenir aussi l'autre bout de la chaîne de l'hydrogène, c'est-à-dire les débouchés, les clients ?" s'interroge Pierre-Etienne Franc, directeur général du fonds d'investissement spécialisé Hy24.

Une stratégie révisée du gouvernement en matière d'hydrogène était annoncée pour l'été par Bercy, "mais il y a maintenant peu de chances qu'elle soit publiée dans les délais" relève Mika Blugeon-Mered, chargé d'enseignement en "marché et geopolitique de l'hydrogène" à Sciences Po.

"Or la filière a besoin d'un soutien financier aux utilisateurs, puisque la stratégie initiale était axée uniquement" sur les producteurs, s'inquiète-t-il.

La tentation d'un repli souverainiste lors des législatives est par ailleurs jugée dangereuse: le budget européen "permet de faire des choses que la France seule ne pourra pas faire" fait valoir un acteur du secteur, "comme le financement d'interconnexions avec les pays du sud pour importer de l'hydrogène via de futurs hydrogenoducs".
https://www.connaissancedesenergies.org ... ese-240612

Re: Le plan Hydrogène en France

par energy_isere » 12 juin 2024, 00:09

Créteil : la plus grande station de production d’hydrogène renouvelable de France annoncée pour 2025
D’ici un an, 1 tonne d’hydrogène sera produite et distribuée à Créteil (Val-de-Marne) chaque jour grâce à la valorisation énergétique des déchets de 19 communes. Elle alimentera les flottes de véhicules lourds publics et des collectivités, ainsi que les véhicules des particuliers.

Par Gérald Moruzzi Le 11 juin 2024 leparisien

Dans « Retour vers le futur », l’inoubliable trilogie cinématographique, une DeLorean bondit dans le temps grâce à un convecteur temporel alimenté notamment de déchets divers. À Créteil (Val-de-Marne), point de science-fiction : le futur des mobilités va bel et bien s’écrire en partie à deux pas de l’unité de valorisation énergétique (UVE) Valo’Marne. Cette dernière sera, à l’issue de douze mois de travaux, reliée à ce qui est annoncé comme la plus grande station de production et de distribution d’hydrogène renouvelable en France. La première pierre de cette structure, baptisée « H2 Créteil », a été posée symboliquement ce lundi après-midi.

Dès 2025, 1 tonne d’hydrogène sera produite ici chaque jour à partir de la combustion des déchets ménagers des 19 communes* du Syndicat mixte de traitement des déchets urbains du Val-de-Marne (SMITDUVM). À terme, la production pourrait doubler, ce qui permettrait de distribuer jusqu’à deux tonnes par jour. Suez « fournira l’eau et l’électricité renouvelable nécessaires à la production d’hydrogène », précise Sabrina Soussan, PDG de Suez, selon qui ce projet renforce l’action du groupe « pour soutenir la transition énergétique du secteur de la mobilité. »
....................
S’abonner pour lire la suite
https://www.leparisien.fr/val-de-marne- ... IWUG74.php

le communiqué de presse de Suez en date du 11 juin 2024 : https://www.suez.com/fr/actualites/comm ... s-menagers

Re: Le plan Hydrogène en France

par energy_isere » 10 juin 2024, 13:26

L’usine de plaques bipolaires Innoplate de Schaeffler et Symbio inaugurée à Haguenau

Après un investissement de 100 millions d'euros, l'usine Innoplate à Haguenau (Bas-Rhin) a démarré la production de plaques bipolaires, élément essentiel pour la fabrication de piles à combustible. La nouvelle infrastructure, détenue à parts égales par Schaeffler et Symbio, a été inaugurée le 6 juin.

Coralie Donas 07 juin 2024 \

Schaeffler et Symbio ont inauguré le 6 juin une usine dédiée à la fabrication de plaques bipolaires à Haguenau (Bas-Rhin), dans le nord de l’Alsace. Les deux entreprises ont fondé une coentreprise détenue à parts égales, Innoplate, pour porter la fabrication à grande échelle de ces composants qui entrent dans la composition des piles à combustible hydrogène.

...abonnés
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... u.N2214358

Re: Le plan Hydrogène en France

par energy_isere » 30 mai 2024, 21:04

suite de ce post du 5 nov 2023 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 9#p2379669
Hydrogène vert: une usine unique au monde inaugurée en Gironde

AFP le 30 mai 2024

Hydrogène de France (HDF Energy) a inauguré jeudi à Blanquefort (Gironde), près de Bordeaux, la première usine au monde de piles à combustible de forte puissance, dont la production en série doit commencer en 2026.

Le site, implanté sur celui d'une ancienne usine Ford, s'étend sur 7.000 mètres carrés - 5.000 autres peuvent être bâtis - et inclut neuf lignes d'assemblage. Sa construction a pris 14 mois et a coûté 20 millions d'euros.

