par parker1 » 04 juin 2009, 23:03
Je viens de voir le dernier épisode de la série animée
Il était une fois... l'Homme intitulé
Il était une fois... la Terre . Ca date de la fin des années 70 et pourtant l'épisode aborde dans les grandes lignes les sujets que nous connaissons. Comme tous les autres, l'épisode se termine sur la Toccata et Fugue de Bach, ce qui donne un gros coup de blues...
Le dernier épisode Il était une fois... la Terre sort du contexte purement historique en présentant une vision prospective sur le futur de l'humanité. Cet épisode met l'accent sur les conséquences de la pollution, de l'amoncellement des déchets toxiques, de l'épuisement des ressources naturelles et de l'augmentation de la population humaine.
La façon dont ces sujets sont traités est très représentative des années 1970, durant lesquelles les pionniers de l'écologie politique s'inquiétaient de l'explosion démographique et de l'explosion de la consommation, s'appuyant sur le rapport du Club de Rome ou les écrits de René Dumont, de Paul Ehrlich et d'autres. La croissance de la société industrielle, qui tend à s'étendre dans le monde entier pour conquérir de nouveaux marchés, y est résumée de façon cinglante : « Il faut former des consommateurs par centaines… par milliers… par centaines de milliers… et tout ça pour que les usines tournent. »
Le narrateur s'inquiète des conséquences environnementales de la croissance industrielle et souligne la dangerosité des conflits sociaux qui pourraient rendre cette situation explosive. Il se prononce donc pour un arrêt de la croissance industrielle, évoquant le rapport du Club de Rome de 1972, et pour un arrêt de la croissance démographique : les personnages plaident pour une limitation des naissances à la hauteur du nombre de décès de manière à stabiliser la population humaine.
Mais la série est peu optimiste quant à la sagesse humaine : tandis que les mises en garde des experts se multiplient (« Mais qui les écoute ? »), les conseillers des dirigeants répètent inlassablement : « Tout va très bien, Monsieur le Président, tout va très bien, tout va très bien, tout va très bien ! » Finalement, l'humanité est détruite dans une guerre mondiale nucléaire, et seuls survivent quelques astronautes, hommes et femmes. Dans leurs vaisseaux spatiaux, ils attendront désormais que la Terre redevienne habitable, ce qui devrait prendre quelques siècles…
Cet épisode anticipe certains aspects de la situation actuelle (urbanisation, surconsommation des ressources, pollution de l'air et de l'eau). Sa présentation des enjeux est très marquée par le contexte intellectuel des années 1970 : l'explosion démographique et la prolifération nucléaire étaient alors au cœur des réflexions. Mais l'essentiel de la réflexion actuelle sur le développement durable, voire sur la décroissance, est déjà là : l'épuisement des ressources, en particulier du pétrole, et les émissions massives de gaz à effet de serre liées à la croissance industrielle mettent concrètement l'humanité en danger autant que les armes de destruction massive présentes dans le monde entier.
L'article Wiki de la série
J'adorais la série losque j'étais môme, mais j'ognorais l'existence de cet épisode un peu à part. Je regrette de ne l'avoir pas vu à l'époque. Les signes étaient là, je n'ai pas su les voir...
Je viens de voir le dernier épisode de la série animée [i]Il était une fois... l'Homme[/i] intitulé [i]Il était une fois... la Terre [/i]. Ca date de la fin des années 70 et pourtant l'épisode aborde dans les grandes lignes les sujets que nous connaissons. Comme tous les autres, l'épisode se termine sur la Toccata et Fugue de Bach, ce qui donne un gros coup de blues...
[quote]Le dernier épisode Il était une fois... la Terre sort du contexte purement historique en présentant une vision prospective sur le futur de l'humanité. Cet épisode met l'accent sur les conséquences de la pollution, de l'amoncellement des déchets toxiques, de l'épuisement des ressources naturelles et de l'augmentation de la population humaine.
La façon dont ces sujets sont traités est très représentative des années 1970, durant lesquelles les pionniers de l'écologie politique s'inquiétaient de l'explosion démographique et de l'explosion de la consommation, s'appuyant sur le rapport du Club de Rome ou les écrits de René Dumont, de Paul Ehrlich et d'autres. La croissance de la société industrielle, qui tend à s'étendre dans le monde entier pour conquérir de nouveaux marchés, y est résumée de façon cinglante : « Il faut former des consommateurs par centaines… par milliers… par centaines de milliers… et tout ça pour que les usines tournent. »
Le narrateur s'inquiète des conséquences environnementales de la croissance industrielle et souligne la dangerosité des conflits sociaux qui pourraient rendre cette situation explosive. Il se prononce donc pour un arrêt de la croissance industrielle, évoquant le rapport du Club de Rome de 1972, et pour un arrêt de la croissance démographique : les personnages plaident pour une limitation des naissances à la hauteur du nombre de décès de manière à stabiliser la population humaine.
Mais la série est peu optimiste quant à la sagesse humaine : tandis que les mises en garde des experts se multiplient (« Mais qui les écoute ? »), les conseillers des dirigeants répètent inlassablement : « Tout va très bien, Monsieur le Président, tout va très bien, tout va très bien, tout va très bien ! » Finalement, l'humanité est détruite dans une guerre mondiale nucléaire, et seuls survivent quelques astronautes, hommes et femmes. Dans leurs vaisseaux spatiaux, ils attendront désormais que la Terre redevienne habitable, ce qui devrait prendre quelques siècles…
Cet épisode anticipe certains aspects de la situation actuelle (urbanisation, surconsommation des ressources, pollution de l'air et de l'eau). Sa présentation des enjeux est très marquée par le contexte intellectuel des années 1970 : l'explosion démographique et la prolifération nucléaire étaient alors au cœur des réflexions. Mais l'essentiel de la réflexion actuelle sur le développement durable, voire sur la décroissance, est déjà là : l'épuisement des ressources, en particulier du pétrole, et les émissions massives de gaz à effet de serre liées à la croissance industrielle mettent concrètement l'humanité en danger autant que les armes de destruction massive présentes dans le monde entier.[/quote]
[url=http://fr.wikipedia.org/wiki/Il_%C3%A9tait_une_fois..._l'Homme]L'article Wiki de la série[/url]
J'adorais la série losque j'étais môme, mais j'ognorais l'existence de cet épisode un peu à part. Je regrette de ne l'avoir pas vu à l'époque. Les signes étaient là, je n'ai pas su les voir...