par Aerobar » 13 nov. 2010, 15:24
la critique est facile, au regard du travail considérable que ce dernier à fait.
Je ne vous savais pas si prudent, cher ami : vous critiquâtes par le passé un certain nombre d'hommes politiques qui ont pourtant beaucoup travaillé pour arriver là où ils sont (la participation aux pince-fesses genre Bilderberg ou le Siècle en étant bien plus la conséqunce que la cause).
Personnellement, je n'ai aucun problème à critiquer les travaux des autres et cela ne me dérange pas qu'il en soit de même avec les miens, du moment qu'il n'y a pas de mauvaise foi dans la critique.
Tiens, par exemple, j'aime bien critiquer Schumpeter, le fameux théoricien de la "destruction créatrice", qui a probablement choisi le métier d'économiste parce qu'il n'était pas assez bon pour faire de vraies études. Qu'apporte le concept de la "destruction créatrice" ? C'est juste une reformulation pédante d'une évidence, à savoir que de temps en temps c'est en enlevant quelque chose qu'on arrive à faire autre chose ; le grand nettoyage de printemps chère aux ménagères, c'est de la destruction créatrice. D'ailleurs, que savent faire les ménagères sinon la gestion (
nomos en grec) de la maison (
oikos) :
oikos+
nomos = économie !
Quant à RH, il n'est même pas économiste, il a traîné en fac sans vraiment acquérir de diplôme. Point intéressant qu'on trouve dans le
wikipédia anglophone : il a été l'assistant
personnel de Vélikovsky jusqu'à sa mort. Vélikovsky, vous connaissez ? On l'a lu par hasard un jour de maraude à la bibliothèque municipale, c'est très rigolo :
l'Exode serait selon lui la conséquence d'une catastrophe planétaire, dont les traces se retrouveraient dans toutes les civilisations : la Chine (dynastie des Yao), la Polynésie, chez les Indiens d'Amérique du Nord comme du Sud, les peuplades du nord de l'Europe, les Celtes, en Inde et chez les aborigènes d'Australie. Il démontrerait ainsi l'universalité du cataclysme.
Immanuel Velikovsky développe cette théorie dans son livre Mondes en collision (Worlds in collision), paru en 1950. Les grands bouleversements cosmiques qui ont affecté la Terre expliqueraient nombre d'évènements comme l'extinction brutale d'espèces entières pourtant adaptées à leur milieu (tel le mammouth). En particulier, il imagine qu'un corps de la taille d'une planète, qu'il appelle « comète », a été, voici 3 500 ans, expulsé du système de Jupiter vers les planètes intérieures. Les errances de cette « comète » expliquent, selon lui, l'ouverture de la mer Rouge devant Moïse, ou bien la suspension de la rotation de la Terre demandée en prière par Josué . Après maintes divagations, cette « comète » aurait fini par trouver une orbite stable et serait devenue la planète Vénus.
Avec un tel mentor, il est compréhensible que RH ait décidé de faire carrière dans le catastrophisme à son tour. Mais il a compris, face à la critique unanime des élucubrations de Vélikovsky, qu'il était dangereux de réécrire l'Histoire : mieux vaut inventer un futur catastrophique, si possible non daté.
C'est donc ainsi que RH s'est lancé avec succès dans sa chronique d'une fin de l'humanité annoncée, en jouant de la possibilité (qu'il transforme en certitude) que lorsque le Feu Fossile va s'éteindre, des milliards d'hommes en surnombre vont s'entretuer car il ne leur sera plus possible de manger à leur faim.
Cette thèse effrayante ne peut que ravir notamment les misanthropes américains qui cherchent des raisons impersonnelles à leur désir personnel de s'extirper de la société et de s'enfermer dans un ermitage quelconque, d'où ils se gausseront des hommes dont ils ont fui la compagnie.