La capacité de production actuelle est de 100 mégawatts (MW) de piles par an et elle doit atteindre 1 GW/an à partir de 2030, détaille l'entreprise fondée en 2012 et cotée en Bourse depuis trois ans.

Après avoir finalisé son processus industriel au cours des prochains mois, la société démarrera en 2025 la phase de présérie et la plate-forme de tests des piles à combustible, puis entamera en 2026 la production en série des piles à combustible de grand calibre (de 1,5 à 10 MW).

Elles serviront à produire de l'électricité pour décarboner le secteur de la mobilité lourde: locomotives de fret à hydrogène - un marché mondial estimé à 100 mds USD - et navires, trop gros pour utiliser des batteries. Des projets sont déjà en cours avec Captrain, filiale de la SNCF, et ABB Marine international.

Reliées à des sources d'électricité éolienne ou solaire, elles alimenteront aussi des réseaux électriques en remplacement d'anciennes centrales au charbon ou au fuel.

HDF Energy a "une quinzaine de projets dans le monde", représentant "plus de cinq milliards d'euros d'investissement", avec des contrats en Guyane, Afrique du Sud, Indonésie, Mexique, aux Philippines et au Cambodge notamment, a indiqué son fondateur et PDG, Damien Havard.

De 100 emplois directs à Blanquefort, elle compte passer à 500 à partir de 2030 et s'approvisionner à 70% - en conteneurs, fournitures de câblage et tuyauterie, composants électroniques, etc. - localement et au niveau européen.

Soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine, HDF Energy a été retenu par la Commission européenne dans le cadre d'un programme commun de financement dédié à l'hydrogène, parmi d'autres secteurs émergents favorisant la sortie des énergies fossiles.

Cela se traduira, pour les 11 entreprises bénéficiaires (dont Airbus et BMW également), par 1,4 milliard d'euros de financement public fournis par sept pays membres de l'UE - ce qui devrait débloquer 3,3 mds EUR supplémentaires d'investissements privés selon la filière.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nde-240530

Re: Le plan Hydrogène en France

par energy_isere » 30 mai 2024, 09:36

mobar a écrit :
30 mai 2024, 08:32

Et de l'élec à prix négatif quelques heures par jours, c'est juste une question de capacité installée d’enr et d'interconnection de réseaux sur de grandes distances
oui une ligne electrique aérienne 400kV c'est ''juste'' en fait une question de cent millions de euro. :^o et encore plus en enterré.

Re: Le plan Hydrogène en France

par mobar » 30 mai 2024, 08:32

energy_isere a écrit :
29 mai 2024, 18:33
mobar a écrit :
29 mai 2024, 16:00
Ce qui sera obligatoire si on souhaite que ça fonctionne, ce sera d'adapter le réseau et ses composants aux sources d'énergie qui l'alimentent! :-"
et bien oui, le seul moyen à court terme en l'absence de nouveau projet de STEP hydraulique c'est bien les batteries.
Les tazus font ça massivement. En France c'est trés lent à se faire.
Les batteries et les STEP, c'est seulement une partie de la solution
Les technos de stockage inertiel, de stockage gravitaire, les unités de consommation d'électricité effaçables, la transformation des pointes de production par le power to gaz ou power to fuel existent aussi et vont se développer sans parler de l'électrolyse et de la production d'ammoniac.

Plus les surcapacités de production installées d'EnR fatales seront importantes, plus il y aura de moyens rentables et économiquement intéressants de valoriser les surplus du ruban de consommation

Et il n'y a pas du tout d'obligation que les moyens de stockage ou d'utilisation de l’électricité excédentaire soit en phase avec les productions intermittentes, il suffit que les moyens de stockage ou les consommateurs effaçables existent et soient disponibles a tout moment

Pour ce qui est des consommateurs effaçables, les besoins sont illimités surtout pour une électricité à prix nul voire négatif!

Et de l'élec à prix négatif quelques heures par jours, c'est juste une question de capacité installée d’enr et d'interconnection de réseaux sur de grandes distances

On va devoir passer du principe d’ajustement de la production a la consommation au principe de couplage d’utilisations effacables a une production massivement excedentaire par rapport au besoin instantane

Re: Le plan Hydrogène en France

par energy_isere » 30 mai 2024, 00:23

suite de ce post du 10 avril 2024 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 5#p2389395
L’Europe construit son premier "hydrogénoduc", entre la France et l'Allemagne

mer. 29 mai 2024

Entre la Lorraine et la Sarre, le projet "MosaHYc" va acheminer par canalisation de l’hydrogène produit à partir d’énergies renouvelables et décarbonées vers des usines sidérurgiques qui produiront de l’acier "zéro carbone" d’ici 2027.

Le principal opérateur du transport de gaz en France (hors distribution locale sous la responsabilité de GRDF) GRT Gaz vient d’officialiser le lancement du premier "hydrogénoduc" d’Europe. Ce tuyau reliera des producteurs d’hydrogène vert situés le long de son tracé en Lorraine via notamment Saint-Avold, Carling et Bouzonville en Moselle à son premier consommateur, le sidérurgiste Rogesa Roheisengesellschaft Saar MbH, situé à Dillingen en Sarre.

Un hydrogénoduc de 90 km de long dont 70 km existent déjà

C’est la signature d’un contrat d’approvisionnement par ce client qui déclenche la construction de ce projet nommé "MosaHYc" pour "Moselle Saar Hydrogen Conversion". L’investissement représente en effet 110 millions d’euros au total, 40 millions d’euros pour GRTgaz en région Grand Est et 70 Millions pour son homologue allemand Creos Deutschland Wasserstoff dans la Sarre. Il vaut donc mieux s’assurer qu’il y a bien un client pour les 50.000 tonnes d’hydrogène qui vont être produites à partir de 2027.

Les deux gaziers vont construire un hydrogénoduc de 90 km de long dont 70 km proviendront d’une conversion de canalisations de gaz naturel déjà existantes. Deux projets principaux d’hydrolyse de l’eau vont alimenter le réseau, tous les deux situés dans l’ancien bassin minier de Lorraine en recherche de reconversion depuis de très nombreuses années. La preuve en est que le porteur du projet EMIL’HY, GazelEnergie, est issu des "Charbonnages de France" et des Houillères du bassin de Lorraine, des entités qui produisaient de l’électricité à partir de charbon depuis les années 1950 jusqu’à la décision récente de fermer définitivement les centrales thermiques fonctionnant au type d’énergie le plus générateur de gaz à effet de serre.

L'hydrogène est une opportunité de reconversion pour l'ancien bassin minier de Lorraine
EMIL’HY recouvre tous les travaux de reconversion de la centrale Emile Huchet de Saint-Avold (Moselle) en "éco-plateforme" industrielle d’énergie verte. Le projet [... abonnés]
https://fr.news.yahoo.com/l-europe-cons ... jA6vi0MMN6_

Re: Le plan Hydrogène en France

par energy_isere » 29 mai 2024, 18:33

mobar a écrit :
29 mai 2024, 16:00
Ce qui sera obligatoire si on souhaite que ça fonctionne, ce sera d'adapter le réseau et ses composants aux sources d'énergie qui l'alimentent! :-"
et bien oui, le seul moyen à court terme en l'absence de nouveau projet de STEP hydraulique c'est bien les batteries.
Les tazus font ça massivement. En France c'est trés lent à se faire.

Re: Le plan Hydrogène en France

par Jeuf » 29 mai 2024, 17:07

mobar a écrit :
29 mai 2024, 16:00
Ce qui sera obligatoire si on souhaite que ça fonctionne, ce sera d'adapter le réseau et ses composants aux sources d'énergie qui l'alimentent! :-"
il y a très peu de possibilité d'adapter la consommation électrique à la production d'énergie solaire, et aucune consommation n'est en phase avec le vent

C'est cependant un levier parmi d'autre de faire des incitations par des prix différenciés.

Re: Le plan Hydrogène en France

par mobar » 29 mai 2024, 16:00

Ce qui sera obligatoire si on souhaite que ça fonctionne, ce sera d'adapter le réseau et ses composants aux sources d'énergie qui l'alimentent! :-"

Re: Le plan Hydrogène en France

par energy_isere » 29 mai 2024, 15:43

mobar a écrit :
29 mai 2024, 10:35
Le schema montre que les electrolyseurs ne sont pas connectes aux enr mais au reseau francais, c’est donc un probleme qui n’est pas lie a l’intermittence des enr mais a la capacite du reseau a les attenuer
Peut être bien que ca devrait devenir obligatoire pour les nouveaux projets d'éolien et de solaire PV à se munir de batteries de stockage de forte capacité pour ne pas mettre un bordel sans nom dans les réseaux.

Re: Le plan Hydrogène en France

par mobar » 29 mai 2024, 10:35

Le schema montre que les electrolyseurs ne sont pas connectes aux enr mais au reseau francais, c’est donc un probleme qui n’est pas lie a l’intermittence des enr mais a la capacite du reseau a les attenuer

Re: Le plan Hydrogène en France

par energy_isere » 29 mai 2024, 09:30

suite de ce post du 10 mars 2023 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 6#p2364426
Hydrogène vert : le projet Masshylia dans la tourmente

28.05.2024 10:00 MICHAËL TORREGROSSA

Porté par TotalEnergies et Engie, le projet Masshylia connaitrait d’importants problèmes opérationnels.