[quote]la critique est facile, au regard du travail considérable que ce dernier à fait.[/quote]Je ne vous savais pas si prudent, cher ami : vous critiquâtes par le passé un certain nombre d'hommes politiques qui ont pourtant beaucoup travaillé pour arriver là où ils sont (la participation aux pince-fesses genre Bilderberg ou le Siècle en étant bien plus la conséqunce que la cause).
Personnellement, je n'ai aucun problème à critiquer les travaux des autres et cela ne me dérange pas qu'il en soit de même avec les miens, du moment qu'il n'y a pas de mauvaise foi dans la critique.
Tiens, par exemple, j'aime bien critiquer Schumpeter, le fameux théoricien de la "destruction créatrice", qui a probablement choisi le métier d'économiste parce qu'il n'était pas assez bon pour faire de vraies études. Qu'apporte le concept de la "destruction créatrice" ? C'est juste une reformulation pédante d'une évidence, à savoir que de temps en temps c'est en enlevant quelque chose qu'on arrive à faire autre chose ; le grand nettoyage de printemps chère aux ménagères, c'est de la destruction créatrice. D'ailleurs, que savent faire les ménagères sinon la gestion ([i]nomos [/i]en grec) de la maison ([i]oikos[/i]) : [i]oikos[/i]+[i]nomos[/i] = économie !
Quant à RH, il n'est même pas économiste, il a traîné en fac sans vraiment acquérir de diplôme. Point intéressant qu'on trouve dans le [url=http://en.wikipedia.org/wiki/Richard_Heinberg]wikipédia anglophone[/url] : il a été l'assistant [u]personnel[/u] de Vélikovsky jusqu'à sa mort. Vélikovsky, vous connaissez ? On l'a lu par hasard un jour de maraude à la bibliothèque municipale, c'est très rigolo :
[quote]l'Exode serait selon lui la conséquence d'une [b]catastrophe planétaire[/b], dont les traces se retrouveraient dans toutes les civilisations : la Chine (dynastie des Yao), la Polynésie, chez les Indiens d'Amérique du Nord comme du Sud, les peuplades du nord de l'Europe, les Celtes, en Inde et chez les aborigènes d'Australie. Il démontrerait ainsi l'universalité du cataclysme.
Immanuel Velikovsky développe cette théorie dans son livre Mondes en collision ([i]Worlds in collision[/i]), paru en 1950. Les grands bouleversements cosmiques qui ont affecté la Terre expliqueraient nombre d'évènements comme l'extinction brutale d'espèces entières pourtant adaptées à leur milieu (tel le mammouth). En particulier, il imagine qu'un corps de la taille d'une planète, qu'il appelle « comète », a été, voici 3 500 ans, expulsé du système de Jupiter vers les planètes intérieures. Les errances de cette « comète » expliquent, selon lui, l'ouverture de la mer Rouge devant Moïse, ou bien la suspension de la rotation de la Terre demandée en prière par Josué . Après maintes divagations, cette « comète » aurait fini par trouver une orbite stable et serait devenue la planète Vénus.[/quote]
Avec un tel mentor, il est compréhensible que RH ait décidé de faire carrière dans le catastrophisme à son tour. Mais il a compris, face à la critique unanime des élucubrations de Vélikovsky, qu'il était dangereux de réécrire l'Histoire : mieux vaut inventer un futur catastrophique, si possible non daté.
C'est donc ainsi que RH s'est lancé avec succès dans sa chronique d'une fin de l'humanité annoncée, en jouant de la possibilité (qu'il transforme en certitude) que lorsque le Feu Fossile va s'éteindre, des milliards d'hommes en surnombre vont s'entretuer car il ne leur sera plus possible de manger à leur faim.
Cette thèse effrayante ne peut que ravir notamment les misanthropes américains qui cherchent des raisons impersonnelles à leur désir personnel de s'extirper de la société et de s'enfermer dans un ermitage quelconque, d'où ils se gausseront des hommes dont ils ont fui la compagnie.