Présenté comme l’un des plus grands sites de production d’ hydrogène vert en France, le projet Masshylia aurait du plomb dans l’aile. C’est l’information rapportée par nos confrères de La Tribune qui indiquent que le dossier, dont le financement a été validé l’an dernier par la Commission européenne, serait actuellement réexaminé par le bureau de Roland Lescure, ministre délégué à l’Industrie et l’Energie.

Une mise à l’échelle qui pose problème

Selon La Tribune, le principal souci serait d’ordre matériel. Retenu pour fournir les électrolyseurs du projet, le groupe belge John Cockerill rencontrerait d’importants soucis techniques, notamment en lien avec la gestion de l’intermittence des sources renouvelables utilisées, à la fois solaires et éoliennes. En d’autres termes : l’inconstance du flux électrique envoyé provoquerait des problématiques sur les électrolyseurs qui fonctionneraient alors avec un rendement fortement réduit. A cela s’ajouterait le vieillissement prématuré de certains composants.

Des difficultés qui ne sont pas sans rappeler celles rencontrées en Chine sur la méga-installation de Kuga. Le site, sur lequel une filiale de John Cockerill (Cockerill Jingli) est aussi impliquée, a, lui aussi, connu d’importants problèmes avec ses électrolyseurs.

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Initialement annoncé pour 2024, le projet Masshylia prévoyait un électrolyseur de 40 MW pour une production quotidienne de 15 tonnes d’hydrogène vert par jour. L’an dernier, le projet a été revu à la hausse. Décalé en 2026, il vise désormais 120 MW d’électrolyseurs pour une capacité de 50 t/jour.

Si TotalEnergies et Engie indiquent poursuivre le projet, il n’est pas impossible que ce dernier soit remodelé et/ou décalé au cours des prochains mois. Une situation délicate qui pourrait expliquer la récente sortie de Patrick Pouyanné. Intervenant il y a quelques semaines au forum économique mondial à Ryad, le patron de TotalEnergies avait estimé que l'hydrogène vert n'était pas prêt à décoller.
https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogen ... rolyseurs/

Re: Le plan Hydrogène en France

par energy_isere » 20 avr. 2024, 10:45

Hydrogène : un deuxième projet d'électrolyseur géant en Normandie

Mi-mars, le ministre de l'Industrie Roland Lescure a annoncé une aide de 149 millions d'euros pour financer un deuxième projet d'électrolyseur géant en France.

Jusqu'à 34 tonnes d'hydrogène par jour

D'un puissance de 100 mégawatts (MW), le futur électrolyseur géré par la start-up française Lhyfe pourrait être implanté sur un terrain de 2,8 hectares à Gonfreville-l’Orcher, près du Havre. À proximité de l'usine d'engrais azotés Yara - l'un des 50 sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre en France - « dont la feuille de route de décarbonation intègre justement l’utilisation d’hydrogène vert », souligne France Hydrogène(1).

L'électrolyseur est censé pouvoir produire quotidiennement jusqu'à 34 tonnes d'hydrogène, à compter de sa mise en service prévue à l'horizon 2028 (dont environ 20 tonnes par jour pouvant potentiellement alimenter l'usine de Yara, remplaçant ainsi près de 15% de la consommation de gaz du site selon le ministère délégué à l'Industrie et à l'Énergie).

Cet hydrogène est promis « vert », Lhyfe prévoyant de conclure notamment des contrats de long terme de type PPA pour assurer un approvisionnement d'électricité d'origine renouvelable (interrogé par l'AFP, le ministère a également évoqué un recours à l'énergie nucléaire quand la production renouvelable ne sera pas disponible).

Le coût total du projet est estimé par Lhyfe « entre 200 et 300 millions d'euros ».

Normand'Hy, un autre autre projet XXL

Le projet de Lhyfe est situé non loin d'un autre projet d'électrolyseur géant bas carbone, porté par Air Liquide et baptisé Normand'Hy(2) : d'une puissance d'au moins 200 MW, cette autre installation sera installée à l'est du Havre pour décarboner essentiellement la plateforme voisine de raffinage-chimie de TotalEnergies de Gonfreville.

L'investissement prévu dans le projet Normand'Hy (qui a reçu 190 millions d'euros d'aide publique), est estimé à 400 millions d'euros. Sa mise en service est attendue en 2026.

À l'heure actuelle, Lhyfe est en charge de 3 électrolyseurs à terre en France(3) (en Vendée, dans le Morbihan et en Haute-Garonne), avec des puissances de l'ordre de 5 MW par site.
https://www.connaissancedesenergies.org ... die-240419

